Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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GYARMATHY (Lívia)

cinéaste hongroise (Budapest 1932).

Diplômée de l'Académie de théâtre et de cinéma (1964), elle travaille souvent en collaboration avec son mari Géza Böszörményi et alterne fiction : Connaissez-vous Sunday-Monday ? (Ismeri a szandi-mandit ?, 1969), Arrêtez la musique ! (Álljon meg a menet !, 1973), Tous les mercredis (Minden szerdán, 1979) et documentaire, comme Koportos (1979, sur les tziganes) et Coexistence (Együttélés, 1982, sur la minorité allemande). Après des témoignages sociaux, Un peu toi, un peu moi (Egy kicsit én, egy kicsit te, 1984) et À l'aveuglette (Vakvilágban, 1987), elle est revenue au documentaire (coréalisé avec son mari) pour Recsk 1950-53-Histoire d'un camp de travail (Recsk 1950-53-Egy titkos kényszermunkatábor története, 1989) et Où règne la tyrannie (Hol zsarnokság van, 1990). Elle signe ensuite le Plaisir de tromper (A csalas gyönyöre, 1992), les Escaliers (A lépcső, DOC, 1994), la Fuite (Szökés, 1996).

GYÖNGYÖSSY (Imre)

cinéaste hongrois (Pecs 1930 - Budapest 1994).

Il débute par quelques courts métrages : Un portrait d'homme (Férfiarckép, 1964) ; Variations sur une ville (Változatok egy várasról, 1965). Il participe au scénario de Remous (I. Gaál, 1963) et de Dix Mille Soleils (F. Kosa, 1967) et réalise son premier long métrage, Pâques fleuries (Virágvasárnap, 1969), qui se situe en 1919 à l'époque de la république des Conseils. Il évolue vers des thèmes plus symbolistes dans Légende tzigane / Légende de la mort et de la résurrection de deux jeunes gens (Meztelen vagy, 1971) puis vers un lyrisme flamboyant à la limite du maniérisme dans Fils du feu (Szarvassa vált fiúk, 1974) et l'Attente (Várakozók, 1975). En 1977, il s'associe avec Barna Kabay pour réaliser un film d'une émotion pleine de retenue qui hésite entre le documentaire et la fiction : Une vie toute ordinaire (Két elhatározás). Toujours en collaboration avec Kabay, il signe divers documentaires (Fragments de vie [Töredék az électröl], 1980 ; le Docteur [Orvos vagyok], id. ; Gens de la puszta [Pusztai emberek], 1982) et revient à la fiction avec la Révolte de Job (Jób lazadása, 1983) et Yerma (1985). Installé par la suite en RFA, il a réalisé avec sa femme Katalin Petényi et Barna Kabay des reportages au Brésil (sur les enfants abandonnés), en Asie (sur les boat people), en Roumanie (sur les minorités) et en URSS (sur les Allemands de la Volga et sur les exilés lituaniens) ainsi qu'un long métrage au Sri Lanka, le Cirque sur la lune (1988). Après Mort en eaux basses (Halál a sekély vízben, 1993), une fiction qu'il cosigne avec K. Petényi et B. Kabay, il écrit le scénario de l'Europe que c'est loin ! (Európa messze van, 1994) qui sera tourné par ses deux amis.

GYRO.

Abrév. fam. de gyroscope ou de gyroscopique.

GYS (Giselda Lombardi, dite Leda)

actrice italienne (Rome 1892 - id. 1957).

Remarquée par le poète Trilussa, qui la présente à l'avocat Giuseppe Mecheri de la Celio Film, Leda Gys commence à tourner en 1913 et accède rapidement à la célébrité. Elle interprète de très nombreux films pour la Celio Film, la Caserini Film, la Lombardo Film (elle épouse Gustavo Lombardo en 1919). De toutes les divas du cinéma muet italien, Leda Gys est celle dont le talent est le plus souple : l'actrice est également à l'aise dans les genres les plus divers et fait étalage de ses qualités en sachant être tour à tour pathétique, romantique ou délurée. Parmi ses principaux films se détachent des titres comme Histoire d'un Pierrot (1913) de Baldassare Negroni, Leda innamorata (1915) de Ivo Illuminati, Christus (1916) de Giulio Antamoro — où elle interprète de manière sublime le rôle de la Vierge Marie —, L'amor tuo li redime (1915) de Mario Caserini avec Mario Bonnard (elle constitue avec ce dernier un des « couples » les plus célèbres du cinéma italien de l'époque), I figli di nessuno (1920) de Ubaldo Maria Del Colle. En 1929, Leda Gys met un terme à sa carrière avec Rondine de Eugenio Perego.