Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
G

GOULD (Elliott Goldstein, dit Elliott) (suite)

Autres films :

The Night They Raided Minsky's (W. Friedkin, 1968) ; Bob et Carole et Ted et Alice (P. Mazursky, 1969) ; le Déménagement (S. Rosenberg, 1970) ; Petits Meurtres sans importance (A. Arkin, 1971) ; California Split (R. Altman, 1974) ; les S« pions » (S. P. Y. S., I. Kershner, id.) ; Nashville (Altman, 1975 ; caméo) ; Un pont trop loin (R. Attenborough, 1977) ; l'Argent de la banque (The Silent Partner , 1978) ; Bons Baisers d'Athènes (Escape to Athens, George Pan-Cosmatos, 1979) ; The Naked Face (B. Forbes, 1984) ; Over the Brooklyn Bridge (M. Golan, id.) ; Gioco al massacro (D. Damiani, 1990) ; Bugsy (B. Levinson, 1991) ; The Player (R. Altman, 1992), American History X (id., Tony Kaye, 1998).

GOULDING (Edmund)

cinéaste américain d'origine britannique (Londres 1891 - Los Angeles, Ca., 1959).

Acteur à Londres, il s'expatrie à la fin de la Première Guerre mondiale. À Hollywood, il est d'abord scénariste, écrivain, auteur de chansons, puis, devenu réalisateur, l'un des spécialistes du mélodrame. Son œuvre est beaucoup plus riche qu'on ne l'a cru, et certainement pas, comme l'ont dit certains (qui ne le connaissaient peut-être que par ouï-dire), ennuyeuse. En fait, Goulding s'est intéressé à tous les aspects du mélodrame. Une trame romanesque lui servait de prétexte à une observation sociopsychologique (Poupées de théâtre [Sally, Irene and Mary], 1925), à une stylisation esthétique et dramatique (Anna Karenine [Love], 1927), à un exercice de direction d'acteurs (Grand Hôtel [id.], 1932), à une exploration de l'inconscient (la Femme errante [The Flame Within], 1935). Tout se passait comme s'il avait décidé de passer systématiquement en revue tout ce qu'un mélodrame pouvait être. Aussi, dans son œuvre, alternent la truculence de Blondie of the Follies (1932), le dépouillement classique de Riptide (1934), le brillant cosmopolitisme du Fil du rasoir (Razor's Edge, 1946) ou le foisonnement noir du terrifiant Charlatan (Nightmare Alley, 1947). Dans une œuvre qui mérite la découverte et l'analyse, on fera un sort particulier aux films que Goulding consacra à Bette Davis, dont la personnalité complexe répondait aux exigences multiples du cinéaste. Tournant le dos au stéréotype de la garce, Goulding fit d'elle une victime et une prisonnière, dans une série de films dont l'aspect ouaté et la mise en scène au cordeau masquent bien mal le pessimisme. Commencée avec le conventionnel Une certaine femme (That certain Woman, 1937, remake de The Trespasser, 1929, de Goulding déjà), l'association prit son envol avec la trilogie Victoire sur la nuit (Dark Victory, 1939), la Vieille Fille (The Old Maid, id.) et le Grand Mensonge (The Great Lie, 1941), trois classiques d'un genre à tort décrié. D'une certaine manière, la raréfaction d'actrices de cette trempe marqua la fin de Goulding. Un instant, les émois d'adolescente l'inspirèrent (Claudia, 1943 ; Tessa, la nymphe au cœur fidèle [The Constant Nymph], id.), puis la trouble personnalité de Tyrone Power (le Fil du rasoir ; le Charlatan). Mais il dut bientôt se résoudre à n'être qu'un artisan charmant (la Bonne Combine [Mister 880], 1950), puis terne (Mardi Gras, 1958). Comment ne pas regretter les eaux-fortes de jadis ?

Autres films :

Sun Up (1925) ; Paris (1926) ; Women Love Diamonds (1927) ; The Devil's Holiday (1930) ; Paramount on Parade (coré, id.) ; Reaching For the Moon (1931) ; The Night Angel (id.) ; The Dawn Patrol (1938) ; White Banners (id.) ; Nous ne sommes pas seuls (We Are not Alone, 1939) ; Voyage sans retour (‘Til We Meet Again, 1940) ; Forever and a Day (coré, 1943) ; Of Human Bondage (1946) ; Si ma moitié savait ça (Everybody Does it, 1949) ; Cinq Mariages à l'essai (We're not Married, 1952) ; Down Among the Sheltering Palms (1953) ; Teenage Rebel (1956). ▲

GOUPIL (Romain)

cinéaste français (Paris 1951).

Fils d'un chef-opérateur auquel il a consacré en 1980 un de ses courts métrages, le Père Goupil, il s'est imposé avec Mourir à trente ans (1982), un film qui est aussi le portrait d'une génération militante née de mai 68. Fondé sur des épisodes de sa vie et de celle d'un ami d'enfance qui s'est suicidé quelques années après une carrière militante dans l'extrême-gauche, c'est un récit émouvant construit à partir d'un montage de films que l'auteur tournait en petit format dès l'âge de quinze ans, suivis de reportages et de témoignages sur les années 1968-1975. Romain Goupil a en effet débuté très jeune, réalisant à moins de vingt ans deux films courts pour la télévision, l'Exclu (1963) et Ibizarre (1969). La Java des ombres (1983) est un thriller politique de gauche dont l'échec a retardé les autres projets de l'auteur jusqu'à Maman (1989), avec Anémone. En 1993, il réalise Lettre pour L., où l'on retrouve un style mêlant implication personnelle et événements mondiaux (la Bosnie), drame individuel et violence collective, et en 1999 À mort la mort, où il interprète le premier rôle.

GOURTCHENKO (Lioudmila) [Ljudmila Markovna Gurčenko]

actrice soviétique (Kharkov 1935).

Elle suit des cours de comédie au VGIK jusqu'en 1958, tourne plusieurs films au cours des années 60 mais ne s'impose réellement à l'attention du public soviétique qu'à partir de 1970 (Une ombre [Ten'], Nadejda Kocheverova, 1972 ; les Enfants de Vaniouchine, Evgueni Tachkov, 1973 ; le Livre ouvert [Otkrytaja kniga], Vladimir Fetine, 1973). Le public international la découvre dans Vingt Jours sans guerre (Dvadsiat dnei bez vojny, Alekseï Guerman, 1976), Sibériade (A. Mikhalkov-Kontchalovski, 1978), Cinq Soirées (N. Mikhalkov, 1978), où, face à l'acteur Stanislav Liouchine, elle compose un admirable personnage d'ouvrière recluse dans sa solitude et qu'une trop « brève rencontre » inattendue avec l'homme qu'elle a jadis aimé laissera plus désemparée encore, Une gare pour deux (Vokzal dlja dvoih, E. Riazanov) et Ovation (Aplodismenty, aplodismenty, Victor Boutourline, 1985). Son répertoire est très éclectique puisqu'elle peut indifféremment jouer le drame et la comédie (y compris la comédie musicale).

GOUT (Alberto)

cinéaste mexicain d'origine espagnole (Chiapas 1908 - Mexico, Mexique, 1966).