acteur américain (Filley, Nebr., 1911 - Santa Monica, Ca., 1969).
Ancien étudiant en musique, il tourne des bouts d'essais et débute au cinéma en 1934, pour connaître son premier grand rôle dès 1935. Son principal atout était, sans que cela diminue ou obscurcisse son réel talent, sa remarquable beauté. Les traits réguliers et fins, la perfection du profil, le regard clair contrastant avec le cheveu sombre, il est dans le cinéma américain la permanence du héros romantique d'origine européenne. Armand Duval idéal face à Greta Garbo dans le Roman de Marguerite Gautier (G. Cukor, 1937), il est le parfait héros de Walter Scott (Ivanhoe, R. Thorpe, 1952 ; Quentin Durward, id., 1955) et, s'il campe un Lancelot trop mûr dans les Chevaliers de la Table ronde (id., 1954), il possède cependant la prestance du personnage. Il est concevable que Robert Taylor ait ressenti les limites que son physique lui imposait et qu'il se soit battu, chaque fois que ce fut possible, pour être utilisé à contre-emploi. La première fois, ce fut dans le Réfractaire (D. Miller, 1941), où il campait un Billy trop adouci. Mais il persista et, s'il fut parfois un héros de western trop lisse et impavide (Embuscade, S. Wood, 1950 ; Vaquero, J. Farrow, 1953), il se laissa durcir et salir de manière très convaincante par William A. Wellman (Convoi de femmes, 1952). En revanche, son physique impressionnant a admirablement servi la noblesse blessée de son personnage d'Indien dans la Porte du diable (A. Mann, 1950). Parallèlement, il aima jouer les corrompus. Ainsi, ses deux excellentes compositions de gangster (Johnny, roi des gangsters, M. LeRoy, 1942) et de flic marron (Sur la trace du crime, Roy Rowland, 1954). C'est d'ailleurs dans ce registre trouble qu'il réussit ses deux plus belles prestations : le chasseur de bison, fou sanguinaire de la Dernière Chasse (R. Brooks, 1956), et l'avocat boiteux et dégoûté de lui-même dans Traquenard (N. Ray, 1958).
Films :
Handy Andy (D. Butler, 1934) ; There's Always Tomorrow (Edward Sloman, id.) ; A Wicked Woman (Ch. Brabin, id.) ; Buried Loot (CM, G. B. Seitz, 1935) ; Society Doctor (id., id.) ; Times Square Lady (id., id.) ; Tel père, tel fils (West Point of the Air, Richard Rosson, id.) ; Meurtre dans la marine (Murder in the Fleet, E. Sedgwick, id.) ; Broadway Melody of 1936 (R. Del Ruth, id.) ; le Secret magnifique (J. M. Stahl, id.) ; la Petite Provinciale (W. Wellman, 1936) ; Une certaine jeune fille (Private Number, Del Ruth, id.) ; la Fièvre des tropiques (His Brother's Wife, W. S. Van Dyke, id.) ; l'Enchanteresse (The Gorgeous Hussy, C. Brown, id.) ; le Roman de Marguerite Gautier (G. Cukor, 1937) ; Valet de cœur (Personal Property, Van Dyke, id.) ; Sa dernière chance (This Is My Affair, W. A. Seiter, id.) ; le Règne des étudiants (Broadway Melody of 1938, Del Ruth, id.) ; Lest We Forget (CM, id.) ; Vivent les étudiants (A Yank at Oxford, J. Conway, 1938) ; Trois Camarades (F. Borzage, id.) ; la Foule en délire (The Crowd Roars, R. Thorpe, id.) ; Trafic d'hommes (Stand Up and Fight, Van Dyke, 1939) ; Lucky Night (N. Taurog, id.) ; Lady of the Tropics (Conway, id.) ; Remember ? (N. Z. McLeod, id.) ; la Valse dans l'ombre (M. LeRoy, 1940) ; Escape (id., id.) ; Flight Command (Borzage, 1941) ; le Réfractaire (D. Miller, id.) ; Duel de femmes (When Ladies Meet, R. Z. Leonard, id.) ; Johnny roi des gangsters (LeRoy, 1942) ; Her Cardboard Lover (Cukor, id.) ; Stand By for Action (Leonard, 1943) ; Bataan (T. Garnett, id.) ; The Youngest Profession (E. Buzzell, id.) ; Song of Russia (G. Ratoff, 1944) ; The Fighting Lady (DOC, id.) ; Lame de fond (V. Minnelli, 1946) ; le Mur des ténèbres (C. Bernhardt, 1947) ; l'Île au complot (The Bribe, Leonard, 1949) ; Embuscade (Ambush, S. Wood, 1950) ; Guet-apens (Conspirator, V. Saville, id.) ; la Porte du diable (A. Mann, id.) ; Quo Vadis ? (LeRoy, 1951) ; Convoi de femmes (Wellman, 1952) ; Ivanhoe (Thorpe, id.) ; le Grand Secret (Above and Beyond, M. Frank et N. Panama, 1953) ; Cupidon photographe (I Love Melvin, caméo, D. Weis, id.) ; Vaquero (J. Farrow, id.) ; la Perle noire (All the Brothers Were Valiant, Thorpe, id.) ; les Chevaliers de la Table ronde (id., 1954) ; la Vallée des Rois (Valley of the Kings, Robert Pirosh, id.) ; Sur la trace du crime (Rogue Cop, R. Rowland, id.) ; l'Aventure fantastique (Many Rivers to Cross, id., 1955) ; Quentin Durward (Thorpe, id.) ; la Dernière Chasse (R. Brooks, 1956) ; Au sixième jour (D-Day the Sixth of June, H. Koster, id.) ; The Power and the Prize (id., id.) ; Contrebande au Caire (Tip on a Dead Jockey, Thorpe, 1957) ; Libre comme le vent (R. Parrish, 1958) ; le Trésor du pendu (J. Sturges, id.) ; Traquenard (N. Ray, id.) ; le Bourreau du Nevada (M. Curtiz, 1959) ; la Maison des sept faucons (The House of the Seven Hawks, Thorpe, id.) ; les Aventuriers du Kilimandjaro (Killers of Kilimandjaro, id., 1960) ; le Grand Retour (Miracle of the White Stallions, A. Hiller, 1963) ; les Ranchers du Wyoming (Garnett, id.) ; la Maison de Madame Adler (A House Is not a Home, R. Rouse, 1964) ; Celui qui n'existait pas (The Night Walker, W. Castle, 1965) ; la Pampa sauvage (Pampa salvaje, H. Fregonese, 1966) ; Johnny Tiger (P. Wendkos, id.) ; le Justicier de l'Arizona (Return of the Gunfighter, TV, 1967) ; Hondo (caméo, id.) ; La Sfinge d'oro / The Glass Sphinx (Luigi Scattini, id.) ; Where Angels Go Trouble Follows (J. Neilson, 1968) ; le Téléphone rouge (Rublo de dos caras, Étienne Périer, id.).