COLUMBIA. (suite)
Depuis la brève flambée de la Nouvelle Vague américaine (Easy Rider, D. Hopper, 1969 ; Cinq Pièces faciles et The King of Marvin Gardens, B. Rafelson, 1970 et 1972 ; Images, R. Altman, 1972 ; Taxi Driver, M. Scorsese, 1976), la Columbia est revenue à deux genres qui sont, chez elle, de tradition : la comédie, boulevardière (Touche pas à mon gazon, T. Kotcheff, 1977 ; California Hôtel, H. Ross, 1978) ou parodique (Un cadavre au dessert, Robert Moore, 1976), et le film polémique (le Prête-Nom, M. Ritt, id. ; le Syndrome chinois, J. Bridges, 1979 ; Justice pour tous, N. Jewison, 1979 ; Absence de malice, S. Pollack, 1981). La science-fiction, longtemps représentée par des productions de série B, a été honorée avec le remarquable Rencontres du troisième type (S. Spielberg, 1977) ; le mélodrame, qui avait à la Columbia quelques lettres de noblesse (Tu seras un homme, mon fils, G. Sidney, 1956 ; Liaisons secrètes, R. Quine, 1960), y a fait un retour triomphal avec Kramer contre Kramer (R. Benton, 1979). La Columbia entre dans l'empire Coca-Cola au début des années 80. Sous la houlette de Frank Price, elle enregistre trois des plus grands succès de son histoire : Tootsie (S. Pollack, 1982), Karate Kid (J. G. Avildsen, 1983) et S. O. S. Fantômes (I. Reitman, id.). Mais les successeurs de Price : Guy McElwaine, le producteur britannique David Puttnam et Dawn Steel accumulent les contre-performances. En décembre 1989, les producteurs de Batman, Peter Guber et Jon Peters, prennent la tête du studio, passé sous contrôle de Sony.