MACDONALD (Jeanette) (suite)
En elle, il y a sans doute deux personnages : la chanteuse d'opérette, qui interprète sans effort Friml, Romberg et toute la descendance de la musique viennoise, et la comédienne malicieuse, aux yeux étincelants et au sourire désarmant ; l'une est capable de donner un style sans apprêt aux héroïnes en costume historique, l'autre possède face à la caméra une présence à la fois innocente et sensuelle. Lubitsch a compris mieux qu'aucun autre le parti qu'on pouvait tirer de cette dualité, opposée à la simplicité apparente de Chevalier. Mamoulian a fait d'elle un personnage de rêve. Van Dyke ou Leonard sauront à l'occasion laisser transparaître sa personnalité. Mais la formule d'opérette luxueuse et exotique que son nom résume se raidit et se glace.
Films :
Parade d'amour (E. Lubitsch, 1929) ; The Vagabond King (L. Berger, 1930) ; Monte-Carlo (Lubitsch, id.) ; Let's Go Native (L. McCarey, id.) ; The Lottery Bride (Paul L. Stein, id.) ; Oh ! For a Man ! (Hamilton MacFaden, id.) ; Don't Bet on Women (W. K. Howard, 1931) ; Annabelle's Affairs (A. Werker, id.) ; Une heure près de toi (Lubitsch et Cukor, 1932) ; Aimez-moi ce soir (R. Mamoulian, id.) ; le Chat et le Canari (The Cat and the Fiddle, W. K. Howard, 1934) ; la Veuve joyeuse (Lubitsch, id.) ; la Fugue de Mariette (Naughty Marietta, W. S. Van Dyke, 1935) ; Rose Marie (Van Dyke, 1936) ; San Francisco (id., id.) ; le Chant du printemps (R. Z. Leonard, 1937) ; l'Espionne de Castille (The Firefly, Leonard, id.) ; la Belle Cabaretière (The Girl of the Golden West, id., 1938) ; Amants (Sweethearts, Van Dyke, id.) ; Broadway Serenade (Leonard, 1939) ; l'Île des amours (Leonard, 1940) ; Bitter Sweet (Van Dyke, id.) ; Chagrins d'amour (F. Borzage, 1941) ; Ma femme est un ange (I Married an Angel, Van Dyke, 1942) ; Cairo (id., id.) ; Hollywood Parade (Follow the Boys, E. Sutherland, caméo, 1944) ; Cupidon mène la danse (Three Daring Daughters, F. M. Wilcox, 1948) ; Lassie perd et gagne (The Sun Comes Up, R. Thorpe, 1949).