actrice chinoise (Xiuyan, Liaoning, 1921).

Elle passe son enfance à Harbin et quitte la Mandchourie après l'attaque japonaise du 18 septembre 1931. Très jeune, elle milite dans les mouvements antijaponais et finit par rejoindre Yan'an en 1938. Elle y devient actrice au théâtre de l'académie Lu Xun. Après la guerre, elle est envoyée en Mandchourie et participe à la création du studio du Nord-Est à Xingshan. En 1949, elle interprète son premier rôle au cinéma dans les Combattants en blouse blanche (Baiyi Zhanshi, Feng Bailu). L'année suivante, à Shanghai, elle devient célèbre avec Drapeau rouge sur le mont Cui (Cuigang Hongqi, Zhang Junxiang, 1951). En 1952, à Pékin, elle joue dans le Bourbier (Longxu gou, Xian Qun), d'après une pièce de Laoshe, puis interprète trois films de Shui Hua : la Boutique de la famille Lin (1959), Une famille révolutionnaire (1960) et Immortels dans les flammes (1965). Elle poursuit parallèlement une carrière théâtrale. Également intéressée par la réalisation, elle dirige dans les années 80 le studio des films pour enfants. Yu Lan est membre de l'Assemblée nationale du peuple et la mère du cinéaste Tian Zhuangzhuang.

acteur, dramaturge et cinéaste chinois (Ningbo, Zhejiang, 1909 - [?] 1978).

En 1930, il abandonne ses études et rejoint le théâtre de gauche à Shanghai, directeur de la revue Théâtre, il travaille à partir de 1934 pour le studio de cinéma Diantong dirigé par Situ Huimin, apparaît pour la première fois à l'écran dans les Malheurs de la jeunesse (Ying Yunwei, 1934), dans le rôle vedette, puis dans un film dont il a écrit le scénario, la même année, comme il a écrit celui de sa première réalisation, où il joue également un rôle secondaire : Scènes de la vie urbaine (Dushi fengguang, 1935). Il écrit et réalise avec les Anges du boulevard (Malu tianshi, 1937), qui préfigure le néoréalisme italien, l'un des films les plus attachants et les plus marquants du cinéma chinois d'avant-guerre. Polyvalent, il joue dans ‘ le Malheur d'être diplômé ’ (Tao li jie, 1935), dont il a écrit le scénario, et tient deux rôles dans À la vie, à la mort (Shengsi tongxin, Ying Yunwei, 1936). En 1938, Zhou Enlai l'envoie à Yan'an avec celle qui deviendra sa femme, l'actrice Chen Bo'er, et deux opérateurs. Il y crée un groupe cinématographique placé sous le contrôle de la section de politique générale de la 8^e armée de route communiste, qui réalisera avec des moyens de fortune, en dix ans, deux douzaines de films d'une inestimable richesse documentaire. En octobre 1946, plusieurs éléments de ce groupe créeront le studio du Nord-Est, sous la direction de Yuan et de Chen Bo'er. En 1949, Yuan Muzhi se verra confier les destinées du nouveau cinéma et sera nommé en octobre premier vice-ministre de la Culture chargé de cette mission. Il abandonnera toute activité à la mort de sa femme en 1951 et à cause d'une santé compromise. Yuan Muzhi a écrit divers essais, dont ‘ l'Art du maquillage au théâtre ’ et ‘ Conversations sur le travail des acteurs au théâtre ’.

musicien françcais (Paris 1891 - Neuilly-sur-Seine 1965).

Élève de Louis Diemer et de Xavier Leroux, il est pianiste aux Quat'zarts et se consacre essentiellement à la chanson, pour Maurice Chevalier, Mistinguett, Milton, etc. (Mon homme, Cach'ton piano, la Belote), et l'opérette (Pas sur la bouche, Gosse de riche, Au soleil du Mexique). On lui doit également un ballet (Blanche-Neige, 1951) et plusieurs partitions agréables et sans prétention pour le cinéma, dont Paris-Béguin (A. Genina, 1931), Sans famille (M. Allégret, 1934), Jérôme Perreau (A. Gance, 1935), la Belle Équipe (J. Duvivier, 1936) et L'assassin habite au 21 (H.-G. Clouzot, 1942). Il a publié un livre de souvenirs : Ma belle opérette. Il représente assez bien le pendant parisien de Vincent Scotto.