Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
K

KING (Henry) (suite)

On lui doit aussi des films de guerre, avec A Bell for Adano (1945) ou Un homme de fer (Twelve O'Clock High, 1949), et l'un des premiers westerns « mélancoliques » (la Cible humaine [The Gunfighter, 1950], avec Gregory Peck). King revient à l'inspiration religieuse (I'd Climb the Highest Mountain, 1951 ; tourné en Géorgie, son film préféré) et biblique (David et Bethsabée [David and Bathsheba, id.], avec Gregory Peck et Susan Hayward). Les dix dernières années de sa carrière sont jalonnées de productions encore importantes eu égard aux moyens mis en œuvre, mais empesées par des sources littéraires prestigieuses (Hemingway, Scott Fitzgerald) et par des acteurs vieillissants (Tyrone Power, Errol Flynn, Jennifer Jones, Joan Fontaine) : les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro, 1952) ; Le soleil se lève aussi (The Sun Also Rises, 1957) ; Tendre est la nuit (Tender Is the Night, 1962). Le meilleur film de cette période est sans conteste Bravados (The Bravados, 1958), western dominé par l'obsession sanguinaire de la vengeance, obsession que traduit admirablement Gregory Peck.

King a su exprimer de manière répétée sa prédilection pour la prairie sudiste, pour l'Amérique rurale en général, et en traduire la saveur par le recours au tournage en extérieurs.

Autres films

(▲ à partir de 1919) : Should a Woman Forgive (1915) ; Little Mary Sunshine (1916) ; When Right is Right (id.) ; The Oath of Hate (id.) ; Shadows and Sunshine (id.) ; Joy and the Dragon (id.) ; Twin Kiddies (1917) ; Told at Twilight (id.) ; The Devil's Bait (id.) ; Sunshine and Gold (id.) ; Souls in Pawn (id.) ; The Mainspring (id.) ; The Bride's Silence (id.) ; The Climber (id.) ; Southern Pride (id.) ; A Game of Wits (id.) ; The Mate of Sally Ann (id.) ; Vengeance of the Dead (id.) ; Beauty and the Rogue (1918) ; When a Man Rides Alone (id.) ; Powers that Prey (id.) ; Hearts and Diamonds (id.) ; King Social Briars (id.) ; Up Romance Road (id.) ; The Locked Heart (id.) ; Hobbs in a Hurry (id.) ; All the World to Nothing (id.) ; Where the West begins (1919) ; Brass Buttons (id.) ; Some Liar (id.) ; A Sporting Chance (id.) ; This Hero Stuff (id.) ; Six Feet Four (id.) ; 23 1/2 Hours Leave (id.) ; A Fugitive from Matrimony (id.) ; Haunting Shadows (id.) ; The White Dove (1920) ; Unchanted Channels (id.) ; One Hour Before Dawn (id.) ; Help Wanted Male (id.) ; Dice of Destiny (id.) ; When We Were 21 (1921) ; The Mistress of Shenstone (id.) ; Salvage (id.) ; The Sting of the Lash (id.) ; The Seventh Day (1922) ; Sonny (id.) ; The Bond Boy (id.) ; Fury (1923) ; Any Woman (1925) ; Sackloth and Scarlet (id.) ; Partners Again (1926) ; The Magic Flame (1927) ; The Woman Disputed (1928) ; She Goes to War (1929) ; Sous le ciel des tropiques (Hell Harbor, 1930) ; The Eyes of the World (id.) ; Lightnin ' (id.) ; Merely Mary Ann (1931) ; Over the Hill (id.) ; The Woman in Room 13 (1932) ; I loved You Wednesday (1933) ; Carolina (1934) ; Marie Galante (id.) ; One More Spring (1935) ; le Médecin de campagne (The Country Doctor, 1936) ; Ramona (id., id.) ; Lloyds of London (id.) ; Maryland (1940) ; la Belle Écuyère (Chad Hanna, id.) ; A Yank in the RAF (1941) ; Adieu jeunesse (Remember the Day ; id.) ; Margie (id., 1946) ; Deep Waters (1948) ; Échec à Borgia (Prince of Foxes, 1949) ; Wait Till the Sun Shines Nellie (952) ; la Sarabande des pantins (O Henry's Full House, 1952, un épisode) ; Capitaine King (King of the Khyber Rifles, 1953) ; Quand soufflera la tempête (Untamed, 1955) ; la Colline de l'adieu (Love Is a Many-Splendored Thing, id.) ; Carrousel (Carousel, 1956) ; Cette terre qui est mienne (This Earth Is Mine, 1959) ; Un matin comme les autres (Beloved Infidel, id.).

KING HU (Wu Kam-Chuen, dit)

cinéaste et acteur chinois (Pékin 1931 - Taipei 1997).

Issu d'une famille de lettrés, il fait des études à Pékin, notamment à l'Institut national des beaux-arts. En 1949, il se fixe à Hong Kong, où il exerce divers métiers avant de devenir assistant d'un vétéran du cinéma chinois, Yan Jun, et, parallèlement, pendant les années 50, acteur sous le nom de Chin Ch'üan (l'Impératrice Wu [Wu Zetian], Li Hanxiang, 1960). Également scénariste, il est engagé à ce titre et comme acteur par les frères Shaw, qui viennent d'implanter leurs nouveaux studios à Clearwater Bay. En 1963, il coréalise avec Li Hanxiang une comédie musicale romantique, l'Amour éternel (Liang Shanbo yu Zhu Yingtai). Cinéaste à part entière, il est scénariste et acteur de Sons of the Good Earth (Dai dei yi nui), qui marque le début en 1964 de son œuvre personnelle. Il se spécialise ensuite dans le genre traditionnel et populaire appelé wu xia pian*. Chez lui, les combats d'arts martiaux sont brillamment réalisés, photographiés dans des décors très élaborés, avec une chorégraphie parfaite - comme dans l'opéra de Pékin, dont il est un grand connaisseur. Il prend part personnellement, et avec un soin extrême, à chaque aspect de la confection du film et s'attache aux moindres détails dans sa recherche d'authenticité historique, avec un perfectionnisme que l'on ne trouve chez aucun autre réalisateur chinois. Après avoir tourné pour la Shaw Brothers son premier wu xia pian, Come Drink With Me (Da zuixia, 1965), il part à Taiwan rejoindre la Lianbang, où il réalise Dragon Gate Inn (Long men kezhan, 1966), premier film à dépasser au box-office les productions américaines dans le Sud-Est asiatique. Suivent l'ambitieux A Touch of Zen (Xia nü, 1971), prix de la Technique au Festival de Cannes 1975 ; The Fate of Lee Khan (Yingchunge zhi fengbo, 1973) ; la Crise du pavillon du jasmin d'hiver (Yang chun gezhi fengbo, id.) ; The Valiant Ones (Zhong lie tu, 1974). Il tourne en Corée du Sud Pluie dans la montagne (Kong shan ling yu, 1978) et Légende de la montagne (Shan zhong chuan qi, 1979), puis, de nouveau à Taiwan, Mariage (Zhongshen da shi, 1981) et All the King's Men (1983). En 1990, il cosigne, en compagnie de réalisateurs hongkongais (Tsui Hark, Ann Hui, Raymond Lee et Ching Siu-Tung), Swordsman (Xiao ao Jianghu), qu'il avait commencé et dont il quitta le tournage en cours de route. En 1993 il réalise The Painted Skin (Huapi zhi Yinyang Fa Wang).