WARNER BROS. (suite)
Les films les plus « modernes » de la firme (A l'est d'Éden [E. Kazan, 1955], Un homme dans la foule [id., 1957], le Gaucher [A. Penn, 1958]) ne devront pas davantage à l'esthétique du studio, qui achèvera de se dissoudre dans des thrillers à petit budget et des mélodrames juvéniles d'un médiocre intérêt.
En 1967, la Warner Bros s'associe avec la compagnie canadienne Seven Arts et, en 1969, passe sous le contrôle d'une importante société de parkings prestataire de services, la Kinney National Service. Au cours des années 70, la Kinney adoptera le label Warner Communications et étendra, avec succès, ses activités à de nombreux secteurs : édition de livres et de disques, programmes de télévision, etc.
Cette dernière partie de l'histoire de la Warner sera particulièrement fructueuse et marquée par l'arrivée d'une nouvelle génération de créateurs comme Stanley Kubrick (Orange mécanique, 1971 ; Barry Lyndon, 1975 ; Shining, 1980), Arthur Penn (Bonnie and Clyde, 1967), Francis F. Coppola (Big Boy, id.), George Lucas (THX 1138, 1971), Alan J. Pakula (Klute, id.), Sydney Pollack (Jeremiah Johnson, 1972), Michael Ritchie (Votez McKay, id.), Martin Scorsese (Mean Streets, 1973 ; Alice n'est plus ici, 1975), et Terence Malick (Badlands, 1974), auxquels s'ajouteront, par le biais de contrats avec Orion et la Ladd Company, des hommes comme John Byrum (Heart Beat, 1979), Sidney Lumet (le Prince de New York, 1981), Lawrence Kasdan (la Fièvre au corps, id.) et Woody Allen (Zelig, 1983). En 1988 la Warner Bros fusionne avec le groupe de communication Time Inc.