Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
T

TÉCHINÉ (André) (suite)

Films  :

Paulina s'en va (1975 [, 1969]) ; Souvenirs d'en France (1975) ; Barocco (1976) ; les Sœurs Brontë (1979) ; Hôtel des Amériques (1981) ; la Matiouette ou l'Arrière-Pays (1983) ; Rendez-vous (1985) ; le Lieu du crime (1986) ; les Innocents (1987) ; J'embrasse pas (1991) ; Ma saison préférée (1993) ; les Roseaux sauvages (1994) ; l'Enfant de la nuit (1996) ; les Voleurs (id.) ; Alice et Martin (1998) ; Loin (2001).

TECHNICOLOR.

Firme américaine fondée en 1915 pour parvenir au cinéma en couleurs. Technicolor est surtout connu pour son procédé de tirage de copies couleurs par imbibition, mis au point sous sa forme trichrome définitive en 1932 et qui fut à peu près sans rival pendant presque vingt ans. Ce procédé est abandonné depuis la fin des années 60, et « Couleur par Technicolor » signifie aujourd'hui : travaux de laboratoire effectués dans un laboratoire de la firme Technicolor. ( PROCÉDÉS DE CINÉMA EN COULEURS.)

TECHNICOLOR.

Procédé abandonné de cinéma en couleurs. Aujourd'hui, mention signifiant « développé par un laboratoire de la firme Technicolor ». ( aussi PROCÉDÉS DE CINÉMA EN COULEURS, CONSERVATION DES FILMS, RAPIDITÉ, ÉCLAIRAGE, POUVOIR SÉPARATEUR.)

TECHNIRAMA.

Procédé de prise de vues dérivé de la Vistavision, conjuguant l'emploi d'une caméra Vistavision et l'anamorphose horizontale de l'image. Partant de la grande image négative ainsi obtenue, on tirait en laboratoire soit des copies 35 mm Scope (Technirama), soit des copies 70 mm (Super Technirama). Employé notamment pour le Guépard (L. Visconti, 1963), le procédé disparut à la fin des années 60 lorsque la prise de vues Scope put fournir une image de qualité comparable.

TECHNISCOPE.

Procédé de prise de vues, assez employé dans les années 60, où le film 35 mm avançait dans la caméra de 2 perforations par image au lieu des 4 perforations habituelles. Cela donnait, sans anamorphose, une image négative au format du Scope. Pour l'établissement des copies de projection, l'image était, en laboratoire, anamorphosée et agrandie aux dimensions du Scope. ( FORMAT.)

TEDESCO (Jean)

cinéaste français (Londres, Grande-Bretagne, 1895 - Paris 1959).

Directeur du Vieux-Colombier (qui servira de « studio » artisanal pour le tournage de la Petite Marchande d'allumettes de Jean Renoir, film auquel Tedesco collabora de près), qui héberge le premier cinéma d'avant-garde, il succède à Louis Delluc en 1923 à la direction de la revue Cinéa. Auteur d'un unique film de long métrage, Mort ou vif (1948), une comédie agréable, il a surtout réalisé et produit près de 30 courts métrages, dont le très documenté Napoléon Bonaparte (1951). On lui doit également : le Paris de Zola (1940), Sur les chemins de Lamartine (1941), la Comédie avant Molière (1946), l'Anglais tel qu'on le parle (1952).

TEINTE.

Pour une couleur donnée, couleur de la lumière colorée monochromatique à laquelle il convient de mélanger de la lumière blanche pour obtenir la couleur considérée. (Par ex., le rose est un mélange de lumière blanche et de lumière de teinte rouge.) [ COULEUR.]

TÉLÉ.

Abrév. fam. de télévision ou de téléobjectif.

TÉLÉCINÉMA.

Équipement qui permet par analyse des images enregistrées sur un film (16 ou 35 mm) de les transformer en signaux vidéo, analogiques ou numériques, dans un standard donné en vue de leur enregistrement sur un support vidéo tel que magnétoscope ou vidéodisque.

Les premiers télécinémas étaient à caméra (association d'un projecteur film et d'une caméra vidéo synchronisés). Dans le procédé Flying spot (anglais pour « tache volante »), le film est analysé par le balayage du spot d'un tube cathodique et la lumière traversant chaque point du film est recueillie par une cellule photoélectrique pour donner naissance au signal vidéo. Dans ce type de télécinéma, le fil défile de manière continue et la compensation du mouvement est fournie par les circuits de balayage.

Plus récemment, les télécinémas sont devenus numériques. Les images sont éclairées par une source lumineuse uniforme et les images sont analysées au moyen de CCD (Charged Coupled Device) dispositifs à transfert de charge, montés soit sur une barrette (analyse ligne par ligne) ou plus récemment en panneau analysant l'image dans sa totalité.

Progressivement, les télécinémas numériques remplacent les télécinémas analogiques.

Les télécinémas sont généralement complétés par des systèmes d'étalonnage numériques qui permettent de corriger la colorimétrie des images analysées.

La cadence d'analyse des films est de 25 images par seconde pour les pays dont le secteur de distribution électrique est de 50Hz (50 trames par seconde) et de 24 images par seconde pour les pays où la fréquence du secteur est 60Hz (60 trames par seconde = 24 + 24 = 12 trames). Une image est analysée sur deux trames, la suivante sur 3, la suivante sur 2, et ainsi de suite.

Télécinéma haute définition.

Il existe des télécinémas haute définition utilisés pour l'analyse d'images film destinées à être truquées par des procédés numériques. Pour obtenir une résolution suffisante, compatible avec un retour sur fil par transfert au moyen d'un imageur, l'analyse ne se fait pas en temps réel, mais seulement à quelques images par seconde.

Résolution des télécinémas. La résolution est liée au nombre de lignes d'analyse et au nombre de points analysés par ligne, ainsi qu'au mode de balayage entrelacé ou progressif. En analogique, cette résolution se traduit par une bande passante exprimée en MHz. En numérique, cette résolution s'exprime en nombre de lignes d'analyse, en nombre de points par ligne (pixel). Pour la télévision à définition normale 625 lignes, chaque ligne comporte 720 points d'analyse. En haute définition, ce nombre de points par ligne peut atteindre 2000, on parle de définition 2k, compatible avec la qualité cinéma.

TÉLÉDISTRIBUTION.

Diffusion dans des salles de cinéma, par téléprojection, de programmes transmis par voie vidéo. ( TÉLÉPROJECTION.)

TÉLÉFILM.

Œuvre similaire à un film de long métrage, réalisé pour diffusion à la télévision.

TÉLÉOBJECTIF.

Formule optique permettant de réaliser des objectifs de grande distance focale pas plus encombrants que des objectifs de distance focale usuelle. Par extension, téléobjectif est couramment employé comme syn. de objectif à grande distance focale. ( OBJECTIFS.)