Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
A

ÁLVAREZ (Santiago) (suite)

Films :

Escambray (1961) ; Muerte al invasor (id., CORE : T. Gutiérrez Alea) ; Ciclón (1963) ; Now (1965) ; Cerro Pelado (1966) ; Hanoi, Martes 13 (1967) ; Hasta la victoria siempre (id.) ; L. B. J. (1968) ; 79 Primaveras (1969) ; El sueño del pongo (1970) ; ¿ Como, por qué y para qué se asesina a un general ? (1971) ; De America soy hijo y a ella me debo (1972, LM) ; El tigre saltó y mató, pero morirá... morirá (1973) ; Abril de Viet-nam en el Año del Gato (1975) ; Luanda ya no es de San Pablo (1976) ; Maputo : meridiano novo (id.) ; Morir por la patria es vivir (id.) ; Los dragones de Ha Long (id.) ; Mi hermano Fidel (1977) ; El octubre de todos (id.) ; La guerra necesaria (1980) ; Biografia de un carnaval (1983) ; Los antipodas de la victoria (1986) ; Brascuba (1987) ; Historia de una plaza (1989).

ALWYN (William)

musicien britannique (Northampton 1905 - South Wold 1985).

Ancien étudiant de l'Académie royale de musique, il débute en 1936 avec les nombreux courts métrages de l'école documentariste anglaise et de la production de guerre. D'une filmographie impressionnante (45 CM et MM, 81 LM), on retient surtout : l'Honorable M. Sans-Gêne (S. Gilliat, 1945), Huit Heures de sursis (C. Reed, 1947), Première Désillusion (C. Reed, 1948), la Salamandre d'or (R. Neame, 1950), la Boîte magique (J. Boulting, 1951), Mandy (A. Mackendrick, 1952), Trois Dames et un As (R. Neame, id.), l'Homme au million (id., 1953), l'Épopée dans l'ombre (Shake Hands With the Devil, M. Anderson, 1959), la Lame nue (id., 1961), le Deuxième Homme (C. Reed, 1963).

AMADORI (Luis Cesar)

cinéaste argentin (Pescara, Italie, 1903 - Buenos Aires 1977).

Grâce à son expérience de la scène et des revues musicales, il devient un des principaux artisans de l'époque dorée de l'industrie argentine. Il s'exile en Espagne, après la chute de Perón (1955). Parmi ses films : Maestro Levita (1938), El canillita y la dama (id.), Madreselva (id.), Soñar no cuesta nada (1941), Carmen (1943), Madame Sans-Gêne (1945), Albéniz (1947), Dios se lo pague (1948), Me casé con una estrella (1951), Una muchachita de Valladolid (1958), La Violetera (id.), ¿ Donde vas, Alfonso XII ? (id.), La casta Susana (1962).

AMATO (Giuseppe Vasaturo, dit Giuseppe)

producteur et cinéaste italien (Naples 1899 - Rome 1964).

Acteur (films tournés à Naples), il devient bientôt l'assistant de Rex Ingram (Mare Nostrum, 1926). De 1932 à la guerre, il produit trente mélodrames ou films comiques, dirigés notamment par Mario Bonnard (Cinque a zero, 1932), Camerini (Il cappello a tre punte, 1935 ; Grands Magasins, 1939), Blasetti (la Farce tragique, 1941 ; Quatre Pas dans les nuages, id.). Il fait débuter à la mise en scène son acteur favori, Vittorio De Sica, avec Roses écarlates (1940) qu'il codirige. Il produit plus de vingt films après la guerre, de grands succès, comme le Petit Monde de Don Camillo (J. Duvivier, 1952) ou des œuvres moins commerciales comme Onze Fioretti de François d'Assise (R. Rossellini, 1950), Umberto D (V. De Sica, 1952) et également sept films qu'il dirige lui-même, parmi lesquels Malia (1946), Yvonne la nuit (1949), Morte di un bandito (1961).

AMBIANCE (1).

Lumière d'ambiance, lumière destinée à combler l'ombre créée par les lumières de base. ( ÉCLAIRAGE.)

AMBIANCE (2).

Sons d'ambiance, bruits durables dans lesquels baigne une scène : vent, pluie, ressac des vagues, etc. ( BRUITAGE.) Voie d'ambiance, voie sonore qui porte, dans les procédés de stéréophonie, les sons « d'ambiance » destinés aux haut-parleurs implantés en fond de salle. ( STÉRÉOPHONIE.)

AMBROSIO (Arturo)

producteur italien (Turin 1869 - Rome 1960).

Après des études de comptable, Ambrosio abandonne son emploi pour ouvrir, en 1902, un petit commerce de matériel photographique. Le succès est rapide ; en 1904, Ambrosio possède plusieurs magasins à Turin et à Milan ; parmi ses employés figure l'opérateur Giovanni Vitrotti et parmi ses clients Roberto Omegna. À l'incitation de ce dernier, Ambrosio s'intéresse au cinéma et commence à produire les films documentaires que Omegna tourne un peu partout en Italie. En 1905, Vitrotti, Omegna et Ambrosio réalisent divers films d'actualités et même quelques films comiques. Devant les exigences techniques, Ambrosio transforme une partie de sa villa de Turin en studios de tournage : plateaux dans les jardins, laboratoires dans les caves. Ces installations constituent les premiers studios italiens. À la fin de 1905 ou au début de 1906 (la date est incertaine) est fondée la société Arturo Ambrosio & Cie. Sont engagés des comédiens et des techniciens ; parmi eux se trouve Luigi Maggi, un typographe qui dirigeait la compagnie théâtrale amateur de la Bourse du travail. Les films réalisés en 1906 sont bien accueillis par le public ; la société se développe et de nouveaux studios sont construits. En avril 1907, l'Ambrosio & Cie se transforme en société par actions avec l'appui financier de la Banque commerciale de Turin. Grâce à cette consolidation, Ambrosio se lance dans une politique conquérante, qui donne ses fruits à partir de 1908. Des studios encore plus grands sont édifiés. Ambrosio se spécialise dans les documentaires, les drames, les reconstitutions historiques ; par contre, il ne s'intéresse pas aux films comiques. Le développement se poursuit dans les années 10 ; l'Ambrosio constitua alors avec l'Itala, également à Turin, et la Cines à Rome, une des structures portantes de l'industrie cinématographique italienne. Ambrosio fait figure de précurseur en demandant aux divers collaborateurs d'un film une meilleure préparation artistique et culturelle. En 1908, il confie à Luigi Maggi le soin de porter à l'écran les Derniers Jours de Pompéi ; le succès du film incite le producteur à poursuivre dans la voie des œuvres ambitieuses. Sont ainsi réalisés : Nerone (1909), La regina di Ninive (1910), Il granatiere Roland (1911), Nozze d'oro (id.), tous de Luigi Maggi ; Lo schiavo di Cartagine (1910) de Roberto Omegna, La figlia di Jorio (1911) de Edoardo Bencivenga. En 1910, la société Ambrosio obtient la collaboration du poète Guido Gozzano et en 1911 celle de Gabriele D'Annunzio, dont sept livres sont portés à l'écran. Ambrosio fait débuter au cinéma de grands acteurs de théâtre comme Ermete Novelli, Armando Falconi et surtout Eleonora Duse (Cenere, Febo Mari, 1916). En 1912, il fait construire des studios plus vastes encore que les précédents ; on y tourne une nouvelle version des Derniers jours de Pompéi (M. Caserini, 1913). L'âge d'or se termine : à partir de 1919, les difficultés surgissent, et, malgré la production de quelques œuvres importantes (Theodora, Leopoldo Carlucci, 1919 ; La nave, Gabriellino D'Annunzio, 1920), la société Ambrosio est emportée, en 1923, par la faillite de l'Union cinématographique italienne. Le producteur cesse alors presque toute activité et, après un passage à la Scalera Film de 1939 à 1943 comme directeur de production, il se retire définitivement. Arturo Ambrosio est une des figures les plus marquantes de la cinématographie italienne muette ; il représente le producteur qui, à l'instar d'un Pathé, d'un Gaumont, d'un Zukor, d'un Goldwyn, a fait passer le cinéma du stade artisanal au stade de grande industrie du spectacle.