cinéaste polonais (Cracovie 1925 - Łodz, 2000).
Il étudie la peinture à l'Académie des beaux-arts et parallèlement le cinéma à l'Institut cinématographique de Cracovie. De 1947 à 1955, il tourne de nombreux courts métrages (documentaires et films de vulgarisation scientifique) et s'impose à l'attention dès son premier film de fiction : le Nœud coulant (Pȩtla, 1958) d'après Marek Hlasko. Bien qu'il appartienne à la première génération de l'après-guerre (Wajda, Munk, Kawalerowicz, Kutz, Konwicki) et que certains de ses scénarios baignent dans « l'air du temps », Has ne semble se rattacher à aucun mouvement esthétique ou idéologique précis. Son style est souple, évocateur, aux confins de la nostalgie : les Adieux (Pozegnania, 1958) ; Chambre commune (Wspólny pokój, 1960) ; Adieu jeunesse (Rozstanie, 1961) ; l'Or de mes rêves (Zloto, 1962) ; l'Art d'être aimée (Jak byc kochana, 1963). Son adaptation du roman picaresque du comte Potocki le Manuscrit trouvé à Saragosse (Rekopis znaleziony w Saragosie, 1965), avec Zbigniew Cybulski, prouve qu'il est à l'aise dans l'étrange et le surprenant, ce que confirmera, huit ans plus tard, une autre adaptation plus fantastique encore : la Clepsydre (Sanatorium pod Klepsydra, d'après Bruno Schultz, le « Kafka » polonais). Entre-temps, il réalise les Codes (Szyfry, 1966) et la Poupée (Lalka, 1968, d'après Bolesław Prus). Après un long silence, il revient à la réalisation en signant Une histoire banale (Niecekawa historia, d'après Tchekhov, 1982), ' l'Écrivain ' (Pismak, d'après Lech Terlecki, 1985), ‘ Journal d'un pécheur ’ (Grzesnik, 1986, d'après James Hogg) et les Tribulations de Balthazar Kober (Niezwykła podróż Baltazara Kobera, 1988, d'après Frédérick Tristan).