LEVIN (Henry) (suite)
Après des débuts plutôt insignifiants, cet ancien dialoguiste et directeur de production tourne pour la Columbia de Harry Cohn, en 1949, une biographie filmée d'Al Jolson : Je chante pour vous (Jolson Sings Again, avec Larry Parks), qui n'a pas laissé non plus un souvenir impérissable. Il aborde ensuite les genres les plus divers sans jamais réussir à convaincre pleinement. Glenn Ford, en particulier, a souvent été meilleur que dans la Loi des bagnards (Convicted, 1950) ou l'Engin mystérieux (The Flying Missile, id.). Son passage à la Fox donne un peu plus de tonus à Six filles cherchent un mari (Belles on Their Toes, 1952) et à Sa seule passion/le Général invincible (The President's Lady, 1953, avec Charlton Heston). On le voit faire des incursions dans le western (la Peine du talion [The Man From Colorado], 1948 ; Three Young Texans, 1954 ; The Gambler From Natchez, id. ; Jicop le proscrit [The Lonely Man], 1957) et signer un des films les moins réussis d'Errol Flynn (l'Armure noire [The Warriors], 1955). Plus curieux est son Voyage au centre de la Terre (Journey to the Center of the Earth, 1959, avec James Mason), et Ces folles filles d'Ève (Where the Boys Are, 1960), une comédie qui doit beaucoup à ses comédiennes (Yvette Mimieux, Paula Prentiss, Connie Francis). Par la suite, Levin a tâté du Cinérama (le Monde merveilleux des frères Grimm [The Wonderful World of the Brothers Grimm], CO G. Pal, 1962) et s'est montré plus actif comme producteur que comme réalisateur.