Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
A

ADJANI (Isabelle) (suite)

Autres films :

Faustine ou le Bel Été (N. Companeez, 1972) ; le Locataire (R. Polanski, 1976) ; Violette et François (J. Rouffio, 1977) ; Driver (W. Hill, 1978) ; Nosferatu, fantôme de la nuit (W. Herzog, id.) ; les Sœurs Brontë (A. Téchiné, 1979) ; Possession (A. Zulawski, 1981) ; Quartet (J. Ivory, id.) ; Tout feu, tout flamme (J.-P. Rappeneau, 1982) ; Antonieta (C. Saura, 1983) ; l'Été meurtrier (Jean Becker, id.) ; Subway (Luc Besson, 1985) ; Ishtar (Elaine May, 1987) ; Toxic Affair (Philomène Esposito, 1993) ; Diabolique (Jeremiah Chechik, 1996 – remake du film de Clouzot).

ADLER (E. Maurice, dit Buddy)

producteur américain (New York, N. Y., 1906 - Los Angeles, Ca., 1960).

Sous contrat à la Columbia (1947-1954), il connaît un succès retentissant avec Tant qu'il y aura des hommes (F. Zinnemann, 1953). En 1956, il succède à Darryl F. Zanuck à la tête de la production de la 20th Century Fox. Ses adaptations de pièces ou romans à succès (Arrêt d'autobus [J. Logan, 1956], South Pacific [id., 1958], l'Auberge du sixième bonheur [M. Robson, id.], etc.) lui ont valu le Irving Thalberg Award (1956) et le Cecil B. De Mille Award (1957).

ADLON (Percy)

cinéaste allemand (Munich 1935).

D'abord acteur de théâtre puis réalisateur de télévision, il débute au cinéma avec une adaptation réussie des souvenirs de la gouvernante de Marcel Proust Céleste (1981). Les Cinq Derniers Jours (Fünf letzte Tage, 1982) est un émouvant hommage à Sophie Scholl, membre du groupe de résistants antinazis « la Rose blanche ». L'étonnante actrice Marianne Sägebrecht est pour une bonne part à l'origine du succès international de Bagdad Café (Out of Rosenheim, 1987). Le réalisateur l'avait déjà choisie pour le rôle principal de Sugarbaby (Zuckerbaby, 1984) et lui restera fidèle pour Rosalie fait ses courses (Rosalie Goes Shopping, 1989). Le succès de Bagdad Café permet à son auteur de se fixer en Californie, où il travaille en indépendant, souvent pour des télévisions allemandes. Il réalise successivement Salmonberries (id., 1991), filmé dans le cadre très particulier du Grand Nord (en Alaska), puis Younger and Younger (1993), Eat your Heart out (1997), In der Glanzvollen Weit des Hotel Adlon (1997), Hawaiian Gardens (2001). Réalisateur de documentaires, il a notamment consacré un film à son oncle, Louis Adlon, acteur et latin lover hollywoodien.

ADMINISTRATEUR.

Administrateur général, technicien chargé des problèmes administratifs du tournage d'un film. ( GÉNÉRIQUE.)

ADOMAÏTIS (Regimantas) [Regimantas Vajtekovič Adomajtis]

acteur soviétique d'origine lituanienne (Chiaoulaï 1937).

Acteur de théâtre (il joua notamment le rôle de Franz dans les Séquestrés d'Altona de Sartre), il se fait remarquer à l'écran dès 1965 dans Personne ne voulait mourir de Vitautas Jalakiavicius. Élancé, athlétique, séduisant, il sait se montrer exigeant sur ses interprétations et ne semble jamais être prisonnier d'un stéréotype. Il incarne successivement le héros d'origine modeste dans ‘ Sergueï Lazo ’ (Sergej Lazo, Aleksandr Gordon, 1968), un jeune veuf qui sait faire taire sa douleur dans ‘ Sentiments ’ (Almantas Grikiavicius, 1970), Edmond le fils illégitime du Roi Lear (G. Kozintsev, 1971), le révolutionnaire convaincu de Ce doux mot : liberté (Jalakiavicius, 1973). Il devait se montrer à son avantage dans ‘ les Ennemis ’ (Vragi, Rodion Nakhapetov, 1977), ‘ Sans abri ’ (Ztraceny domov, Grikiavicius, id.) et surtout dans la Fiancée (G. Reisch et Gunther Rücker, RDA, 1980), De la vie des estivants (N. Goubenko, id.), où il incarne un vacancier insolite au charme très tchékhovien, ‘ la Joie de Matveï ’ (Matveeva radost‘, Irina Poplavskaia, 1986) et Un Dieu rebelle (P. Fleischmann, 1990).

ADORÉE (Jeanne de La Fonte, dite Renée)

actrice française (Lille 1898 - Tujunga, Ca., États-Unis, 1933).

Artiste de cirque, danseuse aux Folies-Bergère, une tournée la conduit aux États-Unis en 1920. Elle s'oriente vers le cinéma, où sa très grande beauté et sa grâce délicate en font vite une jeune première demandée. Après son succès dans la Grande Parade (K. Vidor, 1925), la MGM lui donne souvent comme partenaires Lon Chaney (l'Oiseau noir, T. Browning, 1926), John Gilbert (The Show, id., 1927) ou Ramon Novarro (Chanson païenne, W. S. Van Dyke, 1929). Après le Chanteur de Séville (Ch. Brabin, 1930), sa santé précaire la confine dans un sanatorium, où elle s'éteint discrètement, minée par la tuberculose.

ADORF (Mario)

acteur allemand (Zurich, Suisse, 1930).

Il étudie en Allemagne et joue sur scène où, face à Leonard Steckel, il se révèle dans Maître Puntila et son valet Matti de Brecht. Il trouve ses premiers rôles importants devant la caméra dans les trois 08-15 (P. May, 1954-55). Puis il tourne régulièrement dans son pays et en Italie.

Films  :

Les SS frappent la nuit (R. Siodmak, 1957) ; la Fille Rosemarie (R. Thiele, 1958) ; À cheval sur le tigre (L. Comencini, 1961) ; Lulu (R. Thiele, 1962) ; La visita (A. Pietrangeli, 1964) ; Major Dundee (S. Peckinpah, 1965) ; Opération San Gennaro (D. Risi, 1966) ; l'Affaire Matteotti (F. Vancini, 1973) ; la Faille (P. Fleischmann, 1975) ; l'Honneur perdu de Katharina Blum (V. Schlöndorff, id.) ; Fedora (B. Wilder, 1978) ; le Tambour (Schlöndorff, 1979) ; Lola, une femme allemande (R. W. Fassbinder, 1981) ; la Côte d'amour (Charlotte Dubreuil, 1982) ; Amerika, rapports de classe (J. M. Straub et D. Huillet, 1984) ; Vado a riprendermi il gatto (Giuliano Biagetti, 1987) ; Der Teufels Paradies (Vadim Glowna, id.) ; Une nuit italienne (Una notte italiana, Carlo Mazzacurati, id.) ; Gioco di societa (N. Loy, 1989) ; les Enfants de Bronstein (J. Kawalerowicz, 1990) ; Café Europa (Franz X. Bogner, id.) ; Abissinia (Francesco Martinotti, 1993) ; Amigo mio (J. Meerapfel et Alcides Chiesa, id.) ; Rossini (Helmut Dietl, 1997) ; Smilla (B. August, id.).

ADRIAN (Adrian Adolph Greenberg, dit Gilbert A.)

costumier américain (Naugatuck, Conn., 1903 - New York, N. Y., 1959).

Après avoir travaillé pour le music-hall, il est engagé en 1926 par Cecil B. De Mille. En 1928, il entre à la MGM, où il va s'affirmer comme l'un des artistes les plus originaux de sa spécialité. Il est bientôt le couturier de prédilection de nombreuses grandes vedettes, et notamment de Greta Garbo, qui lui inspire ses créations les plus audacieuses (la Reine Christine, Anna Karenine, le Roman de Marguerite Gautier), mais il « habille » également Joan Crawford, Norma Shearer, Carole Lombard, Jean Harlow et Janet Gaynor, qui deviendra son épouse. Sa renommée était telle qu'une robe qu'il avait créée pour Joan Crawford dans Captive de Clarence Brown en 1932 s'est vendue à 500 000 exemplaires... En 1943, il entre dans une semi-retraite et fonde sa propre maison de couture.