Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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WILSON (Richard)

acteur, scénariste et cinéaste américain (McKeesport, Pa., 1915 - Santa Monica, Ca., 1991).

Acteur du Mercury Theater, producteur associé et/ou interprète de Welles (Citizen Kane, 1941 ; la Dame de Shanghai, 1948 ; Macbeth, id., etc.). Producteur indépendant dans les années 50, enfin scénariste et réalisateur de quelques films, les meilleurs étant deux westerns : l'Homme au fusil (Man With the Gun, 1955) et le Mercenaire de minuit (Invitation to a Gunfighter, 1964). Orage au paradis (Raw Wind in Eden, 1958) est une fantaisie érotique ; Al Capone (id., 1959) et la Maffia (Pay or Die, 1960) sont des films policiers au réalisme minutieux, dont la violence (comme celle de ses westerns) est cependant parsemée de détails insolites.

WINDING (Andreas)

chef-opérateur français (Cagnes-sur-Mer 1928 - Paris 1977).

D'abord assistant de Claude Renoir, Marcel Weiss ou Jean-Serge Bourgoin, il devient chef opérateur en 1960, faisant preuve d'une facilité qui lui permet de travailler dans les styles les plus différents. On lui doit entre autres : les Grands Chemins (C. Marquand, 1962), la 25e Heure (H. Verneuil, 1966), Playtime (J. Tati, 1967), la Prisonnière (H.-G. Clouzot, 1968), le Passager de la pluie (R. Clément, 1969), Remparts d'argile (J. L. Bertucelli, 1970), la Maison sous les arbres (R. Clément, id.), Deux Enfants qui s'aiment (L. Gilbert, id.), Paulina 1880 (Bertucelli, 1972), Don Juan 73 (R. Vadim, id.), la Scoumoune (J. Giovanni, id.), l'Événement le plus important... (J. Demy, 1973), Néa (N. Kaplan, 1976), Violette et François (Rouffio, 1977), l'Imprécateur (Bertucelli, id.).

WINDSOR (Claire Viola Cronk, dite Claire)

actrice américaine (Coffee City, Kans., 1898 - Hollywood, Ca., 1972).

Elle est découverte par l'actrice réalisatrice Lois Weber, qui lui offre ses plus beaux rôles au début des années 20 : To Please One Woman (1920), What's Worth While ? (1921), Too Wise Wives (id.), What Do Men Want ? (id.), The Blot (id.). Elle tourne également dans Little Church Around the Corner (William A. Seiter, 1923), Rupert of Hentzau (Victor Heerman, id.), Dance Madness (R.Z. Leonard, 1926), The Claw (S. Olcott, 1927), Captain Lash (John Blystone, 1929). Épouse de Bert Lytell, elle se retire peu après l'avènement du parlant.

WINDSOR (Emily Marie Bertelson, dite Marie)

actrice américaine (Marysvale, Utah, 1922 - 2000).

C'est l'une des plus familières des vamps de la série B des années 50 et, de plus, une excellente actrice. Dure, acide, parfois même « sans cœur », elle serait une héroïne de films noirs que la censure n'aurait pas édulcorés. On se souvient de sa création de veuve de gangster cynique dans l'Énigme du Chicago Express (R. Fleischer, 1952). Malheureusement, elle n'a pas souvent des films de cette qualité pour mettre en valeur son talent. Mais son apparition en épouse cupide et méchante du tout petit Elisha Cook Jr. dans Ultime Razzia (S. Kubrick, 1956) suffit à lui assurer une place importante dans le musée imaginaire des amateurs de films noirs.

WINDT (Wolfgang)

musicien allemand (Senftenberg 1894 - Deisenhofen 1965).

Compositeur de musique dans la tradition classique et auteur de plusieurs opéras, il ne commence à écrire pour le cinéma qu'en 1932. Une de ses premières contributions sera la musique du film de guerre l'Aube, de Gustav Ucicky, qui est le premier film vu par Hitler au lendemain de sa nomination au poste de chancelier. Il écrit, avec Walter Gronostay, la musique du film de Leni Riefenstahl sur les jeux Olympiques et de nombreuses partitions de films guerriers et patriotiques. Parmi ses principales contributions figurent Maria le Passeur (F. Wysbar, 1936) et Friedrich Schiller (Herbert Maisch, 1940). Il collabore à de nombreux films allemands des années 50, notamment Rose Bernd (W. Staudte, 1957) et Chiens, à vous de crever ! (Wisbar, 1959).

WINDUST (Bretaigne)

cinéaste américain (Paris, France, 1906 - New York 1960).

Fils d'artistes et metteur en scène estimé à Broadway, il est célèbre auprès des cinéphiles pour un film qu'il a signé, mais dont il n'aurait réalisé qu'une infime partie, la Femme à abattre (The Enforcer, 1951), excellent policier désormais attribué avec assez de certitude à Raoul Walsh. Auparavant, il avait tourné deux histoires pour Bette Davis, dont une comédie vive et acide, la Mariée du dimanche (June Bride, 1948). Sa filmographie se résume à sept titres et ne semble guère receler de trésors cachés.

WINGER (Debra)

actrice américaine (Cleveland, Ohio, 1955).

Elle débute à l'écran en 1977 dans Slumber Party'57 de William A. Levey et obtient des petits rôles dans Thank God, It's Friday (Robert Klane, 1978) French Postcards (Willard Huyck, 1979), Urban Cowboy (J. Bridges, 1980), Cannery Row (David S. Ward, 1982). On la remarque davantage dans Officier et Gentleman (An Officer and a Gentleman, Taylor Hackford, 1982) aux côtés de Richard Gere, dans Mike's Murder (J. Bridges, 1983), Tendres passions (Terms of Endearment, James L. Brooks, id.), l'Affaire Chelsea Deardon (Legal Eagles, Ivan Reitman, 1986), la Veuve noire (B. Rafelson, id.) et Bienvenue au Paradis (A. Rudolph, 1987). Costa-Gavras dans la Main droite du Diable (1988), Karel Reisz dans Chacun sa chance (1989) et Bernardo Bertolucci dans Un thé au Sahara (1990) lui offrent un statut de star internationale. Elle tourne ensuite notamment A Dangerous Woman (Stephen Gyllenhaal, 1993), les Ombres du cœur (R. Attenborough, id.), Forget Paris (Billy Crystal, 1995).

WINKLER (Angela)

actrice allemande (Tremplin 1944).

Elle se consacre d'abord au théâtre, apparaissant occasionnellement dans des films tournés par de jeunes cinéastes (Scène de chasse en Bavière, P. Fleischmann, 1969). Sa première apparition majeure à l'écran est l'Honneur perdu de Katharina Blum (V. Schlöndorff et M. von Trotta, 1975). Puis on la voit notamment dans la Femme gauchère (Peter Handke, 1977), le Couteau dans la tête (Hauff, 1978), le Tambour (Schlöndorff, 1979), ainsi que, aux côtés de Nathalie Baye, dans la Provinciale de Claude Goretta (1980). C'est à deux films réalisés par des femmes, Dernier Amour (Ingemo Engström, 1979) et l'Amie (von Trotta, 1982), qu'elle doit ses plus grands rôles dramatiques. Elle apparaît également, sous la direction de Volker Schlöndorff, dans les films collectifs l'Allemagne en automne (1978) et Guerre et Paix (1983), de Hans W. Geissendörfer dans le Journal d'Édith (id.) et de Jerzy Kawalerowicz dans les Enfants Bronstein (1991).