SEATON (George) (suite)
Il est d'abord l'un des plus adroits scénaristes de la Fox et continue à écrire ses films lorsqu'il les dirige, à partir de 1945. Il se manifeste pour la première fois comme coscénariste pour les frères Marx avec Un jour aux courses (S. Wood, 1937). Il s'assure ensuite un gros succès commercial avec l'Île aux plaisirs (W. Lang, 1943), comédie musicale avec Betty Grable. Puis il réalise Broadway en folie (Diamond Horseshoe, 1945), The Shocking Miss Pilgrim (1947), toujours avec Betty Grable, puis des contes bleus : le Miracle de la 34e Rue (Miracle on 34th Street, id.), l'Amour sous les toits (Apartment for Peggy, 1948). La Ville écartelée (The Big Lift, 1950) montre avec vivacité le pont aérien qui sauva Berlin, mais des comédies comme Chicken Every Sunday (1949) ou Tout peut arriver (Anything Can Happen, 1952) résument mieux sa manière rapide et chaleureuse. Après quelques mélodrames et deux vigoureux films de guerre (Trahison sur commande [The Counterfeit Traitor, 1962] ; Trente-Six Heures avant le débarquement [36 Hours, 1965]), il tourne un des premiers films-catastrophes, Airport (id., 1970), bien préparé à cette tâche par son sentiment unanimiste et ses dons de conteur. Souvent associé au producteur William Perlberg, il a produit avec lui, en plus de certains de ses films, Du sang dans le désert (A. Mann, 1957). On peut reprocher à ses œuvres un excès de bons sentiments et des effets mélodramatiques un peu faciles, mais c'est probablement ce qui en fit un cinéaste très populaire : en témoignent les nombreux Oscars et récompenses qu'il obtint tout au long de sa carrière.