Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
G

GRABLE (Elizabeth Ruth Grable, dite Betty) (suite)

Films :

Whoopee ! (Thornton Freeland, 1930) ; la Joyeuse Divorcée (M. Sandrich, 1934) ; College Swing (R. Walsh, 1938) ; Million Dollar Legs (Nick Grinde, 1939) ; Tin Pan Alley (W. Lang, 1940) ; Rosie l'endiablée (Sweet Rosie O'Grady, I. Cummings, 1943) ; Pin Up Girl (Bruce Humberstone, 1944) ; les Dolly Sisters (The Dolly Sisters, I. Cummings, 1945) ; Maman était new-look (Mother Wore Tights, W. Lang, 1947) ; la Dame au manteau d'hermine (E. Lubitsch et O. Preminger, 1948) ; Mam'zelle Mitraillette (P. Sturges, 1949) ; la Rue de la Gaîté (Wabash Avenue, H. Koster, 1950) ; Comment épouser un millionnaire (J. Negulesco, 1953) ; Tout le plaisir est pour moi (H. C. Potter, 1955) ; la Blonde fantôme (How to be Very, Very Popular, N. Johnson, id.).

GRADING.

Mot anglais pour étalonnage. (Grader, étalonneur.)

GRAETZ (Paul)

producteur français (Leipzig 1899 - Neuilly-sur-Seine 1966).

Il est tout d'abord acteur dans les années 30, en Allemagne. En 1933, il fonde Transcontinental Films, maison de production ayant des bureaux à Paris, Londres, Rome, New York et Hollywood. À son palmarès : la Charrette fantôme (J. Duvivier, 1940), Untel père et fils (id., 1945 [RE 1940]), le Diable au corps (C. Autant-Lara, 1947), Dieu a besoin des hommes (J. Delannoy, 1950), Monsieur Ripois (R. Clément, 1954), Amère Victoire (Nicholas Ray, 1957), Faibles Femmes (M. Boisrond, 1959), Vu du pont (Sidney Lumet, 1962), l'Appartement des filles (M. Deville, 1963), Paris brûle-t-il ? (R. Clément, 1966).

GRÄF (Roland)

cinéaste allemand (Meuselbach, 1934).

Après des études à la Faculté des Ouvriers et des Paysans d'Iéna, il suit de 1954 à 1959 des cours de prises de vues à l'Institut d'Art Cinématographique de Potsdam-Babelsberg. En 1960, il est caméraman au studio de la DEFA pour les actualités et les documentaires puis, à partir de 1961, au studio des longs métrages (il travaillera comme chef opérateur avec Stranka, Zschoche, Warneke, Simon notamment). Son premier film, ‘Mon cher Robinson’ (Mein lieber Robinson, 1971), sera suivi de Bankett für Achilles (1975), de ‘la Fuite’ (Die Flucht, 1977), de ‘Post scriptum’ (P.S.), et de Märkische Forschungen (1983), de Fariaho (1985), de‘la Maison au bord du fleuve’ (Das Haus am Fluss, 1986) de Fallada - Dernier Chapitre (Fallada - Letztes Kapitel, 1988), du Joueur de tango (Der Tangospieler, 1990). Dans le nouveau contexte allemand, il tourne, en 1992, un scénario policier aux nombreuses références, ‘le Mystère de la chambre d'ambre’ (Die Spur des Bernsteinzimmers). Il est l'un des meilleurs représentants de la « troisième génération » parmi les cinéastes de la R.D.A.

GRAHAME (Gloria Grahame Hallward, dite Gloria)

actrice américaine (Pasadena, Ca., 1925 - New York, N. Y., 1981).

Ayant pratiqué le théâtre dès l'enfance, elle débute assez brillamment à Hollywood (1944) puis piétine jusqu'à ce que son rôle dans Feux croisés (E. Dmytryk, 1947) la sacre vedette. Sensuelle et pleine d'humour (sa voix est des plus provocantes), blonde et vouée au film noir, elle renouvelle le type de la good bad girl en lui apportant une note énigmatique et de remarquables capacités dramatiques, qui ne seront guère exploitées que par Nicholas Ray et Fritz Lang. Sa carrière a tourné court et c'est grand dommage. Elle reçut un Oscar pour les Ensorcelés (« Best supporting actress »).

Films :

Blonde Fever (Richard Whorf, 1944) ; La vie est belle (F. Capra, 1947) ; Feux croisés (E. Dmytryk, 1947) ; le Violent (N. Ray, 1950) ; Sous le plus grand chapiteau du monde (C. B. De Mille, 1952) ; Macao (J. von Sternberg, id.) ; le Masque arraché (D. Miller, id.) ; les Ensorcelés (V. Minnelli, id.) ; les Frontières de la vie ([The Glass Wall], Maxwell Shane, 1953) ; Règlement de comptes (F. Lang, id.) ; Désirs humains (F. Lang, 1954) ; Les bons meurent jeunes (id., Lewis Gilbert, id.) ; la Toile de l'araignée (V. Minnelli, id.) ; Pour que vivent les hommes (S. Kramer, id.) ; Oklahoma (F. Zinnemann, id) ; l'Homme qui n'a jamais existé (R. Neame, 1956) ; le Coup de l'escalier (R. Wise, 1959) ; Marqué au fer rouge (Ride Beyond Vengeance, Bernard McEveety, 1966).

GRAIN.

Syn. usuel de granulation : film à grain fin, révélateur grain fin. ( GRANULATION.)

GRAMATICA (Emma)

actrice italienne de théâtre et de cinéma (Borgo San Donnino [auj. Fidenza] 1875 - Ostie 1965).

Figure notable du théâtre des dernières années du XIXe siècle, elle fonde sa propre compagnie en 1916. Elle apparaît à l'écran la même année, mais ne fera ses vrais débuts qu'en 1932, dans la Vecchia signora (A. Palermi). Très remarquée dans Miracle à Milan (V. De Sica, 1951), elle a notamment joué dans Napoli d'altri tempi (A. Palermi, 1938), la Vedova (G. Alessandrini, 1939), Don Camillo Monseigneur (C. Gallone, 1961), la Monaca di Monza (id., 1962). Sa sœur, Irma Gramatica (Fiume, Autriche-Hongrie, 1873 - Florence 1962), a également mené, parallèlement à une belle carrière théâtrale, une activité cinématographique inégale. Débutant en 1934 dans Porto (A. Palermi), mis à part Incantesimo tragico (Mario Sequi, 1951), où elle fait preuve d'une grande force dramatique, elle ne tiendra le plus souvent que de petits rôles dans des films secondaires.

GRANDAIS (Suzanne Gueudret, dite Suzanne)

actrice française (Paris 1893 - Vaudoy-en-Brie 1920).

Elle meurt dans un accident pendant qu'elle tourne l'Essor (Ch. Burguet, 1920) et il ne reste plus d'elle que le souvenir d'une ingénue fraîche, souriante, reposante et dont le succès est venu de la quiétude qu'elle dispense aux spectateurs pendant une dizaine d'années (au cours desquelles elle travaille notamment avec Feuillade, Perret, Fescourt et Marcel Robert, le beau-frère d'Émile Cohl). Les titres que Delluc cite à son propos donnent le ton à des bandes enjouées que réalisent entre 1916 et 1920 Louis Mercanton et René Hervil, et où elle se prodigue : Suzanne ; Midinettes ; Oh ! ce baiser ; la Petite du sixième ; le Tablier blanc. Citons encore : le Siège des trois (J. de Baroncelli, 1919) ; Gosse de riche (Burguet, 1920) ; on l'avait surnommée la Mary Pickford française.

GRANDE-BRETAGNE.

Le cinéma britannique a donné au cinéma mondial de très grands noms de metteurs en scène, de techniciens et de comédiens. Pourtant, dans l'image culturelle que la Grande-Bretagne se fait d'elle-même, il n'occupe qu'une place modeste derrière le roman et le théâtre. Ce n'est qu'à des périodes exceptionnelles (durant la Seconde Guerre mondiale, au début des années 60 par exemple), ou encore autour de quelques personnalités particulièrement actives et brillantes que la nation britannique s'est reconnue dans son cinéma.