Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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ROOM (Abram) [Abram Matveevič Room] (suite)

Films  :

MOS reklami (CM, 1924) ; Que dit MOS ? (Čto govorit « MOS », sej otgadajte vopros, MM, id.) ; ‘ Chasse aux distillateurs clandestins ’/ ‘ Tohu bohu chez les bouilleurs de cru ’ (Gonka za samogonkoj, MM, id.) ; la Baie de la mort (Buhta smerti, 1926) ; le Faubourg rouge de Presnia (Krasnaja Presnja, MM, CO L. Scheffei, A. Pereguda, Leo Mur, id.) ; le Traître (Predatel‘ , id) ; Trois dans un sous-sol/Trois sur un sofa/l'Amour à trois/Trois de la rue Miechanskaïa (Tret'ja Meščanskaja, 1927) ; les Juifs et la terre (Evrej i zemlja, id.) ; Cahots (Uhaby, 1928) ; ‘ le Plan des grands travaux ’ (Plan‘ velikih rabot, id.) ; le Fantôme qui ne revient pas (Prividenie, kotoroe ne vozvraščaetsja, 1930) ; Manomètre 1 (Manometr 1, id., MM) ; Manomètre 2 (Manometr 2, 1932) ; Un jeune homme sévère (Strogij junoša, 1936) ; l'Escadrille no 5 (Eskadril'ja no 5, 1939) ; Vent d'est (Veter s vostoka, 1941) ; l'Invasion (Našestvie, 1945) ; Dans les montagnes de Yougoslavie (V gorah Jugoslavii, 1946) ; Tribunal d'honneur (Sud česti, 1949) ; la Conscience du monde (Sovest' mira, 1950, inachevé) ; l'École de la médisance (Škola eposlovija, 1952) ; Poussière d'argent (Serebristaja pyl‘ , 1953) ; Le cœur bat de nouveau (Serdce b'ëtsja vnov ’, 1956) ; le Bracelet de grenat (Granatovyj braslet, 1965) ; Fleurs tardives (Cvety zapozdalye, 1970) ; En avance sur son temps (Preždevremennyj čelovek, 1971).

ROONEY (Joe Yule Jr., dit Mickey)

acteur américain (New York, N. Y., 1920).

Fils de comédiens, il monte sur scène avant l'âge de deux ans et débute au cinéma à six. De 1927 à 1933, il est le héros d'une cinquantaine de courts métrages et adopte le nom de son personnage, Mickey McGuire, qu'il change en 1932 pour celui de Mickey Rooney. Il est un Puck plein de vitalité et d'humour dans le Songe d'une nuit d'été (M. Reinhardt et W. Dieterle, 1935), mais c'est la MGM qui le consacre vedette avec quinze films, où il incarne Andy Hardy de A Family Affair (G. B. Seitz, 1937) à Love Laughs at Andy Hardy (Willis Goldbeck, 1947), un adolescent préoccupé de voitures et de filles mais attaché avant tout aux valeurs familiales. De 1937 à 1944, il va devenir l'une des vedettes les plus populaires des États-Unis — en 1939, il est en tête du box-office — et sera le symbole de la jeunesse. Il sait tout faire : danser, chanter, mimer, faire rire, charmer. Il sait compenser sa petite taille et sa rondeur par un étonnant dynamisme et une vitalité à toute épreuve. Parmi ses meilleures réussites : Capitaines courageux (V. Fleming, 1937), Des hommes sont nés (N. Taurog, 1938), The Adventures of Huckleberry Finn (R. Thorpe, 1939), la Jeunesse d'Edison (Taurog, 1940), Et la vie continue (C. Brown, 1943), le Grand National (id., 1944). Associé huit fois à Judy Garland dans la série des Andy Hardy, il joue avec elle trois musicals endiablés de Busby Berkeley : Place au rythme (1939), En avant la musique (1940) et Débuts à Broadway (1941). Sa carrière décline après la guerre et il trouve es meilleurs rôles avec son ami Richard Quine dans une série de comédies militaires et surtout un étonnant petit policier, Drive a Crooked Road (1954), qui annonce à bien des égards la réussite de l'Ennemi public (D. Siegel, 1957), où il est un gangster psychopathe. Citons encore la Rafale de la dernière chance (H. W. Koch, 1959), The Private Lives of Adam and Eve (1960), qu'il coréalise avec Albert Zugsmith, Diamants sur canapé (B. Edwards, 1961), Skidoo (O. Preminger, 1968), Rachel's Man (Moshe Misrahi, 1975). Il a dirigé seul My True Story (1951), film dans lequel il n'apparaît pas. Marié huit fois, il a eu notamment pour épouses Ava Gardner (de 1942 à 1943) et Martha Vickers (de 1949 à 1951).

Autres films :

Imprudente Jeunesse (Reckless, V. Fleming, 1931) ; Impétueuse Jeunesse (C. Brown, id.) ; le Petit Lord Fauntleroy (J. Cromwell, 1936) ; Au seuil de la vie (W. S. Van Dyke, id.) ; le Dernier Négrier (T. Garnett, 1937) ; Thoroughbreds Don't Cry (A. E. Green, id.) ; A Yank at Eton (id., 1942) ; Girl Crazy (id., 1943) ; Parade aux étoiles (G. Sidney, 1943) ; Belle Jeunesse (R. Mamoulian, 1947) ; Ma vie est une chanson (Taurog, 1948) ; The Fireball (Garnett, 1950) ; les Ponts de Toko-Ri (M. Robson, 1955) ; le Brave et le Téméraire (The Bold and the Brave, L. R. Foster, 1956) ; le Bal des cinglés (R. Quine, 1957) ; Requiem pour un champion (R. Nelson, 1962) ; Un monde fou, fou, fou (S. Kramer, 1963) ; Revenge of the Red Baron (Robert Gordon, 1994).

ROOS (Jørgen)

cinéaste danois (Gilleleje, 1922 - Copenhague 1998).

Ardent cinéphile, il dirige pendant les années 40 un ciné-club influent et tourne quelques courts métrages expérimentaux : la Fuite (Flugten, 1942), l'Histoire d'un homme (Historien om en mand, 1944). Assistant de Carl Dreyer pour Ils attrapèrent le bac (1948) et Un château dans le château (1954), il poursuit son œuvre de cinéaste en réalisant plusieurs films courts : documentaires, portraits, fantaisies. Son œuvre la plus renommée, les Six-Jours (6-dageslobet, 1958), cerne avec acuité l'atmosphère très particulière d'une épreuve sportive (une course cycliste sur piste couverte) avec un regard de reporter, de sociologue, de peintre du mouvement. Moins actif au cours des années 60 et 70 il signe néanmoins des courts métrages décrivant la vie des habitants du Groenland. Parmi ses autres réalisations, citons encore Knud (1966), Sisimiut (id.), Une famille de chasseurs à Thulé (1967), le Secret d'Andersen (1971), Nuuk 25 ans (1979) et l'Expédition commémorative de Knud Rasmussen au cap Seddon (1982).

ROQUE (Elso)

chef opérateur portugais (Seixal 1939).

En 1962, il est l'assistant de Raoul Coutard sur Vacances portugaises de Pierre Kast, puis de Luc Mirot sur les Vertes années de Paulo Rocha (id.) et d'Augusto Cabrita sur Belarmino de Fernando Lopes. Il retrouve Coutard sur la Peau douce (F. Truffaut, 1964), fait un stage et part à Bruxelles. Il assume seul pour la première fois la direction de la photographie dans Domingo a tarde (António de Macedo) et devient peu à peu l'un des opérateurs portugais les plus appréciés des cinéastes grâce à son professionnalisme. Il a tourné de nombreux courts métrages et documentaires. Parmi les films de fiction auxquels il a participé, citons : Changer de vie (Mudar de Vida, P. Rocha, 1966), le Vœu (A Promessa, A. de Macedo, 1972), Benilde ou la Vierge Mère (Benilde ou a Virgem Mãe, M. de Oliveira, 1974), les Brumes de l'aube (Manhã submersa, Lauro Antonio, 1979), l'Île des amours (A Ilha dos Amores, P. Rocha, CO A. de Almeida et K. Okazaki, 1982), Ana (A. Reis et M. Cordeiro, CO A. de Almeida, id.), le Soulier de Satin (O Sapato de Cetim, M. de Oliveira, 1985), Este Tempo/Hard Times (Tempos Dificeis, J. Botelho, 1987), Non ou la vaine gloire de commander (Non ou a Vã Glória de Mandar, M. de Oliveira, 1990), Ici sur la terre (Aqui na Terra, 1993), le Fleuve d'or (O Rio do Ouro, P. Rocha, 1998), la Racine du cœur (A Raiz do Coracão, id., 2000).