actrice suédoise (Stockholm 1894 - id. 1978).

Elle connaît la célébrité comme danseuse de ballet au Kunglige Theater de Stockholm, où elle devient l'ambassadrice de Fokine, puis dans la troupe des Ballets suédois de Rolf de Maré et Jean Börlin. Parallèlement, elle s'impose au cinéma tout d'abord dans un film de circonstance, l'Étoile du ballet (M. Stiller, 1916), puis dans certains films phares du cinéma suédois : Vers le bonheur (id., 1920) ; À travers les rapides (id., 1921) ; l'Épreuve du feu (V. Sjöström, id.) ; le Vaisseau tragique (id., 1923) et la Légende de Gösta Berling (M. Stiller, 1924), où sa présence romanesque et mélancolique épouse parfaitement les intentions des deux grands cinéastes. Elle tourne aussi occasionnellement en Allemagne : Sumurun (E. Lubitsch, 1920), Das brennende Geheimnis (R. Gliese, 1924). Elle tient encore quelques rôles sous la direction de Molander (Vers l'Orient, 1926 ; Elle, la seule, id.).

actrice américaine d'origine suédoise (Stockholm 1915).

Elle débute à la scène en Suède à l'âge de treize ans, y paraît dans son premier film en 1933. Son premier film hollywoodien date de 1942. Les producteurs espéraient faire d'elle une Garbo ou une Ingrid Bergman. Actrice très capable, au métier solide, il manquait à Signe Hasso un certain éclat physique ; elle est toujours restée une actrice de composition qui a donné le meilleur d'elle-même à la scène, aussi bien aux États-Unis qu'en Suède. Si elle était saisissante en espionne nazie dans la Maison de la 92^e Rue (H. Hathaway, 1945), des rôles d'ingénue comme ceux qu'elle tint dans A Scandal in Paris (D. Sirk, 1946) ou dans Othello (G. Cukor, 1947) ne la montraient pas à son avantage.

cinéaste américain (Sacramento, Ca., 1898 - Los Angeles, Ca., 1985).

Dès son enfance, il est acteur de western, puis il devient l'assistant de Victor Fleming et William K. Howard, avant de diriger lui-même huit films tirés de Zane Grey, avec Randolph Scott (1932-1934). Les Trois Lanciers du Bengale lui valent son premier succès, et il gardera la confiance des producteurs, qui lui assigneront volontiers des tâches délicates. Il débute à la Paramount, mais l'essentiel de sa carrière se déroule à la Fox (1940-1960).

Amoureux de l'aventure, qui lui fournit ses meilleurs sujets, Hathaway voue la même passion à l'innovation. Il relève donc les défis : l'Attaque de la malle-poste est un western en espace clos ; la Maison de la 92^e Rue introduit le réalisme des extérieurs dans le film policier ; Peter Ibbetson brave la vraisemblance dans ses procédés de narration ; Nevada Smith entend affronter les westerns italiens. Ce goût des gageures, plutôt qu'un esprit d'employé fidèle, explique la variété des arguments dans l'œuvre de Hathaway. Cela n'empêche pas certains thèmes et certains traits de style de s'y manifester avec insistance. La violence, depuis longtemps, s'y laisse regarder d'une manière troublante (l'Impasse tragique), et la plupart des méchants y sont plus complexes (Niagara) ou plus pittoresques (le Grand Sam) que les héros. De la sorte, même si les personnages obéissent à des mobiles aussi simples que la vengeance (Nevada Smith) ou l'appât du gain (le Jardin du diable), un ténébreux réseau finit par matérialiser la présence du Mal. Ces aspects moraux ne sont pourtant l'objet d'aucune réflexion. Quoiqu'elle rejette avec vigueur toute civilité, la mise en scène de Hathaway n'est pas naïve : sa vitalité repose sur une solide documentation et une observation sobre, ses inventions de détail multiplient les emblèmes, accentuant, parfois crûment, la valeur propre de l'image. Les cercles de Prince Vaillant, comme les effets de lumière de Peter Ibbetson ou les ombres de l'Impasse tragique, deviennent des formes iconographiques. Le comique du Grand Sam révèle avec éclat cette volonté d'organiser les gestes et les choses selon un sens.

Films 

Heritage of the Desert (1932) ; Wild Horse Mesa (id.) ; Under the Tonto Rim (1933) ; Sunset Pass (id.) ; Man of the Forest (id.) ; To the Last Man (id.) ; The Thundering Herd (id.) ; The Last Round-Up (1934) ; Come On Marines ! (id.), The Witching Hour (id.) ; C'est pour toujours (Now and Forever, id.) ; les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer, 1935) ; Peter Ibbetson (id.) ; la Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine, 1936) ; Go West Young Man (id.) ; Âmes à la mer (Souls at Sea, 1937) ; Spawn of the North (1938) ; la Glorieuse Aventure (The Real Glory, 1939) ; Johnny Apollo (1940) ; Brigham Young Frontiers-man (id.) ; The Shepherd of the Hills (1941) ; le Crépuscule (Sundown, id.) ; Ten Gentlemen From West Point (1942) ; la Pagode en flammes (China Girl, 1943) ; le Jockey de l'amour (Home in Indiana, 1944) ; Wing and a Prayer (id.) ; Nob Hill (1945) ; la Maison de la 92^e Rue (The House on 92nd Street (id.) ; l'Impasse tragique (The Dark Corner, 1946) ; 13 Rue Madeleine (id., 1947) ; le Carrefour de la mort (Kiss of Death, id.) ; Appelez Nord 777 (Call Northside 777, 1948) ; les Marins de l'Orgueilleux (Down to the Sea in Ships, 1949) ; la Rose noire (The Black Rose, 1950) ; l'Attaque de la malle-poste (Rawhide, 1951) ; le Renard du désert (The Desert Fox, id.) ; Quatorze Heures (Fourteen Hours, id.) ; La marine est dans le lac (You're in the Navy Now/USS Teakettle, id.) ; Red Skies of Montana (dirige quelques scènes, non crédité, J. M. Newman, 1952) ; Courrier diplomatique (Diplomatic Courier, id.) ; la Sarabande des pantins (O'Henry's Full House, épisode : The Clarion Call, id.) ; Niagara (id., 1953) ; la Sorcière blanche (White Witch Doctor, id.) ; Prince Vaillant (Prince Valiant, 1954) ; le Jardin du diable (Garden of Evil, id.) ; le Cercle infernal (The Racers, 1955) ; le Fond de la bouteille (The Bottom of the Bottle, 1956) ; À vingt-trois pas du mystère (23 Places to Baker Street, id.) ; The Wayward Bus (dirige quelques scènes, non crédité, 1957) ; la Cité disparue (Legend of the Lost, id.) ; la Fureur des hommes (From Hell to Texas, 1958) ; la Ferme des hommes brûlés (Woman Obsessed, 1959) ; les Sept Voleurs (Seven Thieves, 1960) ; le Grand Sam (North to Alaska, id.) ; la Conquête de l'Ouest (How the West Was Won, trois épisodes, 1962) ; Rampage (dirige quelques scènes, non crédité, 1963) ; Of Human Bondage (début, non crédité, 1964) ; le Plus Grand Cirque du monde (Circus World, id.) ; les Quatre Fils de Katie Elder (The Sons of Katie Elder, 1965) ; Nevada Smith (id., 1966) ; le Dernier Safari (The Last Safari, 1967) ; Cinq Cartes à abattre (Five Cards Stud, 1968) ; Cent Dollars pour un shérif (True Grit, 1969) ; Airport (temporairement remplacé par George Seaton, non crédité, 1970) ; le Cinquième Commando (Raid on Rommel, 1971) ; Quand siffle la dernière balle (Shootout, id.) ; Hangup (1974).