Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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FONTAINE (Joan de Beauvoir De Havilland, dite Joan) (suite)

Films :

Une demoiselle en détresse (G. Stevens, 1937) ; Gunga Din (id., 1939) ; Femmes (G. Cukor, id.) ; Rebecca (A. Hitchcock, 1940) ; Soupçons (id., 1941) ; Âmes rebelles (This Above All, A. Litvak, 1942) ; Tessa, la nymphe au cœur fidèle (E. Goulding, 1943) ; Jane Eyre (R. Stevenson, 1944) ; L'aventure vient de la mer (M. Leisen, id.) ; les Caprices de Suzanne (The Affairs of Susan, W. Seiter, 1945) ; le Crime de Mme Lexton (Ivy, S. Wood, 1947) ; la Valse de l'Empereur (B. Wilder, 1948) ; Lettre d'une inconnue (M. Ophuls, id.) ; Born to Be Bad (N. Ray, 1950) ; les Amants de Capri (September Affair, W. Dieterle, 1951) ; Darling, How Could You (M. Leisen, id. ) ; l'Ivresse et l'Amour (Something to Live, G. Stevens, 1952) ; Ivanhoé (R. Thorpe, id.) ; Pages galantes de Boccace (H. Fregonese, 1953), Vol sur Tanger (Ch. M. Warren, id.) ; The Bigamist (I. Lupino, id.) ; Sérénade (A. Mann, 1956) ; l'Invraisemblable Vérité (F. Lang, id.) ; Une île au soleil (R. Rossen, 1957) ; Femmes coupables (R. Wise, id.) ; Un certain sourire (A Certain Smile, J. Negulesco, 1958) ; Tendre est la nuit (H. King, 1962).

FONTAN (Gabrielle Pène-Castel, dite Gabrielle)

actrice française (Bordeaux 1873 - Juvisy-sur-Orge 1959).

Une figure décharnée où brillent des yeux extraordinairement fureteurs et une voix dont les notes élevées grimpent vers le suraigu : voilà celle qui suit au théâtre l'école de Dullin et, au cinéma, celle de Grémillon. Elle marque la moindre silhouette d'une empreinte inoubliable : aussi bien l'une de Ces dames aux chapeaux verts (M. Cloche, 1937) que la grand-mère d'Une partie de campagne (J. Renoir, 1946,  : 1936), sans oublier la vieille bonne des Inconnus dans la maison (H. Decoin, 1942), la camériste de Douce (C. Autant-Lara, 1943) ou la nonne diabolique de la Jeune Folle (Y. Allégret, 1952).

FOOT (pl. Feet).

Pied, mesure anglaise de longueur équivalente à 0,304 m. Sur un film 35 mm, « il y a 16 images au pied ».

FOOT-CANDLE.

Unité anglaise de mesure d'éclairement équivalente à 10,76 lux.

FORBES (John Theobald Clarke, dit Bryan)

cinéaste, producteur et acteur britannique (Stratfordatte-Bow 1926).

Son activité inlassable a fait de lui une forte personnalité du cinéma dans son propre pays. À l'étranger, il est surtout connu pour ses réalisations soignées : la Chambre indiscrète (The L-Shaped Room, 1962), le Rideau de brume (Seance on a Wet Afternoon, 1964), Un caïd (King Rat, 1965), Un mort en pleine forme (The Wrong Box, 1966), les Chuchoteurs (The Whisperers, 1967), Le chat croque les diamants (Deadfall, 1968), la Folle de Chaillot (Madwoman of Chaillot, 1969), The Raging Moon (1971), Sarah (International Velvet, 1978), les Séducteurs (Sunday Lovers, 1er sketch, 1980), Ménage à trois (id., 1982), The Naked Face (1984).

FORD (Aleksander)

cinéaste polonais (Łódź [Russie] 1908 - Los Angeles, Ca., U. S., 1980).

Étudiant en histoire de l'art, il s'intéresse au cinéma et débute avec deux courts documentaires consacrés à sa ville natale, ‘Au petit matin’ (Nad ranem, 1928) et ‘le Pouls du Manchester polonais’ (Ţetno Polskiego Manchesteru, 1929). Avec Wanda Jakubowska, Eugeniusz Cekalski et Stalisław Wohl, il fonde (1930) l'Association des amateurs du film artistique (Start), qui entend lutter « pour un cinéma socialement utile ». Il passe au long métrage avec la Légion de la rue (Legion ulicy, 1932) et le Réveil (Przebudzenie, 1934), marqués par une vigoureuse critique sociale. En 1935, il réalise en Palestine un documentaire, Sabra Chalutzim, sur la vie des pionniers juifs. En 1936, la Voie des jeunes (Droga młodych), sur les enfants juifs, est interdit par la censure, puis les Gens de la Vistule (Ludzie Wisły, 1937 ; CO  : Jerzy Zarzycki) lui assure une solide réputation en Pologne.

Après l'attaque allemande, il se réfugie en URSS, où il organise le service cinéma de l'armée polonaise et réalise plusieurs reportages, dont la Pologne en lutte (1943), la Bataille de Lenino (id.) et Maïdanek (1944). En 1945-1947, il est directeur de l'entreprise d'État Film Polski puis réalise ses films les plus marquants : La vérité n'a pas de frontière (Ulica graniczna, 1949, sur l'insurrection de Varsovie), la Jeunesse de Chopin (Młodość Chopina, 1952) et surtout les Cinq de la rue Barska (Pi¸atka z ulicy Barskiej, 1954), primé à Cannes pour la mise en scène. En RFA, il tourne le Huitième Jour de la semaine (Der achte Wochentag, 1958, d'après Marek Hłasko), qui ne sera pas distribué en Pologne. Suivent les Chevaliers teutoniques (Krzyżacy, 1960), d'après Sienkiewicz, et le Premier Jour de la liberté (Pierwszy dzien wolnosci, 1964), des fresques historiques. Il réalise encore à l'étranger Un médecin constate (Der Arzt stellt fest [SUI, ALL], 1966), le documentaire Good Morning Poland (1970), le Premier Cercle (The First Circle [DAN, ALL], 1973, d'après Soljenitsyne) et enfin The Martyr / Der Märtyrer (ALL, ISR, 1975). Victime de la vague antisémite de 1968 en Pologne, il a dû s'exiler en Israël puis aux États-Unis, où il est mort oublié.

FORD (Francis O'Feeney [O'Fearna], dit Francis)

acteur et cinéaste américain d'origine irlandaise (Portland, Maine, 1882 - Los Angeles, Ca., 1953).

Il est le frère aîné de John Ford. Billy Picket, le cabaretier de Dry Fork dans la Chevauchée fantastique (1939), c'était lui. Mais, avant de devenir une des « mascottes » favorites de son illustre cadet, du Champion (1925) à l'Homme tranquille (1952), il avait déjà derrière lui une solide carrière de réalisateur, fabriquant des westerns à la chaîne pour Gaston Méliès puis pour la Bison de Thomas Ince (dont il devint le directeur en 1912). Il se spécialisa ensuite dans le serial, fit engager John chez Carl Laemmle et le prit comme assistant dans The Doorway of Destruction et The Broken Coin (1915) et acteur dans The Mystery of 13 (1919). Il abandonne la mise en scène en 1928, après un dernier film : Call of the Heart, et tout rôle après 1953. Son fils PHILIP (1902-1976) tourna également de nombreux westerns à la Republic et même un film musical « à la française », Bal Tabarin (1952).

FORD (Gwyllyn Samuel Newton, dit Glenn)

acteur américain d'origine canadienne (Québec 1916).

Ses parents ayant émigré aux États-Unis en 1924, il fait ses classes en Californie, puis se produit dans des spectacles d'amateurs et débute au cinéma en 1939, dans Heaven with a Barbed Wire Fence de Ricardo Cortez. L'essai est concluant et la Columbia l'engage. Sa gloire naissante est quelque peu stoppée dès 1942 car il est appelé sous les drapeaux dans les marines.