PARAMOUNT, (suite)
La Paramount fit ses premiers essais en Technicolor dès 1936, notamment dans la Fille du bois maudit (H. Hathaway). En 1954, pour répondre au CinémaScope, procédé d'écran large de la Twentieth Century Fox, la Paramount met au point un procédé moins spectaculaire, mais d'une grande qualité, la Vistavision. Le scope aura raison de la plus discrète Vistavision.
La Paramount est l'un des plus anciens studios. L'un de ses fondateurs, Adolph Zukor, est mort à l'âge de 103 ans, en 1976. Grâce à lui et à des hommes comme Jesse L. Lasky, Cecil B. De Mille et B. P. Schulberg, la Paramount s'est rapidement placée au rang des « majors » d'Hollywood. On peut se gausser du célèbre slogan des années 30 : « Si c'est un bon film, c'est un Paramount. » Mais d'une manière générale la qualité de la production du studio s'est élevée au-dessus de la moyenne. Au fil des ans, des cinéastes comme Sternberg, Lubitsch, De Mille, Hi-tchcock ou Sturges ont assuré la réussite artistique. Le fini technique de leurs films, le ton volontiers élégant ont été le modèle que même les artisans les plus obscurs du studio ont essayé d'égaler.
La compagnie a traversé avec succès les années 80 et 90, et, malgré quelques changements à la direction, resta remarquablement stable. Après avoir été depuis 1966 une des branches de Gulf and Western Industries, la Paramount est devenue simplement Paramount Communications, en 1989. Sous ce nom générique se rassemblaient un très grand nombre d'activités ayant rapport avec l'audio-visuel : télévision, édition, distribution, etc. En 1994, c'est le géant de la communication Viacom qui en a pris le contrôle.