Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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WADA (Natto)

scénariste japonaise (Hyogo 1920 - Tokyo 1983).

En travaillant à la Toho, elle fait la connaissance du jeune cinéaste Kon Ichikawa, qu'elle épouse en 1948, et collabore comme scénariste à ses premiers films comme ‘ Relations humaines ’ (Ningen moyo, 1949) et ‘ Passion éternelle ’ (id.). À partir de ‘ l'Amant ’ (Koibito, 1951), elle écrit pour presque tous les films de son mari, dont les plus célèbres sont des comédies comme ‘ Pu-san ’ (Pusan, 1953), ‘ Un tramway bondé ’ (Manin densha, 1957), ou des œuvres dramatiques dont de nombreuses adaptations littéraires de qualité : la Harpe de Birmanie (1956), Nihonbashi (id.), ‘ le Brasier ’ (1958), l'Étrange Obsession (1959), Feux dans la plaine (id.), Bonchi (1960), la Vengeance d'un acteur (coscénario de Daisuke Ito et Teinosuke Kinugasa, 1963). Après Tokyo Olympiades (1965), elle doit abandonner sa collaboration artistique avec Ichikawa pour raison de santé.

WADEMANT (Annette)

scénariste française d'origine belge (Bruxelles 1928).

C'est avec Jacques Becker qu'elle écrit ses premiers dialogues : Édouard et Caroline (1951). Pour le même cinéaste, elle écrit Rue de l'Estrapade (1953), inspiré d'un épisode de sa vie personnelle. Elle collabore ensuite avec Max Ophuls pour Madame de... (1953) et Lola Montès (1955). Après quelques films avec Yves Ciampi et Henri Verneuil, son nom reste attaché à celui de Michel Boisrond, pour qui elle adapte et dialogue beaucoup de comédies, dont Une Parisienne (1957), Faibles Femmes (1958), Voulez-vous danser avec moi ? (1959), Cherchez l'idole (1963).

WADIA (Jamsjed Boman Homi)

producteur et cinéaste indien (Surat, Gujerat, 1901 - Bombay 1986).

Actif dès la fin du muet, il fonde avec son frère cadet Homi la Wadia Brothers Productions puis, en 1933, la Wadia Movietone. Il produit environ 130 films, dont la moitié à partir de ses scénarios. Il en réalise une vingtaine entre 1933 et 1973, son frère étant l'auteur, pour sa part, d'un nombre équivalent de films. Il atteint le succès commercial avec des œuvres mythologiques : Vaman l'avatar (Vaman Avatar, 1934), historiques : l'Amour du pays (Josh-E-Watan/Desh Deepak, 1935), ou d'aventures acrobatiques : Tarzan le Rapide (Toofani Tarzan, 1937), la Chasseresse (Hunterwali, 1935) et la Reine des diamants (Diamond Queen, 1940). Ces deux derniers films sont interprétés par « l'invincible Nadia » (les trois derniers titres sont réalisés par Homi Wadia). Il manifeste davantage d'ambition dans Lal-E-Yaman (1934), Vive l'Inde (Jai Bharat, Homi Wadia, 1936) et Unité (Ekta, id., 1942), consacrés au problème des relations entre hindous et musulmans. Il a aussi produit des documentaires, des actualités filmées et des films d'archive sur des musiciens en langue hindi. Pendant la guerre, il préside le Comité de production de films documentaires.

WAGENSTEIN (Angel)

scénariste bulgare (Plovdiv 1922).

Diplômé du VGIK de Moscou en 1950, il écrit, le plus souvent en collaboration, les scénarios de la plupart des grands films patriotiques des années 50, dont ceux de Zahari Žandoy (Alarme, 1950 ; les Héros de septembre, 1954) et de Borislav Šaraliev (Deux Victoires, 1956). Sa réputation dépasse les frontières nationales grâce à sa remarquable contribution au film de Konrad Wolf, Étoiles (1959), avec lequel il travaille à nouveau sur Goya (1971). Dans les années 70, sa production se diversifie avec Ésope (R. Vǎlčanov, 1970) et Amendement à la loi sur la protection de l'État (Dopulnenié kum zakona za zaštita na durzavata, Ljudmil Stajkov, 1976). Il a contribué tardivement à l'épanouissement de la Nouvelle Vague locale avec Des étoiles dans les cheveux, des larmes dans les yeux (Ivan Ničev, 1977) et Concerto pour flûte et jeune fille (Athanase Kirjakov, 1979), avant de revenir au thème historique avec Boris Ier (B. Šaraliev, 1982). On lui doit également un long métrage documentaire sur l'art, Triptyque bulgare (Bulgarski triptikh, 1988).

WAGNER (Fritz Arnö)

opérateur allemand (Schmiedefeld am Rennsteig 1889 - Göttingen 1958).

Après des études commerciales à l'université de Leipzig, il se fixe à Paris et travaille comme employé à la firme Pathé. D'abord cameraman pour les actualités, il est opérateur dès son retour à Berlin en 1919. Il devient rapidement un des techniciens les plus doués de sa génération. On lui doit notamment la photo du Montreur d'ombre (A. Robison, 1923), un des meilleurs films expressionnistes. Durant sa longue carrière, il a collaboré à plus de 200 films, et travaillé avec les plus grands cinéastes : Fritz Lang pour les Trois Lumières (1921), les Espions (1928), M le Maudit (1931), le Testament du docteur Mabuse (1932) ; Friedrich Wilhelm Murnau pour Schloss Vogelöd (1921), la Terre qui flambe (1922), Nosferatu (id.) ; Georg Wilhelm Pabst pour Un amour de Jeanne Ney (1927), Quatre de l'infanterie (1930), Scandale autour d'Éva (id.), l'Opéra de Quat'sous (1931), la Tragédie de la mine (id.). Par son utilisation très personnelle de la lumière, jouant avec le contraste, accentuant les ombres profondes, il tire le meilleur parti de l'expression cinématographique en noir et blanc. Avec l'arrivée du nazisme, son activité est limitée, mais il travaille cependant régulièrement jusqu'à sa mort, accidentelle. Il a également dirigé la photo de : la Lutte héroïque (H. Steinhoff, 1939), le Président Krüger (id., 1941), le Pont (Die Brücke, A. Pöhl, 1949), Ohne Mutter geht es nicht (E. Ode, 1958).

WAGNER (Robert)

acteur américain (Detroit, Mich., 1930).

Fils d'un magnat de l'acier, il entre à la Fox au début des années 50. Son humour et sa juvénilité, longtemps entretenue, en font l'idole des « bobby-soxers », mais un manque de formation le prédispose mal aux rôles dramatiques. Il montre pourtant mieux que de la bonne volonté dans le rôle principal du beau film de Nicholas Ray, le Brigand bien-aimé (1957), et parodie joyeusement son propre personnage dans la Panthère rose (B. Edwards, 1964). Il a acquis assez d'autorité pour figurer avec honneur dans ces machines à broyer les vedettes que furent les films catastrophe des années 70. Autres bons exemples dans une carrière assez nonchalante : Okinawa (L. Milestone, 1951) ; Tempête sous la mer (R. D. Webb, 1953) ; Prince Vaillant (H. Hathaway, 1954) ; la Lance brisée (E. Dmytryk, id.) ; les Jeunes Loups (All the Fine Young Cannibals, M. Anderson, 1960) ; les Séquestrés d'Altona (V. De Sica, 1962) ; Détective privé (Harper, J. Smight, 1966). Il a été l'époux de Natalie Wood.