Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
G

GRIMAULT (Paul) (suite)

Autres films :

le Messager de la lumière (1938) ; Pierres oubliées (CO Serge de Boissac, 1952) ; Enrico cuisinier (1956) ; la Faim dans le monde (1957) ; la Table tournante (1988). Autres films publicitaires : En plein mystère (1936) ; Natcha (1936) ; L'enchanteur est enchanté (1938) ; la Légende de la soie (1951) ; Un maître coq (1952). ▲

GRIMOIN-SANSON (Raoul)

pionnier français du cinéma (Elbeuf 1860 - Oissel 1941).

Collaborateur de Marey, il met au point en 1896 un projecteur dont le mécanisme d'avance intermittente préfigure directement la croix de Malte. Il inventa également le Cinéorama, où dix projecteurs synchronisés couvraient sur 360° un écran cylindrique entourant le public. ( CINÉRAMA.)

GRINBERG (Anouk)

actrice française (Paris 1963).

Fille de l'auteur dramatique Michel Vinaver, elle est comédienne dès l'âge de douze ans et apparaît à l'écran à la fin des années 80, en particulier sous la direction de O. Assayas (les Enfants de l'hiver, 1989). Sa réputation s'étend grâce à Merci la vie (1991) de Bertrand Blier, cinéaste dont elle va partager la vie quelque temps et avec qui elle tournera aussi Un, deux, trois, soleil (1993) et Mon homme (1996). Elle travaille également avec P. Garrel (J'entends plus la guitare), Henri Herré (Août), Jacques Audiard (Un héros très discret). Après 1996, elle s'oriente de préférence vers le théâtre, mais on la retrouve en Italie dans Denti (Gabriele Salvatores, 2000).

GRLÍC (Rajko)

cinéaste yougoslave (Zagreb 1947).

Diplômé de la FAMU de Prague en 1971, il travaille d'abord pour la télévision et réalise de nombreux documentaires et courts métrages de fiction. En 1974, il signe son premier long métrage de cinéma, Coûte que coûte (Kud puklo da puklo). Quatre ans plus tard il connaît un succès national avec Bravo maestro (id.), qui remporte le grand Prix de Pula, le festival annuel du cinéma yougoslave. Il a réalisé depuis On n'aime qu'une seule fois (Samo jednom se ljubi, 1981), les Dents de la vie (U raljama zivota, 1984), l'Été des roses blanches (Djavolji raj, 1989) d'après l'œuvre de Borislav Pekic, et Tcharouga (Čaruga, 1990).

GROT (Antoncz Franziszek Groswewski, dit Anton)

décorateur américain d'origine polonaise (Kelbasin, Pologne, 1884 - Los Angeles, Ca., 1974).

Après avoir étudié les beaux-arts à Cracovie puis à Koenigsberg, en Allemagne, Anton Grot émigra aux États-Unis en 1909 et commença à travailler pour le cinéma en 1913. Il se retirera en 1950 pour se consacrer à la peinture. Entre-temps, au début de sa carrière, il a fait immédiatement preuve d'un talent peu commun en dessinant des décors massifs, ingénieux et toujours très dramatiques pour des personnalités prépondérantes comme Mary Pickford (Dorothy Vernon of Haddon Hall, M. Neilan, 1924), Douglas Fairbanks (le Voleur de Bagdad, R. Walsh, 1924 ; Don X, fils de Zorro, D. Crisp, 1925) ou Cecil B. De Mille (The Road to Yesterday, id. ; les Bateliers de la Volga, 1926 ; le Roi des rois, 1927). Il est entré à la Warner Bros pour le prestigieux Arche de Noé (1929), où il entamera une longue collaboration avec Michael Curtiz : Docteur X (1931), 20 000 ans sous les verrous (1932), Masques de cire (1933), Capitaine Blood (1935), la Vie privée d'Elizabeth d'Angleterre (1939), l'Aigle des mers (1940), le Loup des mers (1941), le Roman de Mildred Pierce (1945). Il collaborera aussi avec William Dieterle : le Songe d'une nuit d'été (coréal., Max Reinhardt, 1935), la Vie d'Émile Zola (1937), Juarez (1939). D'une manière générale, on retrouve toujours son nom au générique des productions de prestige du studio : comédies musicales comme Chercheuses d'or de 1933 (M. LeRoy, 1933), grands drames historiques comme Anthony Adverse (id., 1936), mélodrames criminels comme l'Amant sans visage (V. Sherman, 1947) ou la Possédée (C. Bernhardt, 1947). Son habitude de dessins précis, circonstanciés, tenant compte des angles de prise de vues et des grandeurs de plan le rapprochait d'une technique de story-board et influençait peut-être jusqu'aux cinéastes, qui suivaient souvent ses instructions à la lettre. Il fut cinq fois cité à l'Oscar et le reçut pour l'Aigle des mers, grâce à son invention d'un procédé lumineux simulant à merveille les moments de tempête.

GROULX (Gilles)

cinéaste canadien (Montréal, Québec, 1931 - id. 1994).

Étudiant aux Beaux-Arts, il commence une carrière de peintre puis réalise des films en amateur ; il entre à l'ONF en 1958 comme réalisateur-monteur et débute dans le documentaire avec les Raquetteurs (CO Michel Brault ; 1958), première manifestation québécoise du candid eye (cinéma-vérité). Un jeu si simple (1964), brillant essai sur le sport national, le hockey sur glace, obtient le Grand Prix au festival de Tours. Il passe au long métrage en style direct avec le Chat dans le sac (1964), vibrant portrait de deux adolescents mal dans leur peau de « minorité colonisée », puis approfondit cette même veine de témoignage social dans Entre tu et vous (1970), Vingt-Quatre Heures ou plus (1973) et Première Question sur le bonheur (MEX ; 1979). Après son opéra filmé, Au pays de Zom (1982), un très grave accident de la route l'a obligé à interrompre tout travail pour de longues années.

GROUPE.

Abrév. fam. de groupe électrogène.

GROUPISTE.

Technicien ayant la charge du groupe électrogène.

GRUAULT (Jean)

scénariste français (né en 1924).

Venu du théâtre, il travaille avec Rossellini (Vanina Vanini, 1961 ; la Prise du pouvoir par Louis XIV, 1966), mais se fait tout particulièrement connaître pour sa collaboration avec Rivette (Paris nous appartient, 1961 ; la Religieuse, 1962) et avec Truffaut (Jules et Jim, 1962). Il retrouvera ce dernier pour trois films importants : l'Enfant sauvage (1970), Deux Anglaises et le continent (1971), inspiré, comme Jules et Jim, d'un livre de Henri-Pierre Roché, et l'Histoire d'Adèle H (1975). Il devient ensuite un proche collaborateur d'Alain Resnais : Mon oncle d'Amérique (1988), La vie est un roman (1983) et l'Amour à mort (1984), trois films dont il signe scénario original et dialogues.

GRUE.

Appareil permettant un déplacement vertical important de la caméra pendant la prise de vues. (Pour les mouvements verticaux de faible amplitude, on emploie des appareils de type Dolly.) [ MOUVEMENTS D'APPAREIL, SYNTAXE.]