scénariste et cinéaste italien (Milan 1925).
Poète, romancier, essayiste cinématographique, Carpi a commencé d'écrire des scénarios au Brésil, à l'appel de Cavalcanti, qui venait de fonder, en 1949, la société de production Vera Cruz. Carpi en dirige le bureau des sujets de 1951 à 1954 et signe notamment le scénario de Uma Pulga na Balança de Luciano Salce (1953). Rentré en Italie, il se consacre de plus en plus au cinéma et collabore à divers sujets : Il vedovo (Dino Risi, 1959), Un homme à moitié (V. De Seta, 1966), le Dernier Train (Nello Risi, id.), Journal d'une schizophrène (id., 1969), Une poule, un train... et quelques monstres (Dino Risi, id.), Bronte cronaca di un massacro... (F. Vancini, 1972). En 1967, Carpi tourne pour la télévision Parliamo tanto di me, un portrait consacré à Zavattini. En 1971, après diverses tentatives avortées (il devait passer à la mise en scène dès 1954), Carpi réalise son premier long métrage, Corpo d'amore, film qui révèle d'emblée, dans l'analyse des difficiles rapports père-fils, un cinéaste d'une grande sensibilité et d'une veine très personnelle. L'età della pace (1974), méditation sur la vieillesse, la solitude et la mort, et Quartetto Basileus (1982) confirment le haut niveau d'exigence qui caractérise un homme non disposé à s'accommoder des contraintes du système. En 1987, il réalise Barbablu, Barbablu, en 1991 l'Amour nécessaire (L'amore necessario), en 1993 la Prochaine fois, le feu (La prossima volta, il fuoco). Il signe encore deux road movies, Homère, la dernière odyssée (Nel profondo paese straniero, 1997), l'histoire d'un triangle amoureux à travers le monde, puis IG Nobel (2000), sur les relations entre un écrivain et un journaliste.