Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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RENOIR (Jean) (suite)

Films  :

la Fille de l'eau (1924) ; Nana (1926) ; Charleston (1927) ; Marquitta (id.) ; la Petite Marchande d'allumettes (CO Jean Tedesco, 1928) ; Tire-au-flanc (id.) ; le Tournoi/le Tournoi dans la cité (1929) ; le Bled (id.) ; On purge Bébé (1931) ; la Chienne (id.) ; la Nuit du carrefour (1932) ; Boudu sauvé des eaux (id.) ; Chotard et Cie (1933) ; Madame Bovary (1934) ; Toni (1935) ; le Crime de M. Lange (1936) ; La vie est à nous (id.) ; les Bas-Fonds (id.) ; la Grande Illusion (1937) ; la Marseillaise (1938) ; la Bête humaine (id.) ; la Règle du jeu (1939) ; l'Étang tragique (Swamp Water, US, 1941) ; Vivre libre (This Land Is Mine, US, 1943) ; Salut à la France (A Salute to France, US, 1944) ; l'Homme du Sud (The Southerner, US, 1945) ; le Journal d'une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid, US, 1946) ; la Femme sur la plage (The Woman on the Beach, US, id.) ; Partie de campagne (id. [ 1936]) ; le Fleuve (The River, IND-US, 1951) ; le Carrosse d'or (IT-FR, 1953) ; French-Cancan (1955) ; Éléna et les hommes (1956) ; le Déjeuner sur l'herbe (1959) ; le Testament du docteur Cordelier (1961 [ 1959]) ; le Caporal épinglé (1962) ; le Petit Théâtre de Jean Renoir (1971 [ 1969]).]

RENOIR (Pierre)

acteur français de théâtre et de cinéma (Paris 1885 - id. 1952).

Il fait partie de la grande famille des Renoir : fils d'Auguste, frère aîné de Jean, père de Claude, qui deviendra chef opérateur. Intéressé très jeune par le théâtre, il est second prix de comédie et premier prix de tragédie au Conservatoire, quand survient la guerre de 1914. Il y sera grièvement blessé au bras. Engagé dans la troupe de Louis Jouvet, il y reste jusqu'à sa mort, jouant notamment Égisthe dans Électre, de Giraudoux, et Orgon dans Tartuffe. Au cinéma, son frère Jean le fait débuter en 1924 dans la Fille de l'eau, et l'emploie efficacement dans la Nuit du carrefour (rôle du commissaire Maigret, 1932), Madame Bovary (un Charles Bovary plus vrai que nature, 1934) et la Marseillaise (le roi Louis XVI, apprenant à son lever que les Parisiens ont pris la Bastille et, après un soupir de consternation, se remettant à déjeuner avec bel appétit, 1938). Ces trois prestations majeures éclipsent un peu les compositions plus banales qui échoient à Pierre Renoir dans maints films standards des années 30 et 40. On détachera du lot le capitaine borgne de la Bandera (J. Duvivier, 1935), le maître de forges brutal de l'Affaire Lafarge (P. Chenal, 1938), le comte Pahlen du Patriote (M. Tourneur, id.), le « chand d'habits » des Enfants du paradis (où il reprit au pied levé un rôle qui avait été écrit pour Le Vigan, M. Carné, 1945) et le pharmacien de Knock (Guy Lefranc, 1951), son dernier film, qui l'opposait pour la dernière fois, à l'écran, à son maître Louis Jouvet. Son air bourru, son regard un peu condescendant, sa corpulence massive en faisaient le faire-valoir tout désigné de jeunes premiers falots, qu'il écrasait cependant de sa noble autorité. Il avait, comme Jouvet, « l'amour de son métier, d'un métier rude et laborieux ».

RENUCCI (Robin)

acteur français (Le Creusot 1956).

A peine sorti du Conservatoire où il a passé deux ans, il entame une course poursuite, une boulimie de cinéma qui lui fait tourner plus de vingt films en cinq ans. Son jeu tourmenté et intérieur le destine à des rôles dramatiques. C'est dans ce registre que l'utilisent la plupart des réalisateurs qui l'emploient : Michel Deville, Gérard Mordillat et Alain Corneau, par exemple. C'est grâce à Escalier C (J.-C. Tacchella, 1985) qu'il s'impose au grand public. Suivent États d'âme (Jacques Fansten, 1986), l'Amant magnifique (Aline Issermann, id.), Masques (C. Chabrol, 1987), Blanc de Chine (Denys Granier-Deferre, 1988), les Deux Fragonard (Philippe Le Guay, 1989), la Putain du Roi (A. Corti, 1990), Dames galantes (Tacchella, id.), Aventure de Catherine C. (Pierre Beuchot, id.), Faux et usage de faux (Laurent Heynemann, id.), la Poudre aux yeux (M. Dugowson, 1994), les Enfants du siècle (D. Kurys, 1999). Robin Renucci mène parallèlement une carrière au théâtre et, surtout, à la télévision.

RÉNYI (Tamás)

cinéaste hongrois (Budapest 1929 - id. 1980).

Ajusteur dans une usine de textiles, il s'inscrit en 1950 à l'École supérieure de théâtre et de cinéma de Budapest. Assistant réalisateur (notamment de Zoltán Fábri), il tourne son premier long métrage de fiction en 1962 : ‘ Deux voyageurs racontent ’ (Legenda a vonaton). Ses films suivants prennent pour cadre le milieu ouvrier contemporain (‘ Impasse ’ [Sikátor], 1966, d'après Ákos Kertész, restera l'une de ses meilleures réussites). ‘ La Vallée ’ (A völgy, 1967) reçoit un accueil assez tiède en Hongrie mais remporte un grand succès d'estime à l'étranger — en Grande-Bretagne notamment. Parmi ses autres réalisations, citons : ‘ De midi à l'aube ’ (Deltől hajnalig, 1964), ‘ Makra ’ (id., 1972), K. O. (id., 1977) et ‘ Mort ou vif ’ (Élve vagy halva, 1979).

REPÉRAGE.

Opération de la préparation d'un film, consistant à rechercher les lieux où s'effectuera le tournage. ( TOURNAGE.)

REPIQUAGE.

Opération qui consiste à reporter sur un support différent une information sonore, en respectant le même synchronisme avec la bande image que l'enregistrement initial. Typiquement, l'opération de repiquage consiste à enregistrer sur pellicule perforée 16 ou 35 mm, en vue de leur montage, les enregistrements directs provenant de bandes 6,25 mm (Nagra ou Perfectone). En cinéma, il n'y a pas seulement montage. Il y a un montage de l'image et un montage du son, les deux n'étant pas nécessairement effectués en coïncidence : il est courant qu'il y ait coupe (et donc changement de plan) dans l'image pendant qu'un personnage continue de parler. Cela n'est possible que si image et son, au moins au stade du montage, sont portés par des supports distincts.

Repiquage sur bandes perforées.

Pour garantir le synchronisme, on enregistre, sur la bande 6,25 mm, à la prise de vues, à côté du son proprement dit, une « fréquence pilote », c'est-à-dire un signal électrique périodique dont la fréquence est rigoureusement proportionnelle à la vitesse de rotation du moteur de la caméra,.