Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
S

SPIELBERG (Steven) (suite)

Films  :

The Last Gun (CM, 1959), Escape to Nowhere (MM, 1960), Battle Squad (1961), Firelight (1963), Slipstream (non achevé, 1965), Amblin (CM, 1969), Eyes (TV, id.), Daredevil Gesture (TV, 1970), Make Me Laugh (TV, 1971), Los Angeles 2017 (TV, id.), The Private World of Martin Dalton (TV, id.), Par for the Course (TV, id.), Murder by the Book (TV, id.), Eulogy For a Wide Receiver (TV, id.), Duel (TV, id.), Something Evil (TV, 1972), Savage (TV, 1973), Duel (id.), Sugarland Express (The Sugarland Express, 1974), les Dents de la mer (Jaws, 1975), Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind, 1977), 1941 (id., 1979), Édition spéciale des Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind — The New Edition, 1980), les Aventuriers de l'Arche perdue (Raiders of the Lost Ark, 1981), E. T., l'extra-terrestre (E. T., 1982), Twilight Zone (épis. : Segment 2, 1983), Indiana Jones et le temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom, 1984), la Couleur pourpre (The Color Purple, 1985), Histoires fantastiques (Amazing Stories, épis. : The Mission, 1986), l'Empire du soleil (The Empire of the Sun, 1987), Amazing Stories 2 (épis. : Ghost Train, id.), Indiana Jones et la dernière croisade (Indiana Jones and the Last Crusade, 1989), Always (id., id), Hook (1991), Jurassic Park (id., 1993), la Liste de Schindler (Schindler's List, id.), le Monde Perdu — Jurassic Park n° 2 (The Lost World, 1996), Amistad (1997) ; Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan, 1998) ; A.I. (Artificial Intelligence) (2001).

SPINOTTI (Dante)

chef opérateur italien et américain d'origine italienne (Tolmezzo 1943).

Il intervint dans le cinéma italien en une époque de crise qui ne le servit pas (Quartetto Basileus ; F. Carpi, 1984). C'est aux États-Unis, grâce à sa collaboration suivie avec le cinéaste Michael Mann, que son immense talent d'enlumineur parvient à maturité (le Sixième Sens, 1986 ; le Dernier des Mohicans, 1993 ; Heat, 1995 ; Révélations, 1999) : ses couleurs franches, sa lumière chaude attestent une sensibilité toute latine qui contraste au mieux avec l'univers des cinéastes américains. On lui doit également les nuances splendidement picturales de la Légende du saint buveur (E. Olmi, 1988) et la palette richement soyeuse de L. A. Confidential (1997) et de Wonderboys (2000), tous deux de Curtis Hanson.

SPOT (d'après l'anglais spot, tache).

1. Projecteur d'éclairage à faisceau très directif, permettant de créer une tache de lumière. 2. Petite tache lumineuse créée sur la face avant d'un téléviseur par l'impact du jet d'électrons.

SPOTMÈTRE.

Posemètre à champ de mesure très étroit. ( POSEMÈTRES.)

SPOTTISWOODE (Roger)

cinéaste américain d'origine britannique (Grande-Bretagne 1943).

Fils du célèbre théoricien Raymond Spottiswoode, Roger Spottiswoode a commencé par être monteur. C'est ainsi qu'il travaille pour Sam Peckinpah (Chiens de paille, Guet-apens, Pat Garrett et Billy le Kid) et s'installe aux États-Unis. Après un premier film obscur (Terror Train, 1980, réalisé au Canada) et un second sympathiquement débraillé (The Pursuit of D. B. Cooper, 1981), il coécrit un grand succès commercial (Quarante-Huit Heures, W. Hill, 1982). En 1983, avec Under Fire (id.), jolie réussite qui mêle une histoire d'amour et d'amitié à un contexte politique explosif décrit avec rigueur, on croit à l'affirmation d'une personnalité intéressante. Depuis, il a beaucoup déçu. Un bon film de poursuite, Randonnée pour un tueur (Shoot to Kill, 1988), ne peut excuser des comédies anodines (Turner & Hooch, id., 1989) ou carrément poussives comme Arrête ou ma mère va tirer ! (Stop ! Or My Mom Will Shoot, 1992), avec Sylvester Stallone s'efforçant de faire rire. En 1997, il illustre les nouvelles aventures de James Bond dans Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies).

SPRINGSTEEN (Bud, dit R. G.)

cinéaste américain (Tacoma, Wash., 1904 - Los Angeles, Ca., 1989).

D'abord assistant réalisateur, il tourne à partir de 1945 une multitude de séries B pour la firme Republic. Son genre d'élection a été le western, mais on lui doit également des films de guerre et une violente histoire de prison, La révolte est pour minuit (Revolt in the Big House, 1958). Passé à l'Universal en 1956, puis à la Paramount, ses œuvres s'améliorent ; parmi ses (rares) réussites : le Collier de fer (Showdown, 1963), la Patrouille de la violence (Bullet for a Badman, 1964) et la Valse des colts (He Rides Tall, id.), célèbre western masochiste.

SPRY (Robin)

cinéaste canadien (Toronto, Ontario, 1939).

Diplômé de sciences économiques, il entre à l'ONF en 1965 et réalise plusieurs films d'inspiration politique dont Flowers on a One-Way Street (1968, sur les communautés hippies de Toronto), Prologue (1969, sur les émeutes de Chicago en 1968), Action : The October Crisis of 1970 (1973, sur l'enlèvement d'un diplomate par le Front de libération du Québec). Il est également l'auteur de Face (CM, 1973), Reaction : a Portrait of a Society in Crisis (MM, DOC, TV, id.), Downhill (MM, TV, id., One Man (1977), Drying Up the Streets (TV, 1978), Suzanne (1980), Keeping Track (1986), Hitting Home (1987), Obsessed (1988).

SQUITIERI (Pasquale)

cinéaste italien (Naples 1938).

Après des études de droit, il tourne en 1970 Io e Dio, sur la rébellion d'un prêtre paysan. Il signe, sous le pseudonyme de William Redford, deux westerns, dont Django défie Sartana (Django Sfida Sartana, 1970), puis dirige deux films très personnels sur la mafia napolitaine : les Tueurs à gages (Camorra, 1972) et un mélodrame flamboyant, Lucia et les gouapes (I guappi, 1974). Ses films d'action suivants abordent des thèmes sociaux, mais son style semble de moins en moins original : Viaggia, ragazza, viaggia, hai la musica nelle vene (id.), L'ambizioso (1975), Il prefetto di ferro (1977), L'arma (1978), Corleone (id.), Razza selvaggia (1980). En 1984, il évoque dans une œuvre controversée (Claretta) le portrait de la maîtresse de Mussolini, entraînée par amour et fidélité dans la chute du fascisme et du Duce et incarnée par son épouse Claudia Cardinale.

Autres films :

Il pentito (1985), Naso di cane (TV, id.), Russicum (1987), Gli invisibili (1988), Il colore dell'odio (1989), Acte de douleur (Atto di dolore, 1991), Corsica (1992), Briganti (1999), Elisabeth (TV, 1999).