RYAN (Robert) (suite)
Le plus étonnant dans cette féconde carrière (71 films en 30 ans) est la rare exigence que Ryan manifeste dans le choix de ses metteurs en scène. Peu d'acteurs de sa génération peuvent en effet se flatter d'un palmarès où voisinent les noms de Cecil B. De Mille, Jean Renoir, Jacques Tourneur, Joseph Losey, Max Ophuls, Nicholas Ray, Fritz Lang, Budd Boetticher, Anthony Mann, Allan Dwan, Samuel Fuller, Raoul Walsh, Richard Brooks, et l'on en passe. Même en fin de course, rongé par la maladie, le visage creusé, il réussit à être bouleversant, en paysan salace dans Une fille nommée Lolly Madonna (R. Sarafian, 1973) et en vieil anarchiste irlandais dans The Iceman Cometh (J. Frankenheimer, id.). Sous le masque un peu conventionnel du baroudeur perçait une profonde humanité.
Autres films :
le Garçon aux cheveux verts (J. Losey, 1948) ; Caught (Max Ophuls, 1949) ; Born to Be Bad (N. Ray, 1950) ; Un homme est passé (J. Sturges, 1954) ; Maison de bambou (S. Fuller, 1955) ; les Implacables (R. Walsh, id.) ; Cote 465 (A. Mann, 1957) ; Douze Salopards (R. Aldrich, 1967) ; Custer, homme de l'Ouest (R. Siodmak, 1968) ; la Horde sauvage (S. Peckinpah, 1969) ; la Course du lièvre à travers les champs (R. Clément, 1972).