Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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HILL (James)

cinéaste britannique (1919 - Londres 1994).

Il débute comme réalisateur dans le long métrage en 1947, après avoir fait son apprentissage dans le court métrage. Il s'est beaucoup intéressé au public familial anglo-saxon auquel il a donné l'archétypique Vivre libre (Born Free, 1965), belle histoire d'animaux, qu'il fit suivre en 1970 de An Elephant Called Slowly. On préférera peut-être le méticuleux Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur (A Study in Terror, 1965), exercice de style captivant.

HILL (Jerome)

artiste, collectionneur et cinéaste expérimental américain (Saint Paul, Minn., 1905 - Cassis, France, 1972).

Petit-fils du constructeur du Great Northern Railroad, ce milliardaire formé à Yale mais peu tenté par les affaires collectionne les toiles et fait en dilettante de la musique, de la peinture et du cinéma. Il s'amuse à peindre directement sur la pellicule de facétieux films expérimentaux (Anticorrida or Who's Afraid of Ernest Hemingway, 1934-1967) dont son autobiographie (Film Portrait, 1972). Auteur d'un Albert Schweitzer (1957), de The Sand Castle (1961) ou d'Open the Door and See All the People (1964), il s'est toujours senti solidaire des autres cinéastes indépendants américains des années 60 qu'il a aidés par la création d'une fondation.

HILL (Terence)

pseudonyme de Mario Girotti*, choisi en 1967 pour incarner un rôle de western spaghetti et devenu assez populaire pour se confondre avec l'acteur, quel que soit le héros.

HILL (Walter)

cinéaste américain (Long Beach, Ca., 1942).

Il signe en 1972 son premier scénario : Hickey and Boggs, réalisé par Robert Culp. Avec le Guet-Apens (The Getaway, 1972), écrit pour Sam Peckinpah d'après le roman de Jim Thompson, il montre ce goût pour une violence sèche et quasi chorégraphique que l'on retrouve dans ses propres films. Il collabore également aux scripts du Piège (The Mackintosh Man, J. Huston, 1973), de la Toile d'araignée (The Drowning Pool, S. Rosenberg, 1975) et d'Alien (Ridley Scott, 1979). Il passe à la mise en scène en 1975 avec le Bagarreur (Hard Times), puis signe Driver (The Driver, 1978), les Guerriers de la nuit (The Warriors, 1979), le Gang des frères James (The Long Riders, 1980) avec les frères Carradine, Sans retour (Southern Comfort, 1981), 48 Heures (48 Hours, 1982), les Rues de feu (Streets of Fire, 1984), Comment claquer un million de dollars par jour (Brewster's Millions, 1985), Crossroads (1986), Extrême Préjudice (Extreme Prejudice, 1987), Double Détente (Red Heat, 1988), Johnny Belle gueule (Johnny Handsome, 1989) ; 48 heures de plus (Another 48 Hours, 1990) ; les Pilleurs (Trespass, 1992) ; Geronimo (Geronimo : an American Legend, 1993) ; Wild Bill (1995). ▲

HILLER (Arthur)

cinéaste américain d'origine canadienne (Edmonton, Alb., Canada, 1923).

D'abord réalisateur de télévision, Arthur Hiller est responsable de deux des plus grands succès commerciaux des années 70 : Love Story (1970) et Transamerica Express (Silver Streak, 1976). Artisan peu personnel, il a cependant rendu justice à un scénario original et acéré de Paddy Chayefsky dans l'excellent les Jeux de l'amour et de la guerre (The Americanization of Emily, 1964). On peut citer encore Tobrouk, commando pour l'enfer (Tobruk, 1967), Plaza Suite (1971), l'Hôpital (The Hospital, id.), W. C. Fields et moi (W. C. Fields and Me, 1976), Making Love (1982), Avec les compliments de l'auteur (id.), The Lonely Guy (1984), Teachers (id.), Une chance pas croyable (Outrageous Fortune, 1987), Pas nous, pas nous (See No Evil, Hear No Evil, 1989), Taking Care of Business (1990), Married to It (1991), The Babe (1992).

HILLER (Dame Wendy)

actrice britannique (Bramhall, Cheshire, 1912).

Excellente comédienne de théâtre, elle est réputée pour la perfection de sa diction. Elle fut sur scène une remarquable Eliza Doolittle dans le Pygmalion de George Bernard Shaw, à tel point qu'elle reprit ce personnage face à Leslie Howard dans l'adaptation cinématographique tournée par Anthony Asquith (Pygmalion, 1938). Elle trouve ensuite ses meilleurs rôles dans les films suivants : Major Barbara (Gabriel Pascal et H. French, 1941) ; Je sais où je vais (M. Powell et E. Pressburger, 1945) ; le Banni des îles (C. Reed, 1951) ; le Carnaval des dieux (R. Brooks, 1957) ; Tables séparées (Delbert Mann, 1958) ; Amants et Fils (J. Cardiff, 1960) ; le Crime de l'Orient-Express (S. Lumet, 1974).

HILLYER (Lambert)

cinéaste américain (South Bend, Ind., 1889 - Los Angeles, Ca., 1969).

Ancien journaliste, il réalise, dès 1917, des westerns à la demande, interprétés par William S. Hart, Tom Mix, Buck Jones et bien d'autres encore. On lui doit aussi un bon mélodrame criminel comme The Shock (1923), avec Lon Chaney, un film d'épouvante acceptable (la Fille de Dracula [Dracula's Daughter], 1936) et un serial amusant Batman (1943). Il s'est retiré en 1949 en signant un dernier western au titre symbolique la Dernière Piste (Trail's End).

HINZ (Werner)

acteur allemand (Berlin 1903 - Hambourg 1985).

Formé à l'école d'acteurs du Deutsches Theater de Berlin, il travaille notamment comme acteur de théâtre à Francfort, Berlin, Hambourg, Oldenbourg, Darmstadt, Zurich, Munich et interprète de nombreux films, parmi lesquels : les Deux Rois (H. Steinhoff, 1935) ; Jugend (V. Harlan, 1938) ; Bismarck (W. Liebeneiner, 1940) ; le Président Krüger (Steinhoff, 1941) ; Die Entlassung (W. Liebeneiner, 1942) ; In jenen Tagen (H. Kaütner, 1947) ; Die Buntkarierten (K. Maetzig, 1949) ; Der 20. Juli (Folk Harnack, 1955) ; Die Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull (K. Hoffmann, 1957) ; Der letzte Zeuge (W. Staudte, 1960) ; Tonio Kröger (R. Thiele, 1964).

HIRSCH (Robert)

acteur français (L'Isle-Adam 1925).

Après le Conservatoire, il entre à la Comédie-Française, dont il devient rapidement sociétaire (en 1952), excellant à des compositions inattendues et fouillées. À l'écran, on le voit également dans des registres très variés : le Dindon (Claude Barma, 1952) ; Si Versailles m'était conté (S. Guitry, 1954) ; En effeuillant la marguerite (M. Allégret, 1956) ; Notre-Dame de Paris (J. Delannoy, 1956) ; 125, rue Montmartre (G. Grangier, 1959) ; Traitement de choc (A. Jessua, 1973) ; la Crime (P. Labro, 1983) ; Hiver 54 (Denis Amar, 1989). Il a notamment tenu des rôles multiples dans la comédie Pas question le samedi (A. Joffé, 1965).