Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
F

FELLINI (Federico) (suite)

Films  :

les Feux du music-hall (Luci del varietà, 1951 ; CO Lattuada) ; Courrier du cœur /le Sheik blanc (Lo sceicco bianco, 1952) ; les Vitelloni (I vitelloni, 1953) ; l'Amour à la ville (L'amore in città, sketch Un ' agenzia matrimoniale, id.) ; la Strada (La strada, 1954) ; Il bidone (1955) ; les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria, 1957) ; la Douceur de vivre (La dolce vita, 1960) ; Boccace 70 (Boccaccio ’ 70, sketch Le tentazioni del dottor Antonio, 1962) ; Huit et demi (Otto e mezzo, 1963) ; Juliette des esprits (Giulietta degli spiriti, 1965) ; Histoires extraordinaires (Tre passi nel delirio, sketch Toby Dammit ou Non scommettere la testa col diavolo, 1968) ; Fellini-Satyricon (Satyricon, 1969) ; Block-notes di un regista (id.) ; les Clowns (I clowns, 1970) ; Fellini-Roma (Roma, 1972) ; Amarcord (1973) ; Casanova (Il Casanova di Federico Fellini, 1976) ; Répétition d'orchestre (Prova d'orchestra, 1978) ; la Cité des femmes (La città delle donne, 1980), Et vogue le navire (E la nave va, 1983) ; Ginger et Fred (Ginger e Fred, 1986) ; Intervista (id., 1987) ; La voce della luna (1990).

FEMIS (Fondation européenne des métiers de l'image et du son).

Cet établissement, créé en 1986, a succédé à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) et dispense à ses étudiants une formation de haut niveau dans les principales disciplines de l'audiovisuel, cinéma et télévision. Cette école est sous la tutelle du ministère chargé de la Culture.

FENELON (Moacyr)

cinéaste et producteur brésilien (Muriaé, Minas Gerais, 1903 - Rio de Janeiro 1953).

Ingénieur du son formé aux États-Unis à l'avènement du parlant, il fonde la Atlântida Cinematográfica avec José Carlos Burle et Alinor Azevedo (1941). Leurs débuts révèlent des préoccupations sociales et un souci réaliste alors quasi inexistants (Moleque Tião, J. C. Burle, 1943). Cependant, Fenelon perd le contrôle de la Atlântida, qui produit à la chaîne des chanchadas* stéréotypées. Il joue, dès lors, un rôle important dans l'élaboration de revendications protectionnistes (adoptées plus tard). Il a également signé quelques films, le plus souvent des comédies musicales, avec des vedettes de la radio.

FENÊTRE.

Évidemment rectangulaire pratiqué dans le couloir de la caméra ou du projecteur et qui délimite le contour de l'image enregistrée ou de l'image projetée. ( CAMÉRA, PROJECTION.)

FENTE.

Fente de lecture  PROCÉDÉS DE CINÉMA SONORE.

FENTON (Frank)

scénariste américain d'origine britannique (Walton, Liverpool, 1903 - Los Angeles, Ca., 1971).

Pendant les années 30, il travaille essentiellement sur des petites productions de série. Ce n'est que vers la fin des années 40 que l'on voit son nom dans quelques génériques prestigieux et dans les années 50 qu'il donne le meilleur de lui-même. On retiendra le nerf de Fort Bravo (J. Sturges, 1953) et de Vaquero (J. Farrow, id.), la limpidité nonchalante de Rivière sans retour (O. Preminger, 1954) ou l'âcreté du Jardin du diable (H. Hathaway, id.), quatre excellents westerns. Même la molle mise en scène d'un Melvin Frank ne peut effacer la vivacité brillante de son scénario de Violence au Kansas (1959).

FÉRET (René)

cinéaste français (La Bassée 1945).

Ses études à l'École nationale d'art dramatique de Strasbourg le préparent à une carrière de comédien et de metteur en scène de théâtre. Mais, simultanément, le cinéma l'attire, et il sera le scénariste de tous ses films : Histoire de Paul (1975, prix Jean-Vigo), saisissante mise en question de l'enfermement psychiatrique ; la Communion solennelle (1977), savoureuse chronique de trois générations d'une famille du Nord sur fond d'histoire de France ; Fernand (1979), portrait d'un cambrioleur sympathique et malchanceux ; l'Enfant roi (1980), réflexion sur le processus de la création filmique. Il a aussi traité un curieux cas sexuel dans Mystère Alexina (1985) avant de signer un polar de série, l'Homme qui n'était pas là (1986), et de faire un attachant retour à l'inspiration de la Communion solennelle dans Baptême (1987). Après une parenthèse de cinq ans, il réalise coup sur coup Promenades d'été (1992), la Place d'un autre (1993) et les Frères Gravet (1994).

FERGUSON (Elsie)

actrice américaine (New York, N. Y., 1883 - New London, Conn., 1961).

Actrice du muet au physique noble, imposant, spécialisée dans le mélodrame, elle fut célèbre de 1915 à 1920. Mais elle était déjà sur le déclin quand elle eut son meilleur rôle dans Peter Ibbetson (G. Fitzmaurice, 1921).

FERHATI (Jillali)

cinéaste marocain (Tanger 1948).

Après des études de sociologie, il se tourne vers le cinéma et réalise en 1977 son premier long métrage, Une brèche dans le mur, suivi en 1981 de Poupées de roseau, tous deux coécrit avec Farida Benlyazid*, et avec qui il va constituer le cœur de "l'école de Tanger", particulièrement dynamique dans la production marocaine au tournant des années 80 et 90. Jillali Ferhati tourne en 1991 la Plage des enfants perdus, qui lui vaut une large reconnaissance critique et festivalière, puis Chevaux de fortune en 1995, moins remarqué. Avec Tresses (1999), il met en scène le viol d'une adolescente par le fils d'un notable de Tanger, dénonçant par là une société fondamentalement inégalitaire.

FERIDA (Luisa Manfrina Farnet, dite Luisa)

actrice italienne (Castel S. Pietro 1914 - Milan 1945).

Après une expérience théâtrale dans la compagnie de Ruggero Ruggeri puis dans celle de Paola Borboni, Luisa Ferida passe au cinéma avec Freccia doro (1935) de Corrado D'Errico. Actrice très belle et dotée d'un fort tempérament dramatique, Luisa Ferida s'impose en quelques années comme une des meilleures comédiennes de l'époque. À l'aise dans des rôles très différents, elle est notamment dirigée par Enrico Guazzoni (Re burlone, 1935 ; I due sergenti, 1936), Mario Bonnard (Il conte di Brechard, 1938 ; La fanciulla di Portici, 1940), Alessandro Blasetti (Una avventura de Salvatore Rosa, id. ; la Couronne de fer, 1941 ; La cena delle beffe, id.), Goffredo Alessandrini (Nozze di sangue, id.), Ferdinando Maria Poggioli (Jalousie, 1942), Gianni Franciolini (Fari nella nebbia, id.), Luigi Chiarini (La bella addormentata, id. ; La locandiera, 1944). On la voit également dans des films de Carlo Ludovico Bragaglia, Corrado D'Errico, Camillo Mastrocinque, Carmine Gallone, Piero Ballerini... Accusés de collaboration avec le régime fasciste de Salò, Luisa Ferida et son mari, l'acteur Osvaldo Valenti, sont fusillés par les partisans en avril 1945.