Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
R

RAY (Satyajit) (suite)

Films  :

la Complainte du sentier (Pather Panchali, 1955) ; l'Invaincu (Aparajito, 1956) ; ‘ la Pierre philosophale ’ (Parash Pathar, 1957) ; le Salon de musique (Jalsaghar, 1958) ; le Monde d'Apu (Apur Sansar, 1959) ; la Déesse (Devi, 1960) ; Rabindranath Tagore (id., DOC, MM, 1961) ; ‘ Trois Femmes ’/‘ les Trois Sœurs ’ (Teen Kanya — épisodes : Postmaster, Monihara, Samapti —, id.) ; Kanchanjungha (1962) ; ‘ l'Expédition ’ (Abhijaan, 1962) ; ‘ la Grande Cité ’ (Mahanagar, 1963) ; Charulata (id., 1964) ; Two (1964, CM) ; ‘ le Lâche et le Saint ’ (Kapurush o Mahapurush, 1965) ; ‘ le Héros ’ (Nayak, 1966) ; ‘ la Ménagerie ’ (Chidiakhana/Chiriakhana, 1967) ; ‘ Goopy le chanteur et Bagha le joueur de tambour ’ (Goopy Gyne Bagha Byne, 1968) ; ‘ Des jours et des nuits dans la forêt ’ (Aranyer Din Ratri, 1970) ; ‘ l'Adversaire ’ (Pratidwandi, id.) ; ‘ Sikkim ’ (MM, DOC, 1971) ; ‘ Enfermé dans des limites ’/Company Limited (Seemabaddha, id.) ; ‘ l'Œil intérieur ’ (The Inner Eye, CM, DOC, 1972) ; Tonnerres lointains (Ashani Sanket, 1973) ; la Forteresse d'or (Sonar Kella, 1974) ; ‘ la Jungle humaine ’/‘ l'Intermédiaire ’ (Jana Aranya, 1975) ; Bala (CM, DOC, 1976) ; les Joueurs d'échecs (Shatranj Ke Khiladi, 1977) ; ‘ Vive le seigneur Félu ’/‘ le Dieu Éléphant ’ (Joi Baba Felunath, 1979) ; ‘ le Royaume des diamants ’ (Hirak Rajar Deshe, 1980) ; Pikoo (id., CM) Sadgati (1981) ; la Maison et le Monde (Ghare Baire, 1984), d'après un roman de Tagore ; Sukumar Ray (DOC, 1987) ; Ganashatru (id., 1988), d'après la pièce d'Henrik Ibsen, Un ennemi du peuple ; les Branches de l'arbre (Shakha Proshakha, 1990) ; le Visiteur (Agantuk, 1991).

RAYE (Margaret, Teresa, Yvonne O'Reed, dite Martha)

actrice américaine (Butte, Mont., 1916 - Los Angeles, Ca., 1994.)

Enfant de la balle, Martha Raye possède un métier quelque peu envahissant. Elle joue la comédie en exagérant parfois inconsidérément les effets, tuant ainsi le comique. Ses charmes rebondis, sa large bouche et son exubérance la rendent populaire dès ses débuts cinématographiques dans des films-revues à succès, où elle seconde souvent Bob Hope : The Big Broadcast, édition 1937 (F. Tuttle) ou 1938 (M. Leisen). Celui-ci sera d'ailleurs son partenaire préféré dans les nombreuses tournées de théâtre aux armées qu'elle entreprendra. Elle caricature volontiers les créatures peu avenantes, mais obsédées par la sexualité : c'est dans ce registre que, dans Hellzapoppin (H. C. Potter, 1941), elle poursuit de ses assiduités le longiligne Misha Auer avant de s'adonner à une mémorable conga. C'est également dans ce personnage que Chaplin l'immortalise dans ce qui reste à la fois la quintessence de son emploi et son plus grand rôle : la vociférante, grimaçante et terrifiante Annabelle Bonheur de Monsieur Verdoux (1947). Elle tourne encore sporadiquement jusqu'en 1979, mais se consacre surtout à la télévision, avant que la maladie ne l'immobilise sur un fauteuil roulant.

RAYMOND (Raymond Guion, dit Gene)

acteur américain (New York, N. Y., 1908 - Los Angeles, Ca., 1998).

Il monte sur les planches à l'âge de cinq ans et arrive à Hollywood en même temps que le parlant. Compétent mais desservi par la fadeur de son physique, il est « le jeune premier » dans des productions de second ordre et « l'autre homme » dans des films plus prestigieux. Si, dans le célèbre Zoo in Budapest (R. V. Lee, 1933), il reste en deçà de la lumineuse Loretta Young, dans Vivre et aimer (C. Brown, 1934), il compose avec adresse un godelureau tuberculeux qui tourmente Joan Crawford. En 1941, Chagrins d'amour (F. Borzage), dont il partage la vedette avec sa femme, Jeanette MacDonald, établit nettement ses limites dramatiques. Excellent homme d'affaires, il se fait de plus en plus rare au cinéma, mais travaille pour la télévision.

RAZOUMNY (Aleksandr [Aleksandr Efimovič Razumnyj])

cinéaste soviétique (Elissavetgrad [auj. Kirovograd], Ukraine, 1891 - Moscou 1972).

Études d'art dramatique à Odessa. Opérateur, décorateur, il devient réalisateur, en 1917, avec ‘ les Caprices de la vie ’ (Grimasy žizni) puis, entre autres, ‘ l'Insurrection ’ (Vosstanie, 1918). Il conquiert la notoriété avec la Mère (Mat ', d'après Gorki, 1920) et ‘ le Commandant de brigade Ivanov ’ (Kombrig Ivanov, 1923), une des premières comédies soviétiques. En Allemagne, il tourne ‘ la Dame de pique ’ (Pique Dame, 1927) et ‘ Prince ou Clown ’ (Fürst oder Clown, id.). En URSS, il a encore réalisé une dizaine de films jusque dans les années 60 (‘ Ignotas rentre à la maison ’ [Ignotas vernulsja domoj], 1956).

REA (Stephen)

acteur irlandais (Belfast 1946).

Dès 1982, dans Angel, il devenait le double du réalisateur Neil Jordan qui débutait également par ce long-métrage. Depuis, leurs carrières sont liées et Rea, acteur souple mais souvent sombre et inquiétant, surgit régulièrement dans les films du cinéaste : militant terroriste dans The Crying Game (1992), vampire dans Entretien avec un vampire (1994) ou homme politique dans Michael Collins (1996), entre autres. C'est dans le rôle du mari dans la Fin d'une liaison (1999) que Jordan lui a donné son meilleur rôle et Rea lui a fait honneur. Mentionnons également un des rares rôles loin de Neil Jordan, le couturier flamboyant de Prêt-à-porter (1994, R. Altman).

REAGAN (Ronald)

acteur et politicien américain (Tampico, Ill., 1911).

Second rôle à la Warner (1938) puis vedette de séries B généralement anodines, il ne réussit pas à « émerger » et reste confiné en faire-valoir jusque dans son meilleur film, Le mariage est pour demain (A. Dwan, 1955) ; rappelons aussi Sabotage à Berlin (R. Walsh, 1942), Crimes sans châtiment (S. Wood, id.), Storm Warning (S. Heisler, 1950) et le Dernier Voyage (V. Sherman, id.). Sa filmographie compte surtout des westerns. Dénué de moyens et d'une vraie personnalité, il abandonne le cinéma en 1964 (À bout portant, D. Siegel) et tente sa chance dans le domaine politique. Il devient en 1966 gouverneur de Californie, puis en 1980 président des États-Unis sous la bannière des républicains (il est réélu en 1984). Il a été marié à Jane Wyman.

RÉALISATEUR.

Technicien responsable de la fabrication d'un film. ( TOURNAGE, GÉNÉRIQUE.)