Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BERTOLUCCI (Bernardo) (suite)

Films  :

La commare secca (1962) ; Prima della rivoluzione (1964) ; La via del petrolio (DOC en 3 épisodes, TV, 1966) ; Il canale (CM DOC, 1966) ; Partner (1968) ; Agonie (Agonia : 2e sketch du film collectif la Contestation [Amore e rabbia], 1969) ; la Stratégie de l'araignée (La strategia del ragno, 1970) ; le Conformiste (Il conformista, 1971) ; La salute è malata / I poveri muoiono prima (DOC, 1971) ; le Dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi, FR-IT, 1972) ; 1900 (Novecento, 1976) ; La luna (id., 1979) ; la Tragédie d'un homme ridicule (La tragedia di un uomo ridicolo, 1981) ; le Dernier Empereur (The Last Emperor/L'Ultimo Imperatore, 1987) ; Un thé au Sahara (The Sheltering Sky, 1990) ; Little Buddha (id., 1993) ; Beauté volée (Stealing Beauty, 1996) ; Shandurai (L'assedio/Besieged, 1998).

BERTOLUCCI (Giuseppe)

cinéaste italien (Parme 1947).

D'abord assistant et scénariste de son frère aîné Bernardo, Giuseppe Bertolucci tourne son premier film sur le plateau de ABCinema (1975). Il réalise ensuite Berlinguer ti voglio bene (1977), film dans lequel il révèle Roberto Benigni, Une femme italienne (Oggetti smarriti, 1979), Panni sporchi (1980), Effetti personali (1983), Segreti segreti (1985), Tutto Benigni (1986), Strana la vita (1987), I cammelli (1988), Amori in corso (1989), le Dimanche de préférence (la Domenica specialmente, co Ricky Tognazzi, G. Tornatore, Francesco Barilli, Marco Tullio Giordana, 1990), Una vita in gioco (1992), Troppo sole (1994). Il signe ensuite Il pratone del casilino (1996), Ferdinando (1998, téléfilm), puis Il dolce rumore della vita (1999), l'histoire d'une jeune femme qui recueille un nouveau-né abandonné et fait croire qu'il s'agit de son propre fils, et L'amore probabilmente (2001), le voyage initiatique d'une jeune actrice de vingt ans à la découverte de l'amour.

BERTRAND (Paul)

décorateur français (Chalon-sur-Saône 1915 - Saint-Tropez 1994).

Après des débuts dans la publicité, il devient assistant d'Alexandre Trauner et signe ses premiers décors pour Marc Allégret : Félicie Nanteuil (1945 [ 1942]), l'Arlésienne (1942), les Petites du quai aux Fleurs (1944). Son sens aigu de la reconstitution réaliste incite Louis Daquin à faire appel à lui pour les Frères Bouquinquant (1947) et le Point du jour (1949). Pour René Clément, ce sont les Maudits (1947), Jeux interdits (1952), Gervaise (1956) et Plein Soleil (1960). Il a également collaboré à plusieurs films d'Alexandre Astruc et de Marcel Carné.

BERTUCELLI (Jean-Louis)

cinéaste français (Paris 1942).

De formation scientifique et musicale, ingénieur du son, il travaille pour la télévision et réalise des courts métrages entre 1964 et 1969. En 1970, Remparts d'argile, tourné dans le Sud algérien à partir d'une étude ethnographique de Jean Duvignaud, allie la rigueur dénonciatrice à une poésie solaire, rare dans le cinéma français. Son œuvre évolue ensuite vers un cinéma moins personnel : Paulina 1880 (1972), On s'est trompé d'histoire d'amour (id.), Docteur Françoise Gailland (1976), l'Imprécateur (1977), Interdit aux moins de 13 ans (1982), Aujourd'hui, peut-être (1991).

BESSON (Luc)

cinéaste et producteur français (Paris 1959).

Jeune stagiaire en mise en scène et régie, il rencontre l'acteur Pierre Jolivet avec lequel il écrit et produit le Dernier Combat (1981), fable de science-fiction post-apocalyptique, film-gageure en scope noir et blanc, sans dialogue, au budget très réduit, mais dont l'efficacité et l'imagination emportent l'adhésion. En 1985, la Gaumont lui confie de gros moyens et des stars (Isabelle Adjani et Christophe Lambert, qui obtiendra le César du meilleur acteur) pour une superproduction, sur un scénario de Jolivet, Subway, chronique de la vie de marginaux peuplant le monde souterrain du métro. Le film, hésitant entre réalisme et onirisme, à la limite du clip, remporte un succès public mais déçoit les admirateurs de la première heure. En 1986, il coécrit et produit Kamikaze, réalisé par Didier Grousset. Deux ans plus tard, Besson, en réalisant le Grand Bleu, provoque à la fois les réticences d'une partie de la critique et déchaîne l'enthousiasme d'un public adolescent qui fait de ce poème sur l'ivresse des profondeurs marines une sorte de film-culte des années 80. Il réalise en 1990 Nikita, en 1991 Atlantis, en 1994 Léon, en 1997 le Cinquième Élément et en 1999, il amorce une évolution avec Jeanne d'Arc alors même que les films qu'il produit visent toujours un public jeune et populaire : Taxi (G. Pirès, 1998), Taxi 2 (G. Krawczyck, 2000), Yamakasi (Julien Séri et Ariel Zeitoun, 2001).

BEST SUPPORTING ACTOR (ACTRESS).

Meilleur(e) acteur (actrice) de second plan. Cette dénomination est notamment employée lors du palmarès des Oscars d'Hollywood pour désigner le comédien ou la comédienne qui dans un film ne figurent pas en tête de la distribution mais se sont fait remarquer par l'éclat de leur performance dans un rôle secondaire ou de composition.

BETTI (Laura Trombetti, dite Laura)

actrice et chanteuse italienne (Bologne 1934).

Elle s'affirme à la fin des années 50 dans le cabaret intellectuel. Fellini la découvre dans la faune romaine snob qu'il porte à l'écran dans La dolce vita (1960). Amie et collaboratrice de Pasolini, elle apparaît dans beaucoup de ses films : La ricotta (1963), Œdipe roi (1967), Théorème (1968), où elle joue le rôle de la servante miraculée, les Contes de Canterbury (1972). Elle lui dédie un livre et lui voue un culte après sa mort. Sa personnalité impérieuse et sa voix tragique s'imposent dans une série de personnages forts : Reazione a catena (M. Bava, 1971), la Grande Bourgeoise (M. Bolognini, 1974), Allonsanfan (P. et V. Taviani, id.), la Mouette (M. Bellocchio, 1977) ; ces personnages culminent avec la femme sadique et fasciste de 1900 (B. Bertolucci, 1976). Son activité d'actrice et d'écrivain pour le théâtre et la radio (une pièce sur Mae West), sa production journalistique et polémique deviennent de plus en plus prééminentes par rapport à de trop rares apparitions cinématographiques : Un papillon sur l'épaule (J. Deray, 1978), Noyade interdite (P. Granier-Deferre, 1987), Jenatsch (D. Schmid, id.), Jane B. par Agnès V. (A. Varda, 1988, Dames galantes (J.-C. Tachella, 1990), la Ribelle (Aurelio Grimaldi, 1993), Con gli occhi chiusi (F. Archibugi, 1994), Un eroe borghese (M. Placido, 1995), À ma sœur ! (Catherine Breillat, 2001).