Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
T

TRACY (Spencer) (suite)

Films  :

Up the River (J. Ford, 1930) ; Quick Millions (Rowland Brown, 1931) ; Six Cylinder Love (Thornton Freeland, id.) ; Goldie (Benjamin Stoloff, id.) ; She Wanted a Millionaire (John G. Blystone, 1932) ; l'As malgré lui (Sky Devils, E. Sutherland, id.) ; Corruption (Disorderly Conduct, John W. Considine Jr., id.) ; Young America (F. Borzage, id.) ; Society Girl (Sidney Lanfield, id.) ; The Painted Woman (Blystone, id.) ; Me and My Gal (R. Walsh, id.) ; Vingt Mille Ans sous les verrous (M. Curtiz, 1933) ; Face in the Sky (Harry Lachman, id.) ; Shanghai Madness (Blystone, id.) ; Thomas Garner (W. K. Howard, id.) ; Ravisseurs (The Mad Game, I. Cummings, id.) ; Ceux de la zone (Borzage, id.) ; The Show-off (Ch. Riesner, 1934) ; Tempête sur la ligne (Looking for Trouble, W. Wellman, id.) ; Tu seras star (Bottoms Up, D. Butler, id.) ; Now I'll Tell (E. Burke, id.) ; Marie Galante (H. King, id.) ; It's a Small World (Cummings, 1935) ; la Double Vengeance (Murder Man, T. Whelan, id.) ; l'Enfer (Dante's Inferno, Lachman, id.) ; On a volé les perles Koronoff (Whipsaw, S. Wood, id.) ; Riffraff (J. Walter Ruben, 1936) ; Furie (F. Lang, id.) ; San Francisco (W. S. Van Dyke, id.) ; Une fine mouche (J. Conway, id.) ; On lui donna un fusil (Van Dyke, 1937) ; Capitaines courageux (V. Fleming, id.) ; la Grande Ville (Borzage, id.) ; Mannequin (id., 1938) ; Pilote d'essai (Test Pilot, Fleming, id.) ; Des hommes sont nés (N. Taurog, id.) ; Stanley and Livingstone (King, 1939) ; I Take This Woman (Van Dyke, 1940) ; le Grand Passage (K. Vidor, id.) ; la Vie de Thomas Edison (C. Brown, id.) ; la Fièvre du pétrole (Boom Town, Conway, id.) ; Des hommes vivront (Men of Boys Town, Taurog, 1941) ; Docteur Jekyll et Mister Hyde (Fleming, id.) ; la Femme de l'année (G. Stevens, 1942) ; Tortilla Flat (Fleming, id.) ; la Flamme sacrée (G. Cukor, id.) ; Un nommé Joe (A Guy Named Joe, Fleming, 1943) ; la Septième Croix (F. Zinnemann, 1944) ; 30 Secondes sur Tokyo (M. LeRoy, id.) ; Sans amour (H. Bucquet, 1945) ; le Maître de la prairie (E. Kazan, 1947) ; Éternel Tourment (G. Sidney, id.) ; l'Enjeu (F. Capra, 1948) ; Édouard, mon fils (Cukor, 1949) ; Madame porte la culotte (id., id.) ; Malaya (R. Thorpe, 1950) ; le Père de la mariée (V. Minnelli, id.) ; Allons donc, papa ! (id., 1951) ; Le peuple accuse O'Hara (J. Sturges, id.) ; Mademoiselle Gagne-tout (Cukor, 1952) ; Capitaine sans loi (Brown, id.) ; The Actress (Cukor, 1953) ; la Lance brisée (E. Dmytryk, 1954) ; Un homme est passé (J. Sturges, 1955) ; la Neige en deuil (Dmytryk, 1956) ; Une femme de tête (W. Lang, 1957) ; le Vieil Homme et la Mer (Sturges, 1958) ; la Dernière Fanfare (Ford, id.) ; Procès de singe (S. Kramer, 1960) ; le Diable à quatre heures (The Devil at 4 O'Clock, LeRoy, 1961) ; Jugement à Nuremberg (Kramer, id.) ; Un monde fou, fou, fou (id., 1963) ; Devine qui vient dîner (id., 1967).

TRAIT.

Trait par mm, critère mesurable de pouvoir séparateur ou de pouvoir résolvant. ( POUVOIR SÉPARATEUR.)

TRAITÉ.

Se dit d'un objectif ayant reçu un traitement antireflets.

TRAITEMENT (1).

Syn. de continuité. ( TOURNAGE.)

TRAITEMENT (2).

Traitement de surface ou traitement antireflets, opération consistant à déposer sur une lentille une couche antireflets. ( OPTIQUE ONDULATOIRE, OBJECTIFS.)

TRAN ANH HUNG

cinéaste vietnamien (Danan 1962).

Au terme d'études cinématographiques entreprises à Paris, il réalise quelques courts métrages inspirés des traditions de son pays natal, notamment le très remarqué la Pierre de l'attente (1991). Son premier long métrage, l'Odeur de la papaye verte (1993), est tourné en France ; il séduit par sa sensibilité, la finesse de l'évocation d'un certain passé vietnamien et la qualité de la reconstitution. Récompensé à Cannes par la Caméra d'or, Tran parvient, non sans difficultés, à tourner son deuxième film à Hô Chi Minh-Ville : Cyclo (1995). Les qualités techniques du cinéaste s'y déploient en même temps que s'exprime une attention discrète à l'évolution contemporaine de la société, dans un récit où le réalisme côtoie une forme personnelle de baroque incarnée par le personnage de gangster romantique interprété par Tony Leung. Le film est couronné par le Lion d'or de Venise et l'auteur tourne de nouveau dans son pays, dans la région de Hanoi cette fois : la Verticale de l'été (2000), un film qui décrit avec finesse la situation de quelques jeunes dans le Viêt Nam d'aujourd'hui.

TRANSFERT.

Transfert sur film. Opération qui consiste à transférer un fichier informatique (data) d'une image numérisée sur un support photochimique au moyen d'un imageur ( KINESCOPAGE). Il faut mentionner le report sur film de spectacles, comme Parade (J. Tati, 1974), enregistrés initialement sur magnétoscope pour la télévision.

TRANSFLEX.

Procédé de projection frontale. ( EFFETS SPÉCIAUX.)

TRANSPARENCE.

Trucage de prise de vues où des comédiens sont filmés en studio devant un écran translucide sur lequel le décor est projeté par rétroprojection. ( EFFETS SPÉCIAUX.)

TRANSTRAV.

Procédé d'effet de prise de vues, combinant un travelling avant et un zoom arrière (ou réciproquement) de telle sorte que le personnage filmé reste de taille constante pendant que la perspective « bascule ». ( EFFETS SPÉCIAUX, SYNTAXE.)

TRAORÉ (Mahama, dit Johnson)

cinéaste sénégalais (né en 1942).

Sa formation acquise à Paris, au conservatoire indépendant du cinéma français et dans les studios de la TV, il rentre au Sénégal, en 1968, et entreprend aussi bien des courts métrages encore « amateurs » que des essais de long métrage dont l'audience est réelle. Son œuvre, sans doute inégale, aborde de front des problèmes de société. Plus que la Femme (Diégué-bi, 1970), N'Diangane (1975), mise en procès de l'enseignement coranique, Cactus (Garga M'Bosse, id.), problème de l'exode rural, dépassent le cinéma « militant » et se dégagent aussi des modèles : Lambaaye, en 1972, était l'adaptation d'une pièce de Maurice Sonar Senghor, elle-même transposition du Revizor de Gogol.

TRAUBERG (Ilya) [Il'ja Zaharovič]

cinéaste soviétique (Odessa, Ukraine, 1905 - Berlin, Allemagne, 1948).

Après des études secondaires, il se consacre au théâtre puis aborde le cinéma par l'essai et la réflexion critique (sur le cinéma américain, notamment). Il entre en 1927 au Sovkino de Leningrad. Il y est assistant d'Eisenstein pour Octobre. Il fait ses vrais débuts en 1929 avec une réussite singulière, l'Express bleu/le Train mongol, sans doute le film le plus abstrait du cinéma soviétique, qui porte aux extrêmes l'esthétique du montage (épique, métaphorique, dynamique, idéographique, intellectuel). En 1925 — il a 20 ans —, il participe à la création de l'Institut d'État pour l'histoire de l'art de Leningrad. En 1945, à Moscou, il anime l'École d'acteurs du Mosfilm. Il est le frère de Leonid Trauberg.