cinéaste chinois (Pékin 1917 - id. 1999).
Il étudie la peinture et la sculpture à Pékin, puis l'art dramatique à Nankin. Pendant la guerre sino-japonaise, il rejoint la base communiste de Yan'an et fait partie du groupe cinéma envoyé en Mandchourie après le départ des Japonais. Son film Filles de Chine (Zhonghua ernü, co-Zhai Qiang, 1949) est l'un des tout premiers films de la Chine nouvelle. Il réalise ensuite Chant des bergers du Nord-Shaanxi (Shaanbei mu ge, 1951) et Vendetta dans le Qinghai (Jin ying tan, 1953). Il faut aussi citer la Mère (Muqin, 1956), la Chronique du drapeau rouge (Hongqi pu, 1960), Yang Naiwu et Xiao Baicai (id., 1962), dont il est le directeur artistique, les Aigles de la steppe (Caiyuan xiong ying, co-Dong Kena, 1964). Après l'interruption de la révolution culturelle, il réalise Li Siguang (id., 1979), dont le personnage est interprété par Sun Daolin. En 1982, il recrée l'atmosphère du Pékin de son enfance dans le Pousse-pousse (Luotuo Xiangzi, d'après le roman de Laoshe. En 1984, il réalise la Ville frontière (Bian cheng, 1984) d'après une nouvelle de Shen Congwen. C'est de nouveau à Pékin qu'est situé Chun Tao (id., 1987), interprété par Liu Xiaoqing. Son dernier film, Rides sur les eaux dormantes (Kuang, 1992), est une belle adaptation du roman de Li Jieren. Dans ses premiers films, Li Zifeng était militant, ce qui ne l'empêchait pas de se montrer chaleureux. Au fil des années, il a atteint une sorte de sérénité sans rien perdre de son enthousiasme ni de sa sensibilité.