Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BAKER (sir Stanley) (suite)

Films :

Undercover (Serguei Nolbankov, 1943) ; All Over the Town (Derek Twist, 1949) ; Home to Danger (T. Fisher, 1951) ; Lili Marlene (A. Crabtree, id.) ; Capitaine sans peur (R. Walsh, id.) ; la Mer cruelle (Ch. Frend, 1953) ; les Bérets rouges (T. Young, id.) ; l'Enfer au-dessous de zéro (Hell Below Zero, M. Robson, 1954) ; Les bons meurent jeunes (The Good Die Young, L. Gilbert, id.) ; les Chevaliers de la Table ronde (R. Thorpe, id.) ; Richard III (L. Olivier, id.) ; Hélène de Troie (R. Wise, 1956) ; Alexandre le Grand (R. Rossen, id.) ; Child in the House (C. Endfield, id.) ; Train d'enfer (Hell Drivers, id., 1957) ; Jeunesse délinquante (Violent Playground, B. Dearden, 1958) ; Sea Fury (Endfield, id.) ; l'Enquête de l'inspecteur Morgan (J. Losey, 1959) ; Trahison à Athènes (R. Aldrich, id.) ; les Criminels (The Criminal, Losey, 1960) ; les Canons de Navarone (The Guns of Navarone, J. Lee Thompson, 1961) ; Sodome et Gomorrhe (Aldrich, 1962) ; les Clés de la citadelle (A Prize of Arms, Cliff Owen, id.) ; Eva (Losey, id.) ; À la française (R. Parrish, 1963) ; Zoulou (Zulu, Endfield, 1964, également coprod.) ; les Sables du Kalahari (Sands of the Kalahari [id.], 1965, également coprod.) ; Dingaka (James Uys, id.) ; Accident (id., Losey, 1967) ; Trois Milliards d'un coup (Robbery, P. Yates, id., également coprod.) ; la Fille au pistolet (M. Monicelli, 1968) ; Where's Jack ? (J. Clavell, id., également coprod.) ; The Games (M. Winner, 1970) ; Zorro (id., D. Tessari, 1975).

BAKSHI (Ralph)

cinéaste américain d'origine russe (New York, N. Y., 1939).

À l'École d'art industriel de Manhattan, où il accomplit ses études, il manifeste un vif intérêt pour le dessin. Il est d'abord engagé par la CBS en tant que dessinateur de maquettes pour films publicitaires, puis il fonde en 1971, avec Steve Krantz, la Bakshi-Krantz Animation Steve Krantz Productions, pour laquelle il tourne, d'après la BD de Robert Crumb, son premier long métrage (Fritz le Chat [Fritz the Cat], 1972), véritable bombe dans l'univers du dessin animé : sexualité, drogue, etc., tous les mythes de la contre-culture, alors à la mode, se donnent rendez-vous dans un domaine demeuré jusque-là assez prude. Bakshi expérimente, par la suite, diverses techniques comme le mélange de dessin et de prises de vues réelles dans Flipper City (Heavy Traffic, 1973), l'adjonction de bandes d'actualités aux plans dessinés (les Sorciers de la guerre [Wizards], 1977) ou la reprise sous forme graphique de scènes tournées en vidéo avec des acteurs (le Seigneur des anneaux [Lord of the Rings], 1978), d'après l'œuvre de Tolkien. Ensuite, il réalise American Pop (1981), Tygra, la glace et le feu (Fire and Ice, 1982), Cool World (1992).

BAKY (Josef von)

cinéaste allemand (Zombor, Autriche-Hongrie, 1902 - Munich 1966).

Après avoir travaillé dans la distribution de films, il devient l'assistant de Geza von Bolvary et passe à la réalisation en 1936. À la fin de la guerre, il a dirigé neuf films, dont plusieurs « musicaux » et le célèbre les Aventures fantastiques du baron de Münchhausen (Münchhausen, 1943), produit pour le 25e anniversaire de l'UFA. Grande fantaisie en couleurs, le film a poursuivi sa carrière au-delà de 1945 ; il a été restauré en 1979 par la fondation Murnau. Josef von Baky a tourné de nombreux films dans l'Allemagne d'Adenauer, dont Petite Maman (Das doppelte Löttchen, 1950), le Maître de poste (Dunja, 1955), les Frénétiques (Die Frühreifen, 1957), et Avouez, docteur Corda (Gestehen Sie, Dr Corda !, 1958).

BALABANOV (Alekseï)

cinéaste russe (Sverdlovsk 1959).

Après un documentaire : Nastia et Iegor (1990), il rejoint les studios Lenfilm et fait des débuts très remarqués en adaptant les Jours heureux de Samuel Beckett (SčastLivye dni, 1991) et le Château de Franz Kafka (Zamok, 1994).

En 1996 il signe le troisième (et le meilleur) épisode (Trofim) d'un film en hommage aux frères Lumière l'Arrivée d'un train (Pribytije pojesda) et coréalisé par Vladimir Khotinenko, Dmitri Meskhiev et Aleksandr Khvan. Son film suivant le Frère (Brat, 1997) introduit un nouveau personnage des temps modernes : le chevalier-tueur dans un récit qui donne un tableau assez cru de la crise morale traversée par la Russie d'après — perestroika. Dans Des monstres et des hommes (Pro urodov i ljudej 1998) Balabanov aborde dans un style rappelant l'univers photographique de la fin du XIXe siècle les rapports de classe sado-masochistes vus à travers un prisme d'amoralité très esthétique. En 1999 le Frère 2 (Brat 2) donne une suite aux aventures plus cyniques que romantiques d'un antihéros de notre époque.

BALASKO (Josiane)

actrice, scénariste et cinéaste française (Paris 1952).

Après des cours d'art dramatique, elle entre dans la troupe du Splendid en 1975. Très vite, elle participe à l'élaboration des pièces et écrit plusieurs scénarios pour le cinéma : Retour en force (Jean-Marie Poiré, 1980), l'Année prochaine si tout va bien (Jean-Loup Hubert, 1981). C'est avec sa participation d'actrice et de scénariste dans Les hommes préfèrent les grosses (J.-M. Poiré, 1981) qu'elle impose son personnage d'anti-sex-symbol rondelet, goguenard et dévastateur, à la répartie et à l'émotion toujours prêtes. Continuant à écrire et à jouer pour le théâtre, participant aux adaptations de ses pièces au cinéma, elle s'essaie, sans convaincre, à la réalisation en 1985 avec Sac de nœuds, tourne son second film en 1987, les Keufs, puis Ma vie est un enfer (1991), Gazon maudit (1995) qui remporte un vif succès public — elle en est également l'interprète principale avec Victoria Abril — et Un grand cri d'amour (1998).

Autres films :

le Locataire (R. Polanski, 1976), Dites-lui que je l'aime (C. Miller, 1977), les Petits Câlins (J.-M. Poiré, 1978), les Bronzés (P. Leconte, id.), Clara et les chics types (Jacques Monnet, 1981), le Maître d'école (C. Berri, id.), Papy fait de la résistance (J.-M. Poiré, 1983), Trop belle pour toi (Bertrand Blier, 1989), Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes (Jean-Jacques Zilbermann, 1993) Absolument fabuleux (Gabriel Aghion, 2001).