GRANULATION.
Structure microscopique d'une image photographique ou cinématographique, liée au fait que cette image est formée de petits granules d'argent ou de petits grains de colorants issus du développement de la couche sensible. On emploie souvent grain pour granulation.
La dimension des grains est conditionnée à la sensibilité des émulsions et en détermine la résolution et le contraste. On parlera d'émulsion ou d'un révélateur grains fins pour obtenir une résolution élevée.
Cette granulation donne aux images cinématographiques, fortement agrandies à l'écran, un caractère particulier résultant de la disposition aléatoire des grains dans la couche de l'émulsion, par opposition aux projections vidéo ou numériques où les éléments élémentaires constituant l'image (pixels) occupent toujours la même position sur les images projetées.
Cette granulation peut être exploitée à des fins artistiques de création d'image, en exagérant son effet, par exemple par agrandissement d'une image tournée en super 16, voire en super 8mm pour des bandes publicitaires ou des clips vidéo tournés en film.
GRANULOMÉTRIE.
Mesure de l'importance visuelle de la granulation.
GRANVAL (Charles Gribauval, dit Charles)
acteur français (Rouen 1882 - Paris 1943).
Comédien-français notoire et premier mari de Madeleine Renaud, il excelle à tracer des silhouettes pittoresques, que l'on retrouve dans bon nombre de films de Julien Duvivier (Golgotha, 1935 ; la Bandera, id. ; la Belle Équipe, 1936 ; Pépé le Moko, 1937 ; l'Homme du jour, id. ; la Fin du jour, 1939). On remarque dans d'autres films son ironie fine et son indéniable présence : Boudu sauvé des eaux (J. Renoir, 1932) ; la Duchesse de Langeais (J. de Baroncelli, 1942) ; Pontcarral, colonel d'Empire (J. Delannoy, id.) ; la Nuit fantastique (M. L'Herbier, id.) et l'Honorable Catherine (1943). Une de ses premières apparitions remonte à 1920 (Mademoiselle de La Seiglière, A. Antoine).
GRAPHITE.
Variété de carbone, constituant principal des électrodes utilisées dans les arcs à charbons.
GRAS (Enrico)
cinéaste italien (Gênes 1919 - Rome 1981).
Il débute en 1941 en dirigeant une série de documentaires de court métrage sur l'art et l'histoire, dont : Racconto di un affresco ; Il cantico delle creature ; Bianchi pascoli (1946) ; Sulla via di Damasco (1946). En 1946, il collabore au scénario de Inquietudine (V. Carpignano, E. Cordero). En collaboration avec Leonardo Bonzi, Mario Craveri et Giorgio Moser, il dirige en 1955 un très spectaculaire long métrage sur l'Indonésie, Continent perdu (Continente perduto). L'année suivante, avec M. Craveri, il explore les beautés du Pérou dans son deuxième long métrage : l'Empire du Soleil (L'impero del Sole). Avec Craveri toujours, il dirige Soledad (1959), film de fiction tourné en Espagne ; puis, avec Craveri et Indro Montanelli, un drame sur l'invasion soviétique de la Hongrie, I sogni muoiono all'alba (1961). Il ne travaille plus qu'à des enquêtes ethnographiques et sociales pour la TV.
GRAU (Jordi, dit Jorge)
cinéaste espagnol catalan (Barcelone 1930).
D'abord journaliste, il réalise en 1962 son premier long métrage, Nuit d'été (Noche de verano), où il s'affirme comme un des espoirs du nouveau cinéma espagnol. Il tourne ensuite : El espontáneo (1964), Acteón (1965) et Una historia de amor (1966). Ultérieurement, il deviendra plus connu comme auteur de cinéma fantastique : Cérémonie sanglante (Ceremonia sangrianta, 1972), sur le thème du vampirisme, renouvelle le genre. D'abord suggérée, l'horreur devient visuelle, et avec No profanar el sueño de los muertos (1974), il produit un film de fiction particulièrement angoissant. Depuis cette œuvre, très inspirée de la Nuit des morts-vivants de Romero, il a notamment tourné La trastienda (1975), La siesta (1976), La leyenda del tambor (1981), Coto de caza (1983), Muñecas de trapo (1984), La pũnalada (1988).
GRAVES (Ralph)
acteur américain (Cleveland, Ohio, 1900 - Santa Barbara, Ca., 1977).
Il est découvert par D.W. Griffith, qui le dirige, notamment, dans le Calvaire d'une mère (1919) et la Rue des rêves (1921), et s'impose au cours des années 20 comme l'un des « leading men » de l'écran : la Bruyère blanche (M. Tourneur, 1919), Le cœur se trompe (D.W. Griffith, id.), The Extra Girl (F. Richard Jones, 1923), Yolanda (R.G. Vignola, 1924), Bitter Sweets (Charles Hutchinson, 1928), The Song of Love (E.C. Kenton, 1929). Il fut également scénariste et se mit lui-même en scène dans quelques films (Rich Men's Sons, 1927 ; A Reno Divorce, id. ; The Swell-Head, id.).
GRAVEY (Fernand Mertens, dit Fernand)
acteur français (Bruxelles 1904 - Paris 1970).
Issu d'un milieu théâtral, il joue tout jeune la comédie et figure à ce titre dans des films d'Alfred Machin tournés en 1913. Pendant la Grande Guerre, il poursuit ses études à Londres pour amorcer ensuite à Paris une belle carrière boulevardière. Brun, sympathique et moqueur, il cède à la tentation de tourner en vedette dans les productions de la Paramount française. Il met de la fantaisie dans ses rôles (Coiffeur pour dames, René Guissart, 1932), chante plaisamment et accède vite au vedettariat grâce à Ludwig Berger (À moi le jour, à toi la nuit, id. ; la Guerre des valses, 1933) et à Richard Pottier (Si j'étais le patron, 1934 ; Fanfare d'amour, 1935). Son succès personnel dans Mister Flow (R. Siodmak, 1936) lui ouvre les portes d'Hollywood, où il joue avec Joan Blondell (le Roi et la Figurante [The King and the Chorus Girl], M. LeRoy, 1937) et tourne avec Duvivier Toute la ville danse (1938). À son retour, il aborde le registre dramatique (le Dernier Tournant, P. Chenal, 1939) mais revient vite à la comédie légère (Histoire de rire, M. L'Herbier, 1941). Il se meut avec aisance dans les songes de la Nuit fantastique (L'Herbier, 1942), ferraille sourire aux lèvres dans le Capitaine Fracasse (A. Gance, 1943). À partir d'un Du Guesclin (B. de La Tour, 1949) au médiocre succès, sa verve s'assagit et, l'âge aidant, malgré certains succès populaires (Ma femme est formidable [A. Hunebelle] 1951 ; Mon mari est merveilleux, id., 1953) son jeu s'ankylose (la Ronde, Max Ophuls, 1950 ; Courte Tête, N. Carbonnaux, 1956 ; Mitsou, J. Audry, id.). Jusqu'à sa mort, il reste fidèle à une certaine conception un peu vieillie du cinéma de boulevard.