Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
F

FINNEY (Albert) (suite)

Autres films :

les Vainqueurs (C. Foreman, 1963) ; la Force des ténèbres (K. Reisz, 1964) ; Voyage à deux (S. Donen, 1967) ; The Picasso Summer (S. Bourguignon, 1969) ; Scrooge (R. Neame, 1970) ; Gumshoe (Stephen Frears, 1971) ; Alpha Beta (Antony Page, 1973) ; le Crime de l'Orient-Express (S. Lumet, 1974), où il interprète Hercule Poirot ; les Duellistes (The Duellists, Ridley Scott, 1977) ; Loophole (John Quested, 1980) ; Wolfen (Michael Wadleigh, 1981) ; Looker (Michael Crichton, id.) ; Annie (J. Huston, 1982) ; Shoot the Moon (A. Parker, id.) ; les Enfants de l'impasse (A. J. Pakula, 1987) ; Traffic (S. Soderbergh, 2000).

FINOS (Filopimin)

producteur grec (Athènes 1908 - id. 1977).

Étudiant, le droit et les sciences politiques ne sont pas ses seuls centres d'intérêt. La photographie et le cinéma (il acquiert notamment une formation d'opérateur) le passionnent, ce qui le conduit à créer sa société de production, la Finos Films, ainsi que ses propres studios et laboratoires dans les années qui précèdent la guerre. Il coréalise avec Frixos Illiadis la Cité morte (1951), qui révèle Irène Pappas. Il fait appel à Georges Tzavellas (Visages oubliés, Agnès du port), Dino Dimopoulos, Cacoyannis (Fin de crédit, Électre). Il sait assurer à la Finos, qui devient la première société de production et de coproduction grecque, des assises professionnelles, techniques et économiques solides. Il a ainsi contribué à relancer un cinéma national populaire.

FIORE (Jolanda Di Fiore, dite Maria)

actrice italienne (Rome 1935).

Renato Castellani la découvre et lui donne le rôle de la jeune paysanne amoureuse dans Deux Sous d'espoir (1952). Sa grâce âpre et agressive se confirme dans une longue série de comédies musicales et populaires, dont Canzoni di mezzo secolo (Domenico Paolella, 1952), le Carrousel fantastique (E. Giannini, 1954), Napoli terra d'amore (Camillo Mastrocinque, 1956 ; 1954), Quanto sei bella Roma (Marino Girolami, 1960), Parlons femmes (E. Scola, 1964). En fait, sa carrière a tourné court.

FIORINI (Guido)

décorateur italien (Bologne 1891 - Rome 1966).

Avec Virgilio Marchi et Gastone Medin, Guido Fiorini fait partie des décorateurs qui, dans les années 30, ont rénové en Italie l'art et la technique des décors cinématographiques. Après des études d'ingénieur, Fiorini se spécialise dans le domaine de l'architecture et commence sa carrière de décorateur en 1934. Assez éclectique dans ses goûts, il collabore à des films très divers, dans lesquels il fait toujours preuve de beaucoup d'imagination. Parmi ses travaux les plus significatifs, on peut citer Teresa Confalonieri (G. Brignone, 1934), Passaporto rosso (id., 1935), Aldebaran (A. Blasetti, id.), Squadrone bianco (A. Genina, 1936), l'Homme de nulle part (Il fu Mattia Pascal, P. Chenal, 1937), Giuseppe Verdi (C. Gallone, 1938), Tarakanova (F. Ozep, id.), Grands Magasins (M. Camerini, 1939), Manon Lescaut (Gallone, 1940), Via delle cinque lune (L. Chiarini, 1942), La bella addormentata (Chiarini, id.). Pendant ces années, Fiorini est également enseignant au Centro sperimentale. Après la guerre, Fiorini réduit son activité ; toutefois, il signe encore quelques œuvres importantes comme le Crime de Giovanni Episcopo (A. Lattuada, 1947), l'Évadé du bagne (R. Freda, 1948) ou encore — signe d'une incontestable faculté de renouvellement — Miracle à Milan (V. De Sica, 1951).

FIPRESCI,

sigle de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Fondée en 1930 afin d'imposer la critique comme discipline professionnelle spécifique, la Fipresci est dotée de statuts qui l'engagent à « affirmer la liberté de la critique » et à « promouvoir l'idée du cinéma comme moyen d'expression artistique, de formation culturelle et de conscience civique ». Elle groupe une trentaine d'associations nationales de critiques du monde entier. Elle organise des colloques et décerne chaque année dans une dizaine de festivals ses « prix de la critique internationale/Fipresci ».

FIRST NATIONAL,

compagnie de production et de distribution américaine. Fondée en 1917 par 26 propriétaires de circuits d'exploitation désireux de se défendre contre les premiers grands distributeurs hollywoodiens, notamment la Paramount, la First National s'est affirmée dans les années 20 comme une des compagnies les plus solides du jeune Hollywood, surtout grâce au grand nombre de salles dont elle pouvait disposer aux États-Unis. Pour alimenter ces salles, la First National en vint à produire. On lui doit les premiers Tarzan (1918), joués par Elmo Lincoln, les premiers moyens métrages importants de Chaplin (Une vie de chien, 1918 ; Charlot soldat, id.), des succès de Mary Pickford (Heart of the Hills et The Hoodlum, tous deux de Sidney Franklin, 1919) et de Richard Barthelmess (Sonny, 1922 ; The Bondboy, id. ; Fury, 1923 — tous trois d'Henry King ; le Châle aux fleurs de sang [The Bright Shawl], J. S. Robertson, 1923). On distingue assez mal une politique définie dans le choix de ces films, mais la qualité est là. C'est en 1922 que la First National crée ses propres studios, à Burbank, quartier limitrophe d'Hollywood. En pleine expansion, la Warner Bros rachète l'entreprise en 1928, ce qui lui permet de disposer du réseau de salles qui lui manquait et de studios plus vastes. Le nom de la société sera utilisé, comme un simple label, par la Warner jusqu'aux années 1950.

FISCHER (Gunnar)

chef opérateur suédois (Ljungby 1910).

Il débute au cinéma en 1935, et devient rapidement un des grands parmi les directeurs de la photographie en Europe. Il a à son actif plus de trente films suédois. Photographe remarquable, il a su rendre admirablement la beauté de certaines scènes d'extérieur, notamment par un subtil équilibre entre les noirs et les blancs. Son talent a été récompensé par la plus haute distinction de l'Académie suédoise du cinéma. Outre le travail technique impressionnant qu'il a effectué sur le Visage (1958), œuvre toute en contrastes, il a dirigé la photo d'une dizaine de films d'Ingmar Bergman : Ville portuaire (1948), Vers la joie (1950), Jeux d'été (1951), l'Attente des femmes (1952), Un été avec Monika (1953), Sourires d'une nuit d'été (1955), le Septième Sceau (1957), les Fraises sauvages (id.), l'Œil du diable (1960). Il a également collaboré à Une nuit au port (Natt i hamn, H. Faustman, 1943), Gabrielle (H. Ekman, 1954), Entrée privée (id., 1956),  ’ Que ne ferait-on pas pour ses amis ? ' (För vänshaps skull, Hans Abramson, 1965), le Serpent (Ormen, id., 1966), Parade (J. Tati, 1975, CO J. Badal).