cinéaste britannique (Londres 1920).

Ancien enfant acteur, formé à l'école d'Alexander Korda, il s'est acquis une réputation d'artisan soigneux avec des films comme le Prisonnier fantôme (Albert Royal Navy, 1953), Vainqueur du ciel (Reach for the Sky, 1956), l'Admirable Crichton (The Admirable Crichton, 1957), la Septième Aube (The Seventh Dawn, 1964), Alfie le dragueur (1966). Il s'est fait une spécialité des « James Bond » de fin de série : On ne vit que deux fois (You Only Live Twice, 1967) ; l'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved Me, 1977) ; Moonraker (id., 1979). Il tourne encore Educating Rita (1983), Shirley Valentine (1989) et Stepping Out (1991).

cinéaste français (Alger 1940 - Paris 1996).

Après des études secondaires à Paris, puis à l'École des beaux-arts d'Alger, il devient assistant de Jacques Demy (la Luxure, 1962, épisode des Sept Péchés capitaux), réalise des films non commercialisés, des courts métrages. L'Amour à la mer (entre 1962 et 1965), avec Alain Delon et Juliette Gréco, reste un film non distribué. Au pan coupé (1968), Absences répétées (1972) déçoivent par un maniérisme complaisant. C'est dans Clair de Terre (1970), avec Edwige Feuillère, et le Jardin qui bascule (1975) qu'il a le mieux exprimé sa nostalgie d'un pays perdu qui est, aussi, l'adolescence, voire l'innocence (le Crime d'amour, 1982). Il réalise en 1987 Nuit docile.

scénariste, animateur et cinéaste américain (Minneapolis, Minn., 1940).

Formé aux États-Unis, illustrateur de revues et travaillant à l'occasion dans un studio d'animation, Terry Gilliam s'installe à Londres en 1967 et participe deux ans plus tard à la formation du groupe de Monty Python, dont il est l'un des six membres. Il écrit, interprète et réalise avec eux tous leurs films, se spécialisant plus particulièrement dans les séquences animées et la conception visuelle. Il codirige avec Terry Jones Monty Python, sacré Graal (Monty Python and the Holy Grail, 1974), puis réalise seul Jabberwocky (id., 1977) et Bandits, Bandits (Time Bandits, 1981), d'une fantaisie débridée mais aussi d'une poésie romanesque. Après avoir mis en scène l'éblouissant prologue de Monty Python, le sens de la vie (Monty Python's the Meaning of Life, 1983), il est l'auteur complet du surprenant Brazil (id., 1985) fable sociale et surréaliste où l'humour sarcastique côtoie les visions cauchemardesques, la rencontre selon lui de Frank Capra et de Franz Kafka. Plus spectaculaire sans doute, mais moins naïf et moins poétique que la première version tournée par Josef von Baky, les Aventures du Baron de Münchhausen (1988) tente un délicat mariage entre l'humour et le délire. Il est également coauteur de nombreux livres d'une invention constante signés collectivement par les Monty Python. En 1991, il entame une vraie carrière américaine avec Fisher King, le Roi-pêcheur (The Fisher King), belle illustration d'un scénario métaphorique de Richard La Gravenese qui put faire croire à un assagissement de son style mais en 1995 un intelligent remake de la Jetée de Chris Marker, l'Armée des 12 singes (Twelve Monkeys) restituait Gilliam dans la plénitude de son talent parfois presque visionnaire. En 1998 Las Vegas Parano (Fear and Loathing in Las Vegas), bien que très personnel, versait dans une hystérie thématique et stylistique contestable.

scénariste, cinéaste et producteur britannique (Edgeley, Cheshire, 1908 - Wiltshire 1994).

Après des études à l'université de Londres et un passage à l'Evening Standard, Gilliat entre au département scénario de la British International Pictures en 1928, grâce à Walter Mycroft. Il y fait la connaissance d'Alfred Hitchcock et de Frank Launder. La collaboration Launder-Gilliat durera des années : ils cosigneront plus de 25 longs métrages et collaboreront, de près ou de loin, à près de 200 films. Gilliat travaillera ensuite pour Nettlewood Studios, Gainsborough Pict., Gaumont British, avant de créer Independent Pictures avec Launder en 1945. Il aborde tous les genres, écrit et dirige toutes sortes de films : on trouve même parmi ses projets, en 1944-45, une biographie filmée de Karl Marx, le Prophète rouge (The Red Prophet) ! Citons parmi les scénarios et dialogues écrits par Gilliat, seul ou en collaboration : Rome Express (W. Forde, 1932) ; Week-End (Bank Holiday, C. Reed, 1937) ; Vive les étudiants (Yank at Oxford, J. Conway, 1938) ; Une femme disparaît (A. Hitchcock, id.) ; l'Auberge de la Jamaïque (id., 1939) ; Train de nuit pour Munich (C. Reed, 1940) ; le Jeune M. Pitt (id., 1942). En 1943, Gilliat et Launder écrivent et réalisent Ceux de chez nous (Millions Like Us), qui, souvent considéré comme leur meilleur film, est très influencé par l'École documentaire de Grierson. On y voit la vie quotidienne des ouvrières de l'usine d'une petite ville participant à l'effort de guerre. La collaboration Gilliat-Launder sera prolifique, sinon toujours de grande qualité ou de grande originalité. Parmi les films dirigés par Gilliat : l'Honorable M. Sans-Gêne (The Rake's Progress, 1945) ; l'Étrange Aventurière (I See A Dark Stranger, 1946 ; CO F. Launder) ; la Couleur qui tue (Green for Danger, id.) ; London Belongs to Me (1948) ; Secret d'État (State Secret, 1950) ; The Story of Gilbert and Sullivan (1953) ; Un mari presque fidèle (The Constant Husband, 1955) ; On n'y joue qu'à deux (Only Two Can Play, 1962). Nous n'aurons garde d'oublier la série des aventures des jeunes filles du collège de Saint-Trinian, inspirées par les dessins de Ronald Searle et inaugurées par The Belles of St. Trinian's (réalisé par F. Launder seul, 1954), et poursuivies en coréalisation par The Great St. Trinian's Train Robbery (1966) et The Wildcats of St. Trinian's (1980).

cinéaste britannique (Londres 1910 - Madrid, Espagne, 1984).

Il passe à la réalisation en 1948 tout en continuant à écrire des scénarios pour d'autres cinéastes (la Gorgone, T. Fisher, 1964). Il s'est spécialisé dans le film policier et le film d'horreur, peu personnalisés, mais techniquement habiles. Particulièrement : The Gamma People (1956) ; Police Internationale (Pick-Up Alley, 1957) ; Signe particulier : néant (The Man Inside, 1958) ; l'Impasse des violences (The Flesh and the Fiends, 1960) ; ainsi que l'Invasion des morts-vivants (The Plague of the Zombies, 1966) et la Femme reptile (The Reptile, 1966), assez originaux.