Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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FORMAN (Miloš) (suite)

Films  :

Concours / l'Audition (Konkurs, 1963) ; S'il n'y avait pas ces guinguettes (Kdyby ty muziky nebyly, id.) ; l'As de pique (Černy Petr, id.) ; les Amours d'une blonde (Lasky jedné plavovlásky, 1965) ; Au feu, les pompiers (Hoři, ma panenko, 1967) ; Taking Off (id., 1971) ; Visions of Eight (documentaire sur les jeux Olympiques de Munich, 1973) ; Vol au-dessus d'un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo's Nest, 1975) ; Hair (id., 1979) ; Ragtime (id., 1981) ; Amadeus (id., 1984) ; Valmont (id., 1989) ; Larry Flynt (The People Vs Larry Flynt, 1996) ; Man on the Moon (1999).

FORMAT.

1. Type de film, considéré uniquement du point de vue de ses caractéristiques dimensionnelles (format de film). 2. Rapport des dimensions des images (format d'image) soit projetées à l'écran (formats de projection) soit enregistrées par la caméra (format d'image enregistrée). (→ aussi PROJECTION, SALLES DE CINÉMA, TÉLÉCINÉMA.)

Formats de films.

Dans un premier sens, format sert à différencier les divers types de films, considérés uniquement du point de vue des caractéristiques dimensionnelles : largeur du film, forme et pas des perforations (espacement). Le format est généralement défini par la largeur du film, exprimée en millimètres (mm).

Formats d'images.

On appelle format d'image, le rapport des dimensions des images projetées à l'écran ou des images enregistrées par la caméra. Dans ce cas, le format est caractérisé par ce rapport et est exprimé soit sous la forme d'un produit : par exemple, 1,85 x 1 généralement, en abrégé en 1,85 (prononcer : « un quatre-vingt-cinq »), ce qui signifie que l'image projetée à l'écran est 1,85 fois plus large que haute, ou sous forme fractionnaire pour les images destinées à être exploitées en télévision (ou vidéo), par exemple 4/3 (« prononcer quatre tiers »), ce qui signifie que la largeur des images enregistrées ou restituées par le moniteur est égale aux 4/3 de sa hauteur.

Les formats de films.

Du point de vue des caractéristiques dimensionnelles, il a existé de nombreux formats de films depuis l'invention du cinéma. Le film de 35 mm de largeur, apparu dès le début du cinéma (Edison), reste toujours le format le plus utilisé tant à la prise de vues que pour la projection des films commerciaux dans le monde entier. Les différents formats de films sont classés en formats standards pour les films de largeur égale ou supérieure à 35mmet en formats substandards pour les films de largeur inférieure à 35mm initialement destinés à une exploitation cinématographique rurale (avant l'apparition de la télévision), institutionnelle, films d'entreprise ou de formation, avant la généralisation de la vidéo institutionnelle, ou destinés aux amateurs.

Parmi les très nombreux formats qui jalonnent l'histoire du cinéma, qui ne peuvent être tous cités, on peut mentionner : les films de 15 mm (1900, Gaumont, Chrono de poche) ; de 17,5 mm (1895 : Paul et Acres ; 1903 : Ennemann, caméra et projecteur Kino ; 1928, Pathé Rural, pour la diffusion des films dans les petites exploitations rurales) ; de 22 mm (1912, Edison, projecteur Home Kinetoscop) ; de 28 mm (1913, caméra et projecteur Pathé-Kok) ; film 35 mm Lumière ; film 57 mm (1895, Dickson et Lauste, caméra et projecteur Panoptikon) ; film de 60 mm (1896, Demeny et Gaumont, caméra et projecteur Chronophotographe) ; film de 65 mm (1928, Debrie, pour le procédé Magnafilm de Paramount, rapidement abandonné mais précurseur du Todd-AO) ; films de 70 mm (1897, Grimoin-Sanson pour son Cinéorama ; 1911, Alberini ; vers 1930, Fox, procédé Grandeur lui aussi vite abandonné mais également précurseur du Todd-AO) ; film de 75 mm (1898, Lumière). Si certains de ces formats connurent une certaine diffusion, le film 35 mm Lumière est le seul de ces formats disparus sur lequel ait été tourné un nombre significatif de films.

Bien qu'ils n'aient jamais été exploités — tels quels — ni pour la prise de vues ni pour la projection, il faut enfin citer les films destinés au tirage de formats substandards et spécialement perforés, tel le 35 mm portant des perforations de 16 mm ou Super 8 pour le tirage simultané de deux copies 16 mm ou quatre copies Super 8 d'après un original 35 mm. Seuls quelques formats de films sont toujours disponibles et utilisés aujourd'hui :

Le 8 mm (Kodak, 1932), possède une seule rangée de perforations latérale. Ce format n'a été utilisé que par les amateurs et a progressivement été remplacé par le Super 8. Il a pratiquement disparu aujourd'hui.

Le Super 8 (Kodak, 1964) diffère du 8 mm par ses perforations, plus étroites et plus espacées pour accroître la surface de l'image. Le film vierge, destiné à la prise de vues, est généralement conditionné en cassettes (chargeurs). Initialement imaginé pour des utilisations institutionnelles et surtout la formation (il n'existait pas de vidéo grand public à l'époque), ce format a été principalement utilisé par les amateurs ainsi que, durant quelques années, pour la projection de films commerciaux à bord d'avions de ligne ou pour une diffusion grand public. Pour ces applications, il avait été mis au point des copies Super 8 à piste magnétique mais aussi à piste photographique, avec une qualité assez médiocre.

Le 9,5 mm (Pathé, 1922) comporte une seule rangée de perforations axiales. Ce film n'est plus aujourd'hui utilisé que par quelques rares amateurs très spécialisés.

Le 16 mm (Kodak, 1923), initialement disponible avec deux rangées de perforations latérales, comporte aujourd'hui une seule rangée latérale, l'emplacement de l'autre rangée étant alors utilisé soit pour une piste sonore photographique (16 mm sonore) ou pour élargir les images enregistrées (format Super 16). Ce format, créé pour un usage amateur a surtout été utilisé par les professionnels : courts métrages, et surtout télévision, avant l'arrivée des magnétoscopes. Il est également employé pour les tournages de longs métrages, soit pour des raisons économiques, soit en raison de la grande maniabilité et de la fiabilité des caméras. Les éléments 16 mm sont ensuite agrandis (gonflage) sur film 35 mm pour être exploités en salle. Les images peuvent être enregistrées au format 1,33 x 1 (16 mm sonore) et au format 1,66 x 1 (format Super 16). Ce dernier format initialement imaginé pour être amplifié sur film 35 mm reste toujours très largement utilisé, en France, pour le tournage des téléfilms. Le Super 16 ne peut comporter de piste sonore et n'est donc pas destiné à être projeté, en dehors des projections de rushes en laboratoire.