cinéaste, scénariste et écrivain italien (Milan 1922 - id. 1993).
Après des études en droit et sciences politiques, il travaille comme journaliste et pour le théâtre. Il écrit ses premiers scénarios (1950) en collaboration : Mara, fille sauvage (M. Camerini), Dimanche d'août (L. Emmer), Atto di accusa (Giacomo Gentilomo). Suivent vingt scénarios en tout genre dont il est également le coauteur : comédies (Due mogli sono troppe, M. Camerini, 1951 ; les Infidèles, Steno et M. Monicelli, 1953) ; mélodrames (Anna, 1951, et les Adolescentes, A. Lattuada, 1960) ; grands spectacles (Ulysse, Camerini, 1954 ; Roméo et Juliette, F. Zeffirelli, 1968) ; drames sociaux (Smog, F. Rossi, 1962 ; Una vita violenta, P. Heusch et B. Rondi, id.). Sa première mise en scène, d'après un roman de Alfredo Panzini, Il padrone sono me (1956), analyse les rapports entre père et fils dans une famille bourgeoise. Son film suivant, le Désordre (Il disordine, 1962), est une fresque sociale inspirée par la dolce vita sur la corruption à Milan au moment du boom économique. Après Tenderly (1968) et les Tulipes de Haarlem (I tulipani di Haarlem, 1970), de légères histoires d'amour, il tourne Pain et Chocolat (Pane e cioccolata, 1974), comédie un peu surréelle sur les mésaventures d'un ouvrier italien émigré en Suisse, qui est son premier succès critique et commercial — dû aussi à l'extraordinaire performance du protagoniste Nino Manfredi. Dans Oublier Venise (Dimenticare Venezia, 1979), il adapte des souvenirs personnels mêlant, entre passé et présent, deux couples homosexuels, dans une atmosphère presque bergmanienne. En 1982 il signe le Bon Soldat (Il buon soldato), et en 1988 Lo zio indegno.▲