Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
S

STALLONE (Sylvester) (suite)

Autres films :

Rocky II, La revanche (S. Stallone, 1979) ; l'Œil du tigre (Rocky III, id., 1981) ; Rambo (T. Kotcheff, 1983) ; Staying Alive (S. Stallone, id.) ; Rhinestone (B. Clarke, 1984)  ; Rambo II : la mission (G. P. Cosmatos, 1985) ; Rocky IV (S. Stallone, id.) ; Cobra (G.P. Cosmatos, 1986) ; le Bras de fer / Over the Top (M. Golan, 1987) ; Rambo III (Peter MacDonald, 1988) ; Haute sécurité (Lock up, John Flynn, 1989) ; Tango et Cash (A. Konchalovsky, id.) ; Rocky V (J. G. Avildsen, 1990) ; l'Expert (The Specialist, Luis Llosa, 1994) ; Demolition Man (id., Marco Brambilla, id.) ; Driven (Renny Harlin, 2001).

STAMP (Terence)

acteur britannique (Londres 1939).

Après avoir joué la forte tête dans le Verdict (P. Glenville, 1962), il se fait remarquer dans Billy Budd (P. Ustinov, 1962). Son personnage d'amoureux névrosé de l'Obsédé (W. Wyler, 1965) lui vaut un prix d'interprétation au festival de Cannes. Son physique séduisant et étrange — il semble toujours venir d'ailleurs — lui permet d'être à l'aise dans des registres très divers et dans des productions de nationalités variées : Modesty Blaise (J. Losey, 1966), Loin de la foule déchaînée (J. Schlesinger, 1967), Pas de larmes pour Joy (K. Loach, id.), El Gringo (Silvio Narizzano, id.). C'est son apparence d'« ange du bizarre » qui le fait choisir par Federico Fellini pour incarner la décadence rencontrant la mort dans un sketch fameux d'Histoires extraordinaires (1968). Pier Paolo Pasolini en fait aussitôt l'archange de la dépravation dans Théorème (id.). Après The Mind of Mr. Soames (Alan Cooke, 1970), il n'arrive guère à sauver son personnage d'Arthur Rimbaud, desservi par la réalisation médiocre de Nelo Risi dans Une saison en enfer (1971). Il joue son propre rôle d'acteur narcissique dans Hu-Man (Jérôme Laperrousaz, 1975) et, décidément prédisposé à interpréter les héros pervers, il devient l'inquiétant général Zod dans Superman (Richard Donner, 1979) et Superman II (R. Lester, 1980). Il participe également à un policier original : The Hit (Stephen Frears, 1984) où il incarne un otage à la docilité énigmatique, kidnappé par deux malfrats qui exécutent un contrat. Savant anthroplogue dans Link (R. Franklin, 1985), escroc sans scrupules dans l'Affaire Chelsea Deardon (Ivan Reitman, 1986), Terence Stamp est plus à l'aise parmi les extraterrestres de Futur immédiat, Los Angeles 1991 (Graham Baker, 1988). En 1990, il se dirige lui-même dans Stranger in the House et obtient un succès inattendu en travesti dans Priscilla, reine du désert (The Adventures of Priscilla, Queen of the desert, Stephan Elliot, 1994). Il fait une saisissante composition aux nuances auto-biographiques dans l'Anglais, film noir nostalgique où Steven Soderbergh confronte l'image présente de l'acteur à celle de Pas de larmes pour Joy de Ken Loach, réalisé trente ans plus tôt.

Autres films :

la Divine Créature (Divina Creatura, G. Patroni-Griffi, 1975) ; le Voleur de Bagdad (C. Donner, 1978) ; Rencontres avec des hommes remarquables (P. Brook, 1979) ; Amo, non amo (Balducci, id.) ; Misterio en la isla de los monstruos (Piquet Simon, 1981) ; le Sicilien (M. Cimino, 1987) ; Wall Street (O. Stone, id.) ; Beltenebros (P. Miró, 1992) ; Tiré à part (Bernard Rapp, 1997) ; l'Anglais (The Limey, S. Soderbergh, 1999).

STAMPFER (Simon)

inventeur autrichien (1792 - 1864).

Professeur au Polytechnicum de Vienne, il met au point en 1833, un an après la création du phénakistiscope de Plateau, le stroboscope qui générera tout au long du XIXe siècle une lignée d'appareils destinés à créer l'illusion du mouvement. ( INVENTION DU CINÉMA.)

STANDARD.

Format standard, syn. de format (1) 35 mm. ( FORMAT.)

STANDER (Lionel)

acteur américain (New York, N. Y., 1908 - Brentwood, Ca., 1994).

Acteur de théâtre dès l'âge de 19 ans, il se spécialise dans les rôles d'excentriques volontiers bourrus. Il impose sa forte présence dans l'Extravagant Mr. Deeds (F. Capra, 1936), Soupe au lait (L. McCarey, id., aux côtés d'Harold Lloyd), Une étoile est née (W. Wellman, 1937), Infidèlement vôtre (P. Sturges, 1948). Sa carrière est interrompue au début des années 50 par la chasse aux sorcières anticommuniste. C'est seulement à la fin des années 60 qu'il amorce une seconde carrière en Grande-Bretagne, dans le rôle du gangster pittoresque de Cul-de-sac (R. Polanski, 1966). À partir de 1968 (Maldonne pour un espion, A. Mann), il retrouve une activité régulière et on le voit notamment dans le Pont de Cassandra (George Pan Cosmatos, 1977) et New York, New York (M. Scorsese, id.), dans le rôle de l'imprésario de Liza Minnelli.

STANWYCK (Ruby Stevens, dite Barbara)

actrice américaine (New York, N. Y., 1907 - Santa Monica, Ca., 1990).

Née dans un milieu modeste, élevée à la dure école de la rue, authentiquement brooklynoise, Barbara Stanwyck, comme tant d'héroïnes qu'elle interpréta, s'est hissée au sommet à la force du poignet. Elle commence comme « chorus girl », notamment dans les Ziegfeld Follies, et peu à peu accède aux premiers rôles à Broadway, en 1926. L'année suivante, elle accepte les propositions des studios de cinéma. Elle est prise sous contrat (non exclusif) par la Columbia et par la Warner. Son choix aurait pu être meilleur au vu de son premier film parlant, The Locked Door (G. Fitzmaurice, 1929), et de son insuccès. Mexicali Rose (E. C. Kenton, 1929) ne vaut guère mieux. La carrière de la jeune actrice est compromise. C'est alors qu'un jeune cinéaste qui commence à s'affirmer, Frank Capra, la choisit pour être la vedette de Ladies of Leisure (1930), où elle joue une fille facile touchée par l'amour. Capra et Stanwyck donnent à cette histoire très conventionnelle de la classe et de l'émotion vraie. Tous deux sont lancés. En quelques années, ils tournent ensemble The Miracle Woman (1931), Amour défendu (1932), le Thé amer du général Yen (1933), qui permettent à Barbara Stanwyck d'aborder des rôles beaucoup plus variés, de la prédicatrice cynique à la mère célibataire ou à la missionnaire amoureuse de son geôlier chinois. William A. Wellman complète le travail de Capra à la Warner et offre à Stanwyck des rôles qui lui permettent d'affirmer sa personnalité cinématographique : infirmière dure au poing facile (l'Ange blanc, 1931), fermière opiniâtre et idéaliste (So Big, 1932), Irlandaise courageuse dont le mariage est compromis par la mobilisation de son mari (Révolte à Dublin, J. Ford, 1936), autant de personnages qui ont fait d'elle une femme énergique adaptée au contexte de la grande dépression ou faisant face, plus généralement, à l'adversité.