ARC.
Arc électrique, puissante décharge électrique émettant une grande quantité de lumière, jaillissant entre deux électrodes peu écartées. Arc à charbons, arc électrique entre deux électrodes en graphite. Lampe à arc, source lumineuse où l'arc se forme, dans une enceinte étanche (lampe xénon, lampe HMI). ( SOURCES DE LUMIÈRE, PROJECTION.)
ARCADY (Alexandre)
cinéaste français (Alger 1947).
Successivement acteur, réalisateur à la télévision, metteur en scène et directeur de théâtre à Suresnes, ce fils de rapatriés réalise son premier long métrage en 1979, le Coup de sirocco, chronique douce-amère de la petite bourgeoisie pied-noir au moment des rapatriements. Toujours fidèle à son acteur Roger Hanin, il obtient un grand succès commercial avec le Grand Pardon (1982), sur la mafia juive et ses parrains. Le Grand Carnaval (1983), fresque à gros budget sur le débarquement allié, en Afrique du Nord, clôture sa trilogie sur la saga des Français d'Algérie. Habile à tracer des portraits chaleureux et à décrire des ambiances pittoresques, il n'échappe pas toujours à la convention tant dans ses scénarios que dans la mise en scène. Après l'échec commercial de Hold-up (1985), comédie policière à gros budget réalisée pour Jean-Paul Belmondo, il tourne en 1986 Dernier Été à Tanger puis l'Union sacrée (1989), Pour Sacha (1991), le Grand Pardon II (1992) et Dis moi oui (1995).
ARCALLI (Franco Orcalli, dit Kim)
monteur, scénariste et cinéaste italien (Rome 1928 - id. 1978).
Il collabore à la mise en scène des premiers films de Tinto Brass : Chi lavora è perduto (1964) et ça ira, il fiume della rivolta (1965). Il monte ou supervise le montage de cinquante films, devenant un technicien original et recherché. Au niveau du scénario comme à celui du montage, sa collaboration fondamentale avec Bertolucci (le Conformiste, 1971 ; le Dernier Tango à Paris, 1972 ; 1900, 1976 ; La luna, 1979) n'est qu'une partie de son travail créatif pour des cinéastes différents, d'Antonioni à Bolognini, en passant par Samperi, Giraldi ou Liliana Cavani.
ARCAND (Denys)
cinéaste canadien (Deschambault, Québec, 1941).
Après des études d'histoire à l'université de Montréal, il travaille à l'ONF, où il réalise de nombreux courts métrages. En 1969-70, il dirige On est au coton, long métrage polémique sur les travailleurs du textile dans les usines du sud du Québec, qui met en évidence non seulement les rapports d'exploitation, mais aussi la relation entre ces rapports et le conflit entre francophones et anglophones. Le film est retenu plusieurs années par la direction de l'ONF, rare cas de censure dans le cinéma canadien. Dans la même veine de films documentaires et polémiques, il réalise ensuite un autre très long métrage consacré à l'histoire récente de la province : Québec : Duplessis et après... (1971-72). Après cette date, Denys Arcand met en scène trois films de fiction, dont le réalisme appuyé entretient des liens étroits avec l'évolution du Québec contemporain : la Maudite Galette (1972), Réjeanne Padovani (1973) et Gina (1975). En 1984 il signe le Crime d'Ovide Plouffe, en 1986 le Déclin de l'empire américain qui remporte un large succès international, Jésus de Montréal en 1988, De l'amour et des restes humains en 1994 et Stardom (id.) en 2000.
ARCHIBUGI (Francesca)
cinéaste italienne (Rome 1960).
Après des études au Centro Sperimentale puis à l'École de Bassano créée par Ermanno Olmi, Francesca Archibugi réalise des courts métrages de fiction dans les années 82-84. Elle étudie ensuite la technique de l'écriture cinématographique dans l'atelier de Furio Scarpelli et obtient en 1986 le prix Solinas pour l'un de ses scénarios. Mignon est partie (Mignon é partita, 1988), son premier long métrage, obtient un succès justifié grâce à la description pleine de sensibilité d'un groupe d'enfants au moment du passage à l'adolescence. Suivent alors Dans la soirée (Verso sera, 1990), comédie nostalgique avec Marcello Mastroianni et Sandrine Bonnaire la Grande Citrouille (Il grande cocomero, 1993) qui analyse un cas d'épilepsie enfantine liée à un traumatisme psychologique, les Yeux fermés (Con gli occhi chiusi, 1995), mélodrame passionnel situé à Sienne au début du siècle, L'albero delle pere (1998), qui brosse l'histoire dramatique de deux enfants confrontés à la toxicomanie de leur mère, Domani (2000), qui évoque le destin croisé des habitants d'un petit village touristique italien secoué par un tremblement de terre.
ARCHIMBAUD (Antoine)
ingénieur du son français (Aubervilliers 1902 - Paris 1974).
Avec W. R. Sivel et J. de Bretagne, il est un des premiers et des plus connus parmi les chefs opérateurs du son français. Il a été associé à plusieurs dizaines de films, dont un grand nombre d'œuvres classiques telles que la Petite Lise (J. Grémillon, 1930), les Croix-de-bois (R. Bernard, 1932), les Misérables (id., 1934), la Belle Équipe (J. Duvivier, 1936), Pépé le Moko (id., 1937), Drôle de drame (M. Carné, id.), le Puritain (J. Musso, 1938), Mollenard (R. Siodmak, id.), les Portes de la nuit (Carné, 1946), Le silence est d'or (R. Clair, 1947), les Parents terribles (J. Cocteau, 1949), Rendez-vous de juillet (J. Becker, id.), Justice est faite (A. Cayatte, 1950), Gervaise (R. Clément, 1956), Sait-on jamais (R. Vadim, 1957), Une vie (A. Astruc, 1958), Pickpocket (R. Bresson, 1959), les Tontons flingueurs (G. Lautner, 1963).
ARCHIVES DU FILM.
Service du Centre national de la cinématographie auquel incombent la conservation et le catalogue des films cinématographiques. ( DÉPÔT LÉGAL, CONSERVATION DES FILMS.)
ARDANT (Fanny)
actrice française (Saumur 1949).
Après des études universitaires elle débute sur les planches en 1974, avant de se consacrer essentiellement au cinéma à partir de 1979 (les Chiens, A. Jessua). Son physique très piquant lui ouvre une carrière cinématographique aussi riche que variée : les Uns et les autres (Cl. Lelouch, 1981), la Femme d'à côté (F. Truffaut, id.), La vie est un roman (A. Resnais, 1983), Vivement dimanche (Truffaut, id.), Benvenuta (A. Delvaux, id.), Un amour de Swann (V. Schlöndorff, 1984), l'Amour à mort (Resnais, id.), l'Été prochain (N. Trintignant, 1985), les Enragés (P. W. Glenn, id.), Desiderio (Anna-Maria Tato, id.), Conseil de famille (Costa-Gavras, 1986), le Paltoquet (M. Deville, id.), Mélo (Resnais, id.), la Famille (E. Scola, 1987), Pleure pas my love (Tony Gatlif, 1988), Trois Sœurs (M. von Trotta, id.), Australia (J. J. Andrien, 1989), Aventures de Catherine C. (Pierre Beuchot, 1990), Afraid of the Dark (Mark Peploe, 1991), la Femme du déserteur (Michal Bat-Adam, 1992), le Colonel Chabert (Yves Angelo, 1994), Pédale douce (Gabriel Aghion, 1995), Ridicule (Patrice Leconte, 1996).