Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
D

DELERUE (Georges) (suite)

Autres films :

le Farceur (Ph. de Broca, 1961) ; Jules et Jim (F. Truffaut, id.) ; Cartouche (de Broca, id.) ; l'Aîné des Ferchaux (J.-P. Melville, 1963) ; l'Homme de Rio (de Broca, id.) ; 100 000 Dollars au soleil (H. Verneuil, 1964) ; l'Insoumis (A. Cavalier, id.) ; les Pianos mécaniques (J. A. Bardem, 1965) ; Viva Maria (L. Malle, id.) ; le Roi de cœur (de Broca, 1967) ; Un homme pour l'éternité (F. Zinnemann, id.) ; la Vingt-Cinquième Heure (H. Verneuil, id.) ; Interlude (Kevin Billington, 1968) ; le Cerveau (G. Oury, 1969) ; Love (K. Russell, id.) ; la Promesse de l'aube (J. Dassin, 1970) ; les Cavaliers (J. Frankenheimer, 1971) ; le Jour du chacal (Zinnemann, 1973) ; la Nuit américaine (Truffaut, id.) ; L'important, c'est d'aimer (A. Zulawski, 1975) ; Calmos (B. Blier, 1976) ; Police Python 357 (A. Corneau, id.) ; Julia (Zinnemann, 1977), l'Amour en fuite (Truffaut, 1979) ; Silkwood (M. Nichols, 1983) ; le Bon Plaisir (F. Girod, 1984) ; Conseil de famille (Costa-Gavras, 1986) ; Platoon (O. Stone, id.) ; Chouans ! (de Broca, 1988) ; la Révolution française (R. Enrico et Richard Heffron, 1989) ; Potins de femmes (H. Ross, id.).

DELGADO (Fernando)

cinéaste espagnol (Madrid 1891 - id. 1950).

Sa carrière routinière s'étend du muet à l'après-guerre. Il débute dans la mise en scène avec Los granujas (1924) et Las de Méndez (1927). Parmi ses principaux titres, citons : ¡ Viva Madrid, que es mi pueblo ! (1928) ; Doce hombres y una mujer (1934) ; Currito de la Cruz (1935) ; El genio alegre (1939) ; La Gitanilla (1941). Il tourne le premier film de propagande franquiste (Hacia la nueva España, 1936).

DEL GIUDICE (Filippo)

producteur britannique d'origine italienne (Trani 1892 - Florence 1961).

Venu d'Italie dans les années 30, juriste de formation, Del Giudice, avec sa société Two Cities Films, produit pour Rank quelques-uns des films les plus importants des années 40 : l'Écurie Watson (A. Asquith, 1939), d'après la pièce de Terence Rattigan ; Ceux qui servent en mer (N. Coward et D. Lean, 1942) ; Heureux Mortels (Lean, 1944) ; l'Héroïque Parade (C. Reed, id.) ; Brève Rencontre (Lean, 1945) ; L'esprit s'amuse (Coward et Lean, id.) ; le Chemin des étoiles (Asquith, id.) ; Huit Heures de sursis (Reed, 1947). Mais l'entreprise la plus hasardeuse et la plus magistrale de Del Giudice est sans doute d'avoir porté Shakespeare à l'écran, en faisant appel à Laurence Olivier, interprète et réalisateur de Henry V (1944) et d'Hamlet (1948). Del Giudice entre en conflit avec Arthur Rank sur le budget de ce dernier film et quitte Two Cities Films. Il tente sa chance, sans succès, aux États-Unis et revient en Italie en 1952. Il se fait alors moine chez les bénédictins, puis meurt à l'hôpital.

DE LIGUORO (Giuseppe)

cinéaste italien (Naples 1869 - Rome 1944).

Pionnier du cinéma, il débute en 1909 comme acteur et metteur en scène, après avoir abandonné le théâtre. Ses premières œuvres d'inspiration historique répondent d'abord à son goût du grandiose : Marin Faliero doge di Venezia (1909) ; Ugo e Parisina (id.) ; Gioacchino Murat (1910) ; Sardanapalo re dell'Assiria (id.) ; Re Lear (id.) ; Edipo re (id.) ; La cena dei Borgia (id.) ; Brutto II (id.) ; L'Odissea (1911). Il s'oriente ensuite vers une voie facile et populaire (La burla, 1912 ; Brivido fatale, id. ; Il racconto del nonno, id.), avant de diriger Francesca Bertini dans une série de films à succès : Fedora (1916), Odette (id.), Nel gorgo della vita (1917). Enfin il a également tourné : Giuseppe Verdi nella vita e nella gloria (1913) ; Lorenzaccio (1918) et Il canto di Circe (1920), entre autres.

DE LIGUORO (Elena Caterina, dite Rina)

actrice italienne (Florence 1892 - Rome 1966).

Dernière véritable diva du cinéma italien, elle parvient par son jeu scénique violent à restituer le ton de l'antique théâtre romain. Elle débute à l'écran en 1923 avec Messalina de Enrico Guazzoni. Parmi les nombreux films auxquels elle a participé, on peut citer : La via del peccato (A. Palermi, 1924) ; La bella corsara (Wladimiro De Liguoro, 1928) ; Caterina da Siena (Oreste Palella, 1948) ; Demain est un autre jour (Domani è un altro giorno, L. Moguy, 1951) ; les Week-ends de Néron (S. V. Steno, 1956). Elle a également tourné en France (Casanova, A. Volkov, 1927), en Allemagne (Cagliostro, R. Oswald, 1929) et aux États-Unis de 1928 à la déclaration de la guerre (Madame Satan, C. B. De Mille, 1930 ; Romance, C. Brown, id. ; The Bachelor Father, R. Z. Leonard, 1931). Elle a épousé Wladimiro De Liguoro, fils du précédent.

DELLE PIANE (Carlo)

acteur italien (Rome 1936).

Remarqué alors qu'il est encore élève dans une école primaire, Carlo Delle Piane joue aux côtés de Vittorio De Sica le rôle de Garoffi dans Cuore (1947) de Duilio Coletti. Commence alors une longue carrière d'enfant puis d'adolescent au corps chétif et au visage singulier avec le nez tordu que l'on retrouve avec Totò, dans Gendarmes et voleurs (1951) de Steno et Monicelli ou dans la série La famiglia Passaguai (1951-1952), mise en scène par Aldo Fabrizi. Devenu adulte, Delle Piane apparaît dans des dizaines de films de pur divertissement où il répète des formules rodées et des personnages convenus. Sa filmographie encore abondante dans les années 60 devient toujours plus médiocre et plus pauvre dans les années 70 : elle aurait pu conduire à l'oubli si Delle Piane n'avait rencontré Pupi Avati. Le cinéaste bolognais relance la carrière du comédien et révèle un tempérament dramatique sous le masque grotesque. Les relations privilégiées qui s'installent entre le metteur en scène et l'acteur conduisent à des films mémorables : Tutti defunti tranne i morti (1977), Le Strelle nel fosso (1979), Una gita scolastica (1983), Noi tre (1984), Festa di laurea (1985), Regalo di natale (1986) – ce film vaut au comédien le prix d'interprétation masculine au festival de Venise –, La Via degli angeli (1999), I cavalieri che fecero l'impresa (2001), sans compter les films produits par la télévision, par exemple Jazz Band (1978) ou Dancing Paradise (1982). En 1990 Carlo Delle Piane joue dans Condominio, de Felica Farina, et en 1996 il met en scène l'adaptation cinématographique de la pièce de Giuseppe Manfridi, Ti amo Maria, qu'il avait jouée au théâtre avec Anna Bonaiuto.