TÉLÉPROJECTION.
Système de projection vidéo sur grand écran utilisant un téléprojecteur. On préfère adopter aujourd'hui le terme de vidéoprojecteur. Les premiers téléprojecteurs étaient équipés de tubes cathodiques très lumineux dont on projetait l'image au moyen d'une optique spéciale, à rendement lumineux élevé. L'Eidophore, imaginé par le suisse Fisher utilisait une source de lumière extérieure dont le flux lumineux était contrôlée par l'épaisseur d'un film d'huile modulée par un faisceau électronique. Ce système très complexe a permis de projeter des images sur 7 à 8 mètres de largeur. Pour la téléprojection en couleur, on faisait appel à trois équipements pour former les trois primaires rouge, vert et bleu.
TELLEGEN (Isidor van Dommelen, dit Lou)
acteur américain d'origine néerlandaise (Oedenrode, Pays-Bas, 1883 - Los Angeles, Ca., 1934).
Il fait ses débuts de scène en 1903, à Amsterdam, et acquiert une certaine notoriété à partir de 1909, après avoir rencontré à Paris Sarah Bernhardt, dont il devient le fidèle compagnon de route. Avec elle, il interprète notamment ses trois grands succès cinématographiques : la Dame aux camélias (H. Pouctal, 1911), Adrienne Lecouvreur (L. Mercanton et Henri Desfontaines, 1913) et surtout Élisabeth, reine d'Angleterre/la Reine Élisabeth (id., 1912), qui fut un énorme succès aux États-Unis, où Tellegen se fixe en 1913. Après avoir joué quelque temps à Broadway, il s'installe à Hollywood et interprète de nombreux films jusqu'à l'avènement du parlant. Marié à Géraldine Farrar en 1916, il signe quelques films comme réalisateur : What Money Can't Buy (1917), The Things We Love (1918) et No Other Woman (1928). Il publie un livre autobiographique Women Have Been Kind (1931) et se suicide en 1934.
TELLINI (Piero)
scénariste et cinéaste italien (Florence 1917 - id. 1985).
Après des études au Centro sperimentale de Rome, il débute en 1938 comme assistant de Camillo Mastrocinque pour Voglio vivere con Letizia. En 1939, il écrit en collaboration avec d'autres auteurs Il segreto inviolabile (Julio Flechner de Gomar). Sa veine intimiste s'affirme dans plusieurs comédies et drames très originaux, comme Quatre Pas dans les nuages (A. Blasetti, 1942), Campo de‘ Fiori (M. Bonnard, 1943), Apparizione (Jean de Limur, 1944), Vivre en paix (L. Zampa, 1946), le Bandit (A. Lattuada, id.), le Crime de Giovanni Episcopo (id., 1947), l'Ombre du passé (M. Camerini, 1948), Cuori senza frontiere (Zampa, 1950), Chronique d'un amour (M. Antonioni, id.), Gendarmes et Voleurs (Steno et M. Monicelli, 1951), Donatella (Monicelli, 1956). Il collabore avec Enio Cerlesi à la réalisation de Uno tra la folla (1946), et il dirige ensuite deux films : Prima di sera (1954), portrait sincère de l'existence d'un employé anonyme, et Nel blu dipinto di blu (1959), comédie musicale inspirée par la chanson homonyme de Domenico Modugno.
TÉMOIN.
Son témoin, son enregistré lors de la prise de vues pour servir de guide à une postsynchronisation ultérieure. ( PRISE DE SON.)
TEMPÉRATURE DE COULEUR.
Température à laquelle est portée un corps d'une source lumineuse théorique, dit corps noir, rayonnant, sous forme calorifique, toute l'énergie qu'il reçoit. Cette température est exprimée en degrés Kelvin (K), dont l'échelle a pour origine le 0 degré absolu (– 273 °C). On peut considérer que le tungstène rayonne comme le corps noir. Une source lumineuse est caractérisée par sa température de couleur et son spectre d'émission, ces deux paramètres sont liés :
Spectre.
Le spectre caractérise l'énergie rayonnée en fonction de la longueur d'onde. Il peut être mis en évidence en décomposant la lumière d'une source au moyen d'un prisme. source. On obtient alors le spectre de cette lumière. Les proportions respectives des différentes radiations définissent la répartition spectrale de la lumière considérée.
Spectres continus.
Le Soleil, les lampes à incandescence, d'une façon générale les sources qui émettent de la lumière du fait qu'elles sont portées à température élevée donnent un spectre continu, où sont présentes toutes les radiations visibles possibles. Rappelons ( COULEUR) que l'œil attribue à chaque radiation une couleur caractéristique, liée à sa longueur d'onde.
Les répartitions spectrales diffèrent considérablement selon la source, mais sont toujours comparable à celle du corps chauffé à une température donnée. La température de couleur d'une source lumineuse incandescente est égale à la température du corps noir fournissant une lumière de même aspect visuel que la lumière émise par la source considérée. On étend cette définition aux sources lumineuses à spectre continu offrant une répartition spectrale raisonnablement comparable à celle d'un corps noir : lumière du jour (mélange de rayonnement émis par le ciel bleu), lampe au xénon, lampe aux halogénures HMI, etc ( SOURCES LUMINEUSES).
Les lampes à incandescence émettent une lumière très comparable à celle d'un corps noir porté à la température du filament de la lampe, soit 3 200 K pour les lampes de prises de vues cinématographiques : le vert, et plus encore le bleu sont sous-représentés par rapport au rouge.
La lumière du jour « normalisée » ne donne pas un spectre parfaitement superposable à celui d'un corps noir. Mais elle est comparable à la lumière émise par un corps noir porté à 5 500 K. Rouge, vert et bleu sont ici présents en quantités similaires. Les films en couleurs comportent trois couches sensibles superposées qui enregistrent ce qu'il y a de rouge, de vert, de bleu dans la lumière réfléchie par l'objet. Un film équilibré pour la lumière solaire doit avoir trois couches de sensibilités comparables, alors qu'un film équilibré pour la lumière des lampes à incandescence doit être nettement plus sensible au vert et au bleu pour compenser l'excès de rouge de cette lumière.
Comme on ne peut fabriquer des films équilibrés pour toutes les températures de couleur possibles, deux cas types ont été définis, conventionnellement appelés lumière du jour et lumière artificielle. Le premier est adapté aux prises de vues en extérieur par beau temps (lumière solaire directe plus la lumière diffusée par le ciel bleu). Le second est adapté à la lumière des lampes à incandescence (3 200 K) de studio. On peut modifier la composition de la lumière arrivant sur le film en plaçant devant l'objectif un filtre de conversion qui « convertit » la température de couleur en absorbant l'excès de rayonnement dans une ou plusieurs couleurs. Il existe toute une série de filtres de conversion qui permettent de se ramener à 3 200 K à peu près dans toutes les sources lumineuses employées pour les prises de vues cinématographiques. Leurs dénominations varient selon le fabriquant, mais l'usage courant est d'exprimer le numéro du filtre équivalent de la série Kodak Wratten. Le plus usité est le « 85 » (« CTO 8 » chez Agfa-Gevaert, « LBA 12 » chez Fuji), qui assure la conversion « lumière du jour » / 3 200 K.