Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BOYER (Charles) (suite)

Films  :

l'Homme du large (M. L'Herbier, 1920) ; Chantelouve (G. Monca et R. Panzini, 1921) ; l'Esclave (Monca, 1922) ; le Grillon du foyer (R. Boudrioz, 1927) ; la Ronde infernale (Luitz-Morat, id.) ; le Procès de Mary Dugan (M. de Sano, 1929 ; VF de The Trial of Mary Dugan, US) ; le Capitaine Fracasse (A. Cavalcanti, id.) ; Révolte dans la prison (P. Féjos, 1930 ; VF de The Big House de G. Hill, US) ; Barcarolle d'amour (H. Roussell et Carl Froelich, id. ; VF de Brand in der Oper, ALL) ; The Magnificent Lie (Berthold Viertel, id.) ; Tumultes (R. Siodmak, 1932 ; VF de Stürme der Leidenschaft, ALL) ; I. F. 1 ne répond plus (K. Hartl, id. ; VF de :  F. P. 1 antwortet nicht, ALL) ; le Revenant (The Man From Yesterday, Viertel, id.) ; la Belle aux cheveux roux (J. Conway, id., US) ; l'Épervier (L'Herbier, 1933) ; Moi et l'Impératrice et The Only Girl (F. Holländer et Paul Martin, id. ; VF et v. angl. de : Ich und die Kaiserin, ALL) ; Liliom (F. Lang, 1934) ; la Bataille (N. Farkas, id., VF et V. angl.) ; Caravane (E. Charell, id., US) ; le Bonheur (L'Herbier, 1935) ; Mondes privés (G. La Cava, id., US) ; Cœurs brisés (Break of Hearts, Philip Moeller, id.) ; Shanghai (James Flood, id.) ; le Jardin d'Allah (R. Boleslawsky, 1936, US) ; Mayerling (A. Litvak, id.) ; Tovaritch (Litvak, 1937, US) ; Marie Walewska (C. Brown, id., US) ; L'histoire s'écrit la nuit (F. Borzage, id.) ; Orage (M. Allégret, 1938) ; Casbah (J. Cromwell, id., US) ; Elle et lui (L. McCarey, 1939, US) ; Veillée d'amour (John M. Stahl, id., US) ; l'Étrangère (Litvak, 1940, US) ; Back Street (R. Stevenson, 1941) ; Appointment for Love (W. A. Seiter, id.) ; Par la porte d'or (M. Leisen, id., US) ; Six Destins (J. Duvivier, 1942, US) ; Tessa, la nymphe au cœur fidèle (E. Goulding, 1943, US) ; Obsessions (J. Duvivier, id., US) ; Hantise (G. Cukor, 1944, US) ; Coup de foudre (Together Again [Ch. Vidor], id.) ; Agent secret (H. Shumlin, 1945, US) ; la Folle Ingénue (E. Lubitsch, 1946, US) ; Vengeance de femme (Z. Korda, 1948, US) ; Arc de Triomphe (L. Milestone, id., US) ; The Thirteenth Letter (O. Preminger, 1951) ; la Première Légion (D. Sirk, id., US) ; Thunder in the East (Ch. Vidor, id.) ; Sacré Printemps (The Happy Time, R. Fleischer, 1952, US) ; Madame de... (M. Ophuls, 1953) ; Nana (Christian-Jaque, 1955) ; la Toile d'araignée (V. Minnelli, id., US) ; la Chance d'être femme (A. Blasetti, id., IT) ; Paris-Palace Hôtel (H. Verneuil, 1956) ; le Tour du monde en 80 jours (M. Anderson, id., US) ; Une Parisienne (M. Boisrond, 1957) ; les Boucaniers (A. Quinn, 1958, US) ; Maxime (H. Verneuil, id.) ; Fanny (J. Logan, 1961, US) ; les Démons de minuit (M. Allégret et C. Gérard, id.) ; Adorable Julia (A. Wiedermann, 1962, ALL) ; les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (V. Minnelli, id., US) ; le Grand-Duc et l'Héritière (Love is a Ball, D. Swift, 1963, US) ; le Coup de l'oreiller (A Very Special Favor, M. Gordon, 1965, US) ; Comment voler un million de dollars (W. Wyler, 1966, US) ; Paris brûle-t-il ? (R. Clément, id.) ; Casino Royale (J. Huston, K. Hugues, R. Parrish, V. Guest et J. McGrath, 1967, GB) ; Pieds nus dans le parc (G. Saks, id., US) ; Folies d'avril (The April Fools, S. Rosenberg, 1969, US) ; la Folle de Chaillot (B. Forbes, id., GB) ; le Rouble à 2 faces (E. Périer et A. Lisa, id., ESP) ; les Horizons perdus (Ch. Jarrott, 1973, US) ; Stavisky (A. Resnais, 1974) ; Nina (Minnelli, 1976, US).

BOYER (Jean)

cinéaste français (Paris 1901 - id. 1965).

Ses premiers films, dans les années 30, sont pour la plupart des versions françaises de films produits parallèlement à des versions allemandes — souvent des adaptations de pièces de boulevard. En 1939, il réalise le célèbre Circonstances atténuantes, avec Arletty et Michel Simon, et signe sous l'Occupation quelques honorables comédies comme Romance de Paris (1944) ou Frederica (1942). Dans une filmographie abondante et globalement fidèle à la comédie, on relève des films qui ont aidé à la carrière de Bourvil, dont Garou-Garou, le Passe-muraille (1951), le Trou normand (1952) et de Fernandel (Coiffeur pour dames, 1952 ; le Couturier de ces dames, 1956 ; le Chômeur de Clochemerle, 1957 ; les Vignes du Seigneur, 1958 ; le Confident de ces dames, 1959 ; Relaxe-toi chérie, 1964) et des films musicaux avec les chanteurs et les orchestres en vogue dans les années 50 (Nous irons à Monte-Carlo, 1952, avec Ray Ventura et son orchestre).

BOYLE (Peter)

acteur américain (Philadelphie, Pa., 1933).

Il fait ses commencements à la scène au début des années 60 et connaît le succès à l'écran avec son interprétation du héros fascinant et borné de Joe, c'est aussi l'Amérique (J. G. Avildsen, 1970). On le voit ensuite dans Votez McKay (M. Ritchie, 1972), The Friends of Eddie Coyle (P. Yates, 1973), Frankenstein Junior (M. Brooks, 1974), le Pirate des Caraïbes (J. Goldstone, 1976), F. I. S. T. (N. Jewison, 1978), Superman (R. Donner, id.), Têtes vides cherchent coffres pleins (W. Friedkin, id.), Hardcore (P. Schrader, 1979), où il est un privé désabusé, Outland (P. Hyams, 1981), Hammet (W. Wenders, 1982), Walker (Alex Cox, 1987), Double détente (W. Hill, 1988), Solar Crisis (R. Sarafian, 1990), Born to Be Wild (John Gray, 1995).

BOYTLER ( Arcady)

cinéaste mexicain d'origine russe (Moscou 1895 - Mexico 1965).

Après une expérience théâtrale auprès de Stanislavski et de Meyerhold, il contribue à l'émergence d'au moins trois genres prolifiques du cinéma mexicain : Mano a mano (1932) met en scène des paysans ; La mujer del puerto (1933, coréal. R. Sevilla), d'après Maupassant, a pour protagoniste une femme de faible vertu, sur le point de commettre un inceste sans le savoir ; enfin, Así es mi tierra et Aguila o sol (1937) imposent, avec talent, la popularité du comique Cantinflas. Il tourne aussi d'autres drames et aventures : El tesoro de Pancho Villa et Celos (1935) ; El capitán aventurero (1938) ; Amor prohibido (1944).

BOZZETTO (Bruno)

cinéaste et producteur italien (Milan 1938).

Il dessine et anime en 1958 son premier essai en 8 mm, Tapum, la storia delle armi, qui obtient des prix dans des festivals internationaux (comme beaucoup de ses CM suivants). Avec l'animateur britannique John Halas, il crée son premier court métrage en 35 mm, La storia delle invenzioni (1959). Son humour estudiantin et son style graphique linéaire s'affirment dans de nombreux dessins animés (dont la populaire série de Il signor Rossi, un petit homme malheureux) et plusieurs petits films publicitaires produits dans son studio milanais — d'où sortiront des animateurs et cinéastes comme Maurizio Nichetti et Guido Manuli. West and Soda (1965) est une désopilante parodie des westerns-spaghetti et marque une date dans l'histoire de l'animation italienne. Vip, mio fratello superuomo (1968), film de science-fiction parodiant les bandes dessinées, est moins achevé que le précédent. Après d'autres courts métrages étonnants : Ego (1968), Sottaceti (1971), il crée une spectaculaire suite musicale animée, Allegro non troppo (1977), qui est un hommage ironique à Fantasia (W. Disney, 1940) et contient des morceaux de bravoure visuels qui le rangent parmi les maîtres du dessin animé contemporain. Il réalise en 1987 son premier long métrage Sotto il ristorante cinese. Il signe ensuite notamment Mini Quark (1988), Quark (id.), Mister Tao (id.), Grasshoppers (1990), Big Bang (id.), Dancing (1991), Ski Love (id.), Tulilem (1992), Maleducazione in Montagna (1993), Educazione al cinema (id.), Drop (id).