CINÉ-CLUB (suite)
C'est à la Libération que le mouvement ciné-club prend son essor et se fédéralise. En mai 1946 naît la Fédération française des ciné-clubs (FFCC) ; le 3 juillet 1946, c'est le tour de la Fédération loisir et culture (FLEC) ; en 1950, celui de la Fédération française de ciné-clubs de jeunes qui devient, en 1964, la Fédération Jean Vigo. La même année se crée Film et Vie, tandis que l'Union nationale inter-ciné-clubs voit le jour en 1958. Certaines de ces fédérations disparaîtront à partir de 1980. La vie associative s'est structurée au lendemain de la guerre. Les bases jetées, dans les années 20, par les Delluc, Moussinac, Dulac et autres, se concrétisent enfin. En 1947, les efforts conjugués de Georges Sadoul, secrétaire général de la FFCC, et de Thorold Dickinson, représentant le mouvement en Grande-Bretagne, donnent naissance à la Fédération internationale des ciné-clubs (FICC), qui regroupe, alors, quelque vingt pays membres.
Pour prolonger leur travail d'information sur le film, commencé lors des débats qui suivent les projections, quatre fédérations de ciné-clubs se dotent de revues : l'UFOCEL (qui deviendra l'UFOLEIS en 1953 : Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son) conçoit, en mai 1946, UFOCEL-Informations, qui prend, en novembre 1951, le titre Image et Son (puis : la Revue du cinéma) ; la FLEC crée, en 1946, Téléciné (disparu en 1978) ; la FFCC fonde, en octobre 1947, la revue Ciné-club, qui se mue en Cinéma 55 (novembre 1954), et la fédération Jean Vigo élabore, en septembre 1964, Jeune Cinéma. Ces revues, d'abord bulletins d'information internes au mouvement, acquièrent par la suite une large audience. La Revue du cinéma, avec un tirage de 55 000 exemplaires vers 1985, est arrivée en tête des publications spécialisées en France avant de disparaître, en 1993.
Un certain nombre de lois et de décrets qui ont beaucoup évolué depuis 1950 régissent la diffusion non commerciale du film. ( Non-commercial)