Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
C

CHRISTIAN-JAQUE (Christian Maudet, dit) (suite)

Autres films :

Adhémar Lampiot (1933) ; le Tendron d'Achille (id.) ; ça colle (id.) ; le Bœuf sur la langue (id.) ; Compartiment de dames seules (1935) ; le Père Lampion (id.) ; Sous la griffe (id.) ; la Sonnette d'alarme (id.) ; Voyage d'agrément (id.) ; Monsieur Personne (1936) ; l'École des journalistes (id.) ; Rigolboche (id.) ; Josette (id.) ; On ne roule pas Antoinette (id.) ; la Maison d'en face (1937) ; À Venise une nuit (id.) ; les Perles de la Couronne (CO S. Guitry, id.) ; les Dégourdis de la Onzième (id.) ; les Pirates du rail (1938) ; le Grand Élan (1940) ; D'homme à hommes (1948) ; Souvenirs perdus (1950) ; Destinées (épisode : Lysistrata, 1954) ; la Loi, c'est la loi (1958) ; Babette s'en va-t-en guerre (1959) ; la Française et l'amour (épisode : le Divorce, 1960) ; Madame Sans-Gêne (1961) ; Marco Polo (1962, inachevé) ; les Bonnes Causes (1963) ; la Tulipe noire (1964) ; le Repas des fauves (id.) ; le Gentleman de Cocody (1965) ; Guerre secrète (CO T. Young, C. Lizzani et W. Klinger, id.) ; la Seconde Vérité (1966) ; Le Saint prend l'affût (id.) ; Deux Billets pour Mexico (1967) ; les Amours de lady Hamilton (1969) ; Docteur Justice (1975) ; Carné, l'homme à la caméra (DOC, 1985).▲

CHRISTIE (Julie)

actrice britannique (Chukua, Assam, Inde, 1940).

Son amour du théâtre la conduit à incarner le personnage de Luciana, dans la Comédie des erreurs, à la Royal Shakespeare Theatre Company. Elle fait des débuts très remarqués dans une série télévisée où elle tient le rôle-titre (A for Andromeda, 1962). Elle commence à s'imposer grâce à John Schlesinger, qui lui confie le premier rôle féminin de Billy le Menteur (1963), un film dont la direction d'acteurs est fortement marquée par l'apogée du Free Cinema. Deux ans plus tard, elle connaît la consécration internationale en obtenant l'Oscar de la meilleure interprétation féminine pour Darling du même Schlesinger. Dès lors, elle sait varier constamment ses interprétations sous la direction de grands cinéastes internationaux (le Messager, J. Losey, 1971), ne tournant qu'avec une judicieuse parcimonie et ne se contentant jamais de miser sur sa seule animale et originale beauté.

Films :

Crooks, Anonymous (K. Annakin, 1962) ; la Merveilleuse Anglaise (id., id.) ; Billy le Menteur (J. Schlesinger, 1963) ; le Jeune Cassidy (J. Cardiff, 1965) ; Darling (Schlesinger, id.) ; le Docteur Jivago (D. Lean, id.) ; Farenheit 451 (F. Truffaut, 1966) ; Loin de la foule déchaînée (Schlesinger, 1967) ; Petulia (R. Lester, 1968) ; À la recherche de Gregory (P. Wood, 1970) ; John McCabe (R. Altman, 1971) ; le Messager (J. Losey, id.) ; Ne vous retournez pas (N. Roeg, 1973) ; Shampoo (H. Ashby, 1975) ; Nashville (R. Altman, id., caméo) ; Génération Proteus (Demon Seed, D. Cammell, 1977) ; Le ciel peut attendre (W. Beatty, 1978) ; les 40es Rugissants (Ch. de Chalonge, 1982) ; le Retour du soldat (A. Bridges, id.) ; Chaleur et Poussière (J. Ivory, 1983) ; les Coulisses du pouvoir (S. Lumet, 1986) ; la Mémoire tatouée (Ridha Behi, id.) ; Miss Mary (Maria Luisa Bemberg, 1987) ; Fools of Fortune (Pat O‘Connor, 1991), The Railway Station Man (Michael Whyte, 1992) ; Cœur de dragon (Dragonheart, Rob Cohen, 1996) ; Hamlet (K. Branagh, id.) ; Afterglow (A. Rudolph, 1997).

CHROMATISME.

1 – Dispersion des rayons lumineux à la traversée d'une surface air-verre, selon leur longueur d'onde.

2 – Caractéristique de l'œil et de la vision liée au fait que l'œil n'est pas achromatique, ce qui signifie que sa distance focale n'est pas la même pour toutes les longueurs d'onde. Il doit modifier l'accommodation (mise au point de l'œil) en fonction de la couleur des plages dont la longueur d'onde est très différente. Par exemple une comédienne en robe rouge adossée à un rideau bleu se détachera bien : l'œil accommodera sur la robe rouge et le fond bleu apparaîtra « plus flou ». Une robe orange sur un rideau vert (longueur d'onde voisines) se détacherait moins bien.

CHROMOGÈNE.

Générant des images en couleurs : révélateur chromogène, développement chromogène. ( COUCHE SENSIBLE.)

CHRONO (d'après Chronophotographe, nom de marque).

Appellation consacrée de la partie proprement mécanique d'un projecteur. ( PROJECTION.)

CHRONOCHROME.

Chronochrome Gaumont, ou Gaumontcolor  PR0CÉDÉS DE CINÉMA EN COULEURS.

CHTRAUKH (Maksim) [Maksim Maksimovič Štrauh]

acteur soviétique (Moscou 1900 - id. 1974).

Sur scène, où il se rend célèbre, il travaille de 1921 à 1924 au Premier Théâtre ouvrier du proletkoult, interprète plusieurs spectacles « excentriques », travaille avec Meyerhold, s'impose dans des pièces d'Ehrenbourg, Olecha, Vichnievski et Maiakovski. Il apparaît dans le pamphlet satirique d'Eisenstein, le Journal de Gloumov, intermède filmé du spectacle théâtral de ce metteur en scène (Un sage, 1923) et joue un rôle d'indicateur de police dans la Grève (1925). Puis Eisenstein le prend comme assistant du Cuirassé Potemkine, d' Octobre et de la Ligne générale. Sa première période d'acteur, jusqu'à la fin du muet, se caractérise par son jeu « excentré », et sa prestation la plus remarquable est celle du policier dans le Fantôme qui ne revient pas, d'Abram Room (1930). Avec le parlant, son jeu devient plus sobre, plus intériorisé ; mais la plupart des films auxquels cet excellent comédien a participé dans les années 30 n'ont laissé aucun souvenir dans l'histoire du cinéma. Après la guerre, on le retrouve dans le Serment (M. Tchiaoureli, 1946) et Meurtre dans la rue Dante (M. Romm, 1956). Il doit surtout sa renommée à ses interprétations du personnage de Lénine sous la direction de Youtkevitch : l'Homme au fusil (1938), Récits sur Lénine (1958) et Lénine en Pologne (1966).

CHUTE.

Fragment de prise non utilisé lors du montage.

CHUTIER.

Accessoire de salle de montage permettant le rangement des chutes.

CHVARTZ (Lev) [Lev Aleksandrovič Švarc]

musicien soviétique (Tachkent 1898 - Moscou 1962).

Diplômé du Conservatoire de Moscou en 1927, il compose dès 1932. Se consacrant à la musique de film à partir de 1935, il connaît bientôt le succès avec la fameuse trilogie de Donskoï (l'Enfance de Gorki, En gagnant mon pain, Mes universités, 1938-1940) ; dès lors, il signe la partition de tous les films de ce réalisateur jusqu'à sa mort, s'imposant par son style très lyrique et son intelligence du contrepoint audiovisuel. On lui doit aussi, entre autres, les partitions de la Fleur de pierre (A. Ptouchko, 1946), Anna au collier ou l'Ordre d'Anna (Anna na šee, I. Annensky, 1954), Mon ami Kolka (A. Mitta et A. Saltykov, 1961).