Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
P

PALETTE (Eugene)

acteur américain (Winfield, Kans., 1889 - Los Angeles, Ca., 1954).

Dès 1910, il joue notamment sous la direction de D. W. Griffith (Naissance d'une nation, 1915 ; Intolérance, 1916). Mince, il incarne souvent un traître suave et mondain. Le parlant le retrouve fort arrondi, avec une voix râpeuse. Il devient alors une des « rondeurs » les plus célèbres d'Hollywood. Il est idéal en milliardaire excentrique, capricieux et infantile (Fantôme à vendre, R. Clair, 1935 ; Le ciel peut attendre, E. Lubitsch, 1943). On le retrouve avec plaisir dans My Man Godfrey (G. La Cava, 1936), le Couple invisible (N. Z. McLeod, 1937), Monsieur Smith au Sénat (F. Capra, 1939), Un cœur pris au piège (P. Sturges, 1941). Il fut aussi un merveilleux et sympathique frère Tuck dans les Aventures de Robin des Bois (W. Keighley et M. Curtiz, 1938).

PALME (Ulf)

acteur suédois (Stockholm 1920 - id. 1993).

Solide et discret, son talent s'est probablement davantage épanoui à la scène qu'à l'écran. Membre du Théâtre royal d'art dramatique de Stockholm de 1942 à 1945, il apparaît à la fin des années 40 dans plusieurs films suédois avant d'être remarqué dans Cela ne se produirait pas ici (I. Bergman, 1950), où il joue un agent secret, et surtout dans Mademoiselle Julie (A. Sjöberg, 1951), où, face à Anita Björk, il est un excellent interprète de Jean, le valet. Sjöberg en fait l'un de ses acteurs de prédilection, lui offrant même le rôle-titre de Barabbas (1953). Bergman lui donne quelques scènes brèves mais incisives de Rêves de femmes (1955). Au cours des années 60, on le remarque dans les Feux de la vie (J. Troell, 1966) et Chassé croisé (J. Donner, 1967). A partir de 1970, il se voue essentiellement à la mise en scène de théâtre, revenant à l'écran pour J. Troell (Bang, 1977) et Erland Josephson (la Révolution des confitures, 1980).

PALMER (Lillie Marie Peiser, dite Lilli)

actrice allemande (Posen [auj. Poznań, Pologne] 1914 - Los Angeles, Ca., 1986).

Actrice internationale par excellence, depuis que le nazisme lui a fait fuir une première fois l'Allemagne, Lilli Palmer a tourné à Paris, à Londres, à Hollywood ou à Rome avec la même facilité, passant même sans à-coup du théâtre au cinéma. Elle joue au Moulin-Rouge à Paris une opérette en 1933, puis débute au cinéma en Grande-Bretagne en 1935. Dix ans plus tard, elle arrive aux États-Unis, où elle apparaît dans Cape et Poignard (F. Lang, 1946), Sang et Or (R. Rossen, 1947), le Ciel de lit (I. Reis, 1952), Anastasia (A. Litvak, 1956). L'un de ses rôles les plus brefs est aussi un de ses meilleurs : celui de Béatrice dans Montparnasse 19 (J. Becker, 1958), où elle enlève quelques scènes avec un métier et un charme qui sont l'apanage des grands comédiens. Elle apparaît ensuite notamment dans le Rendez-vous de minuit (R. Leenhardt, 1961), Adorable Julia (A. Weidenman, 1963), Lotte in Weimar (E. Gunther, 1975). Elle fut l'épouse de Rex Harrison de 1943 à 1958.

PALTROW (Gwyneth)

actrice américaine (Los Angeles, Ca., 1972).

Fille de la comédienne Blythe Danner et du réalisateur Bruce Paltrow, sous la direction de qui elle jouera (Duos, Duets, 2000). Mince et ravissante, mais aussi sincère et habile, Gwyneth Paltrow ne resta pas longtemps dans les emplois subalternes : dans Seven (D. Fincher, 1995), elle avait beau n'être que « l'épouse de Brad Pitt », on pressentait qu'elle aurait vite des rôles plus ambitieux. Ce fut le cas : De grandes espérances (Great Expectations, Alfonso Cuaron, 1997) ou le Talentueux Mr Ripley (A. Minghella, 1999) imposaient une actrice de métier et charmeuse. Elle obtint l'oscar pour sa prestation très élégante dans Shakespeare in love (id., John Madden, id.).

PAMPANINI (Silvana)

actrice italienne (Rome 1925).

En 1946, elle gagne un concours de beauté qui la sacre Miss Italie et, l'année suivante, débute dans L'Apocalisse (Giuseppe Maria Scotese). Elle devient très populaire grâce à sa beauté brune et opulente et à sa verve impétueuse. Parmi soixante films comiques ou mélodramatiques, on peut relever : Il segreto di Don Giovanni (C. Mastrocinque, 1947), I pompieri di Viggiù (M. Mattoli, 1949), Bellezze in bicicletta (Carlo Campogalliani, 1950), O. K. Néron (M. Soldati, 1951), le Chevalier sans loi (id., 1952), la Traite des blanches (L. Comencini, id.), Mademoiselle la Présidente (La presidentessa, P. Germi, id.), la Fille sans homme (G. De Santis, 1953), Vortice (R. Matarazzo, 1954), la Tour de Nesle (A. Gance, 1955), la Belle de Rome (Comencini, id.), La strada lunga un anno (De Santis, 1960, 1958), Il gaucho (D. Risi, 1964), Mazzabubù... quante corna stanno quaggiù ? (Mariano Laurenti, 1971).

PAN (prononc. « panne »).

Abrév. anglaise de panoramic, équivalent de panoramique horizontal.

PAN (Hermes)

chorégraphe américain (Nashville, Tenn., 1910 - Beverly Hills, Ca., 1990).

Sous ce pseudonyme se cache un grand collaborateur de l'« âge d'or » de la comédie musicale américaine. Oscar pour A Damsel in Distress (George Stevens, 1937), il a travaillé plus de trente ans à régler les danses des uns et à conseiller les autres : dans ce second cas, c'est lui qui doit sa renommée au danseur, en l'occurrence Fred Astaire, de la Joyeuse Divorcée (Mark Sandrich, 1934) à la Belle de Moscou (Mamoulian, 1957). Il a dirigé ou épaulé Betty Grable, Rita Hayworth, Esther Williams..., apparaissant lui-même dans quelques films (My Gal Sal, I. Cummings, 1942 ; Pin Up Girl, B. Humberstone, 1944). Après la retraite de son complice Astaire, il a prêté son talent élégant, un peu impersonnel, à quelques « grandes machines » (Cléopâtre, J. L. Mankiewicz, 1963) mais aussi à Audrey Hepburn (My Fair Lady, G. Cukor, 1964) avant de retrouver une ultime fois Astaire pour, faut-il dire hélas !, la Vallée du bonheur (F. F. Coppola, 1968).

PANAGLIDE.

Dispositif de prise de vues de la firme Panavision, très similaire dans son principe au Steadycam. ( MOUVEMENTS D'APPAREIL.)

PANAMA (Norman)

scénariste, cinéaste et producteur américain (Chicago, Ill., 1914).

Habituellement collaborateur de Melvin Frank, il travaille seul depuis 1959. Après un essai sur le terrain du thriller avec Dans la souricière (The Trap, 1959), il est toujours resté fidèle à la comédie conjugale : Deux Minets pour Juliette (Not With My Wife, You Don't, 1966) ou C'est toujours oui quand elles disent non (I Will, I Will... for Now, 1976)  MELVIN FRANK.