TIRAGE. (suite)
Tirage et qualité de l'image.
Dans le tirage contact, qui est le processus « normal » de tirage, la reproduction la plus fidèle s'obtient en plaçant l'émulsion du film vierge au contact de celle du film à copier, de façon à éviter la diffusion de la lumière lors de la traversée du support. Le négatif ayant (pour la même raison) son émulsion tournée vers l'objectif de la caméra de prise de vues, l'image portée par les copies positives d'exploitation se trouve de l'autre côté du support par rapport à l'objectif du projecteur : la projection s'effectue à travers le support, contrairement aux films inversibles d'amateur, où c'est le film de prise de vues lui-même que l'on projette.
Tout tirage entraîne une certaine dégradation de la qualité de l'image : diminution de la finesse des détails, accroissement de la granulation apparente, désaturation des couleurs, etc.
On limite donc autant que possible le nombre des tirages intermédiaires préludant au tirage des copies d'exploitation. L'idéal serait de tirer ces copies d'après le négatif issu de la prise de vues. On procède parfois ainsi, mais on préfère généralement, par souci de sécurité, tirer les copies d'après un internégatif, copie du négatif original. Le processus traditionnel passe par le tirage d'un interpositif puis de l'internégatif, soit deux tirages intermédiaires. Un processus plus récent permet d'obtenir directement l'internégatif par copie du négatif original sur film inversible. Il n'y a plus qu'un seul tirage intermédiaire mais, en raison de la suppression d'une étape, le tirage des copies s'effectue alors à travers le support : on perd d'un côté ce qu'on gagne de l'autre.