Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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GABLE (William Clark Gable, dit Clark) (suite)

Brisé par le décès tragique de Carole Lombard (1942), Gable s'engage dans l'Air Force avec le grade de commandant. À son retour, il regagne Hollywood. Ses premiers films d'après-guerre sont des échecs ; plus tard, la MGM ne renouvelle pas son contrat (1954). Mais son prestige reste vivace, les techniciens l'aiment et le respectent. L'amitié de Wellman et surtout celle de Walsh lui valent des rôles excellents, dont l'un (l'Esclave libre) témoigne de la puissance intacte de son jeu. Ayant reconquis par son courage un titre que nul ne lui contestait, il meurt épuisé par ses dernières performances, avant de pouvoir lire les éloges que lui valurent les Misfits : il avait improvisé avec Marilyn Monroe les ultimes répliques du dialogue, écho d'un individualisme qu'il avait su imposer à Hollywood.

Films  :

Paradis défendu (E. Lubitsch, 1924, figur.) ; la Veuve joyeuse (E. von Stroheim, 1925, figur.) ; le Désert rouge (The Painted Desert, Howard Higgin, 1931) ; Quand on est belle (The Easiest Way, J. Conway, id.) ; Dance Fools, Dance (H. Beaumont, id.) ; The Finger Points (J. F. Dillon, id.) ; Âmes libres (C. Brown, id.), Sporting Blood (C. Brabin, id.) ; Courtisane (Susan Lenox : Her Fall and Rise, R. Z. Leonard, id.) ; Fascination (Brown, id.) ; The Secret Six (G. Hill, id.) ; Laughing Sinners (Beaumont, id.) ; Night Nurse (W. Wellman, id.) ; Hell Divers (Hill, id.) ; la Belle de Saigon (V. Fleming, 1932) ; Polly of The Circus (A. Santell, id.) ; Strange Interlude (Leonard, id.) ; Un mauvais garçon (No Man of Her Own, W. Ruggles, id.) ; la Sœur blanche (Fleming, 1933) ; Dans tes bras (Hold Your Man, S. Wood, id.) ; Vol de nuit (Brown, id.) ; le Tourbillon de la danse (Dancing Lady, Leonard, id.) ; New York - Miami (F. Capra, 1934) ; les Hommes en blanc (Men in White, R. Boleslawsky, id.) ; Manhattan Melodrama (W. S. Van Dyke, id.) ; la Passagère (Brown, id.) ; Souvent femme varie (Forsaking All Others, Van Dyke, id.) ; Chronique mondaine (After Office Hours, Leonard, 1935) ; l'Appel de la forêt (Wellman, id.) ; les Révoltés du Bounty (F. Lloyd, id.) ; la Malle de Singapour (T. Garnett, id.) ; Sa femme et sa dactylo (Brown, 1936) ; San Francisco (Van Dyke, id.) ; Caïn et Mabel (L. Bacon, id.) ; Loufoque et compagnie (Van Dyke, id.) ; Un grand tribun (Parnell, J. M. Stahl, 1937) ; Saratoga (Conway, id.) ; Pilote d'essai (Test Pilot, Fleming, 1938) ; Un envoyé très spécial (Conway, id.) ; Autant en emporte le vent (Fleming, 1939) ; la Ronde des pantins (Brown, id.) ; le Cargo maudit (F. Borzage, 1940) ; la Fièvre du pétrole (Boom Town, Conway, id.) ; Comrade X (K. Vidor, id.) ; L'aventure commence à Bombay (Brown, 1941) ; Franc Jeu (Conway, id. ) ; Je te retrouverai (Somewhere I'll Find You, W. Ruggles, 1942) ; l'Aventure (Adventure, Fleming, 1946) ; Marchands d'illusions (The Hucksters, Conway, 1947) ; le Retour (Homecoming, M. LeRoy, 1948) ; Tragique Décision (Command Decision, Wood, id.) ; Faites vos jeux (Any Number Can Play, LeRoy, 1949) ; la Clé sous la porte (Key to the City, G. Sidney, 1950) ; Pour plaire à sa belle (Brown, id.) ; Au-delà du Missouri (Wellman, 1951) ; Une vedette disparaît (Callaway Went Thataway, N. Panama et M. Franck, caméo, id.) ; l'Étoile du destin (V. Sherman, 1952) ; Ne me quitte jamais (Never Let Me Go, D. Daves, 1953) ; Mogambo (J. Ford, id.) ; Voyage au-delà des vivants (Betrayed, G. Reinhardt, 1954) ; le Rendez-vous de Hong Kong (Soldier of Fortune, E. Dmytryk, 1955) ; les Implacables (R. Walsh, id.) ; Un roi et quatre reines (Walsh, 1957) ; l'Esclave libre (id., id.) ; l'Odyssée du sous-marin Nerka (R. Wise, 1958) ; le Chouchou du professeur (Teacher's Pet, G. Seaton, id.) ; la Vie à belles dents (But Not For Me, W. Lang, 1959) ; C'est arrivé à Naples (M. Shavelson, 1960) ; les Misfits (J. Huston, 1961).

GÁBOR (Miklós)

acteur hongrois (Zalaegerszeg 1919 - Budapest, 1998).

Acteur de théâtre de premier plan, il est apparu à l'écran dans quelques rôles notables : ceux qu'il tient dans Quelque part en Europe (G. Radvanyi, 1947), Michou Magnat (Mágnás Miska, Marton Keleti, 1949), Printemps à Budapest (F. Máriássy, 1955), Alba Regia (Mihaly Szemes, 1961), Père (I. Szabo, 1966) et les Murs (A. Kovács, 1967).

GÁBOR (Pal)

cinéaste hongrois (Budapest 1932 - Rome, Italie, 1987).

Après des études de lettres et un bref passage dans l'enseignement, il suit les cours de l'École supérieure de théâtre et de cinéma. Diplômé metteur en scène en 1961, il s'intègre à la génération moyenne du cinéma hongrois et prend part à la fondation du studio Béla Balázs.

En plus d'un certain nombre de courts métrages et de téléfilms, il a réalisé six longs métrages. Horizon, en 1971, évoquait les difficultés d'un adolescent qui refusait la voie toute tracée que la société lui proposait. L'Éducation de Vera, son film le plus abouti, puis Vies gâchées peignent sans tendresse le dressage et la destruction des individus dans la Hongrie d'avant 1956.

Films :

Territoire interdit (Tiltott terület, 1969) ; Horizon (Horizont, 1971) ; Voyage avec Jacques (Utazás Jakkabal, 1972) ; Épidémie (A Járvány, 1976) ; l'Éducation de Vera (Angi Vera, 1978) ; Vies gâchées (Kettevalt mennyezet, 1982) ; À bride abattue (Hosszú vágta, 1983) ; La mariée était merveilleuse (A menyasszony gyönyörű volt, 1986).

GABOR (Sari Gabor, dite Zsa Zsa)

actrice américaine d'origine hongroise (Budapest, 1917).

Zsa Zsa Gabor est un phénomène, car elle a réussi à faire croire qu'elle était une star de cinéma en ne tournant pratiquement pas, ou, en général, dans des films médiocres. Après avoir mentionné son apparition décorative en Jane Avril dans Moulin-Rouge (J. Huston, 1953) et en reine du cirque dans Lili (Ch. Walters, id.), on a fait le tour de sa carrière, bien qu'elle continue, de temps à autre, à figurer par-ci par-là.

GABRILOVITCH (Evgueni) [Evgenij Iosifovič Gabrilovič]

scénariste soviétique (Voronej 1899 - Moscou 1993).

De formation juridique (Moscou), il est écrivain depuis 1921, membre du Centre littéraire des constructivistes (1924-1931), auteur de très nombreux articles et études sur le cinéma (en particulier sur les problèmes du scénario et l'adaptation) et scénariste depuis 1933. Il s'impose rapidement comme coauteur (en général avec le réalisateur) de scénarios empreints d'une grande sensibilité dans l'approche des caractères. Il travaille avec Iouli Raïzman pour la Dernière Nuit (1937), Machenka (1942), la Leçon de la vie (1955), le Communiste (1958), Ton contemporain (1967), Une femme étrange (1977), Mikhail Romm pour le Rêve (1943 ; 1941), Matricule 217 (1945), le Crime de la rue Dante (1956), Vsevolod Poudovkine pour la Moisson (1953 ; CO G. Nikolaeva), Sergueï Youtkevitch pour ses trois films sur Lénine : Récits sur Lénine (1957), Lénine en Pologne (1966), Lénine à Paris (1981), Mikhail Chveitzer pour Résurrection (1960 et 1962 ; deux parties). À la fin des années 60 et au cours des années 70, ce « vétéran » prend une part active au renouveau du cinéma national en proposant des scénarios d'un modernisme éclatant aux cinéastes de la « deuxième vague », dont Gleb Panfilov (Pas de gué dans le feu, 1967 ; Débuts, 1970) et Ilia Averbakh (Monologue, 1972 ; Lettres d'autrui, 1975 ; la Déclaration d'amour, 1978).