Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
B

BELMONDO (Jean-Paul) (suite)

Auteur d'une autobiographie, Trente Ans et vingt-cinq films, Belmondo a été de 1963 à 1966 président du Syndicat des acteurs français. En 1987 puis en 1990, il remonte sur les planches dans Kean et Cyrano de Bergerac (mise en scène de R. Hossein).

Films :

À pied, à cheval et en voiture (Maurice Delbez, 1957) ; Sois-belle et tais-toi ! (M. Allégret, 1958) ; Un drôle de dimanche (id., id.) ; les Copains du dimanche (Henri Aisner, id.) ; les Tricheurs (M. Carné, id.) ; Mademoiselle Ange (Geza Radvanyi, 1959) ; Charlotte et son Jules (CM, J.-L. Godard, id.) ; À double tour (C. Chabrol, id.) ; Classe tous risques (C. Sautet, 1960) ; les Distractions (Jacques Dupont, id.) ; la Française et l'amour ([sketch l'Adultère] ; H. Verneuil, id.) ; À bout de souffle (Godard, id.) ; la Novice (A. Lattuada, id.) ; Moderato cantabile (P. Brook, id.) ; La ciociara (V. De Sica, id.) ; Léon Morin, prêtre (J.-P. Melville, 1961) ; La viaccia (M. Bolognini, id.) ; Une femme est une femme (Godard, id.) ; les Amours célèbres ([sketch du Duc de Lauzun], M. Boisrond, id.) ; Un nommé La Rocca (Jean Becker, id.) ; Cartouche (P. de Broca, id.) ; Un singe en hiver (Verneuil, 1962) ; le Doulos (Melville, 1963) ; la Mer à boire (R. Castellani, id.) ; Peau de banane (Marcel Ophuls, id.) ; Dragées au poivre (J. Baratier, id.) ; l'Aîné des Ferchaux (Melville, id.) ; l'Homme de Rio (de Broca, id.) ; Échappement libre (Jean Becker, 1964) ; Cent Mille Dollars au soleil (Verneuil, id.) ; la Chasse à l'homme (E. Molinaro, id.) ; Week-end à Zuydcoote (Verneuil, id.) ; Par un beau matin d'été (J. Deray, id.) ; Pierrot le Fou (Godard, 1965) ; les Tribulations d'un Chinois en Chine (de Broca, id.) ; Paris brûle-t-il ? (R. Clément, 1966) ; Tendre Voyou (Jean Becker, id.) ; Casino Royale (J. Huston, cameo, 1967) ; le Voleur (L. Malle, id.) ; Ho ! (R. Enrico, 1968) ; le Cerveau (G. Oury, 1969) ; la Sirène du Mississippi (F. Truffaut, id.) ; Un homme qui me plaît (C. Lelouch, id.) ; Borsalino (Deray, 1970) ; les Mariés de l'an II (J.-P. Rappeneau, id.) ; le Casse (Verneuil, id.) ; Docteur Popaul (Chabrol, id.) ; la Scoumoune (J. Giovanni, id.) ; le Magnifique (de Broca, 1973) ; l'Héritier (Philippe Labro, id.) ; Stavisky (A. Resnais, 1974) ; l'Incorrigible (de Broca, 1975) ; Peur sur la ville (Verneuil, id.) ; l'Alpagueur (Labro, 1976) ; le Corps de mon ennemi (Verneuil, id.) ; l'Animal (C. Zidi, 1977) ; Flic ou Voyou (G. Lautner, 1979) ; le Guignolo (id., 1980) ; le Professionnel (id., 1981) ; l'As des as (Oury, 1982) ; le Marginal (Deray, 1983) ; les Morfalous (Verneuil, 1984) ; Joyeuses Pâques (Lautner, 1984) ; Hold-up (Alexandre Arcady, 1985) ; le Solitaire (J. Deray, 1987) ; Itinéraire d'un enfant gâté (Lelouch, 1988) ; l'Inconnu dans la maison (Lautner, 1992) ; les Cent et Une Nuits (A. Varda, 1995) ; les Misérables (Lelouch, id.) ; Désiré (B. Murat, 1996) ; Une chance sur deux (P. Leconte, 1998) ; Peut-être (C. Klapisch, 1999), Amazone (de Broca, 2000), les Acteurs (B. Blier, 2000).

BELMONT (Charles)

acteur et cinéaste français (Courbevoie 1936).

Après des études dramatiques, il débute comme acteur au théâtre, puis au cinéma, en particulier sous la direction de Claude Chabrol dans les Bonnes Femmes (1960) et surtout les Godelureaux (1960), où il est la victime impuissante d'un Brialy satanique. Puis il passe à la réalisation : l'Écume des jours (1968), adaptation de Boris Vian ; Rak (1972), sobre évocation du drame intime d'une cancéreuse ; Pour Clémence (1977), portrait d'un jeune couple en crise ; Histoires d'A (CO Marielle Issartel, 1974), pamphlet pour l'avortement libre.

BELSON (Jordan)

cinéaste expérimental américain (Chicago, Ill., 1926).

Il reçoit une formation de peintre aux Beaux-Arts et à l'université de Californie. Son œuvre est intimement liée à l'esprit de la côte Ouest (jazz, drogues, orientalisme) : des formes abstraites, cycliques s'y offrent souvent à la méditation (Mandala, 1953). De 1957 à 1959, Belson collabore aux Vortex Concerts, spectacles musico-lumino-cinématographiques organisés par le compositeur Henry Jacobs à l'observatoire Morrison de San Francisco. À partir d'Allures (1961) et de Re-Entry (1964), ses préoccupations spirituelles (yoga, teilhardisme) lui inspirent une série de films cosmiques et, selon le mot en vogue, planants, où l'abstraction géométrique s'associe aux formes figuratives : Phenomena (1965), Samadhi (1967), Momentum (1969), Cosmos World (1970), Meditation (1971), Chakra (1972), Light (1973), Cycles (1975), Music of the Spheres (1977), Synchronicity Suite (1980), The Astronaut's Dream (1981), Moonlight (1981), Apollo (1982) Thoughtforms (1987).

BELUSHI (John)

acteur américain (Chicago, Ill., 1949 - Los Angeles, Ca., 1982).

Propulsé au sommet de la popularité par le spectacle télévisé « Saturday Night Live » et son prolongement cinématographique, The Blues Brothers (J. Landis, 1980), John Belushi n'a guère eu le temps de sortir de la caricature grossière et provocante qu'il s'était dessinée. Il avait déjà tenu un rôle excessif et mémorable de pilote déjanté dans 1941 (S. Spielberg, 1979) et celui d'une brute d'un acabit voisin dans le western En route vers le Sud (J. Nicholson, 1978). Sa mort brutale d'une overdose l'a, en quelque sorte, mythifié mais il faut bien reconnaître que sa filmographie n'est guère exaltante. Son frère, le comédien James Belushi, qui, jusque-là, s'était tenu dans son ombre, s'affirma alors comme un jeune premier léger et parfois dramatique (Oublier Palerme, F. Rosi, 1990).

BEMBERG (María Luisa)

cinéaste argentine (Buenos Aires 1923 - id. 1995).

Issue d'une famille aisée, elle écrit le scénario de Crónica de una mujer (Raúl de la Torre, 1970), après être passée par le théâtre. Pour mieux maîtriser la problématique qui lui tient à cœur, elle passe à la mise en scène. Son premier long métrage, Momentos (1980), et Señora de nadie (1981) montrent d'emblée une attention particulière aux personnages et à l'univers féminins, qu'elle cherche à fouiller dans leur densité psychologique. Sans abandonner ce point de vue, elle élargit néanmoins son registre et prend ses distances vis-à-vis de l'intimisme avec Camila (1983), champion au box-office argentin, romantique évocation du XIXe s. à travers l'amour interdit entre une jeune fille de l'aristocratie et un prêtre. Le succès l'amène à faire appel à des vedettes d'autres pays, sans pour autant renoncer à une inspiration personnelle. Miss Mary (1986), avec Julie Christie, revient sur les origines du péronisme. Moi, la pire de toutes, Yo, la peor de todas (1991), avec Assumpta Serna et Dominique Sanda, remémore de manière stylisée et brillante Sor Juana Inés de la Cruz, après l'essai que lui consacra Octavio Paz. Enfin, De eso no se habla (1993), avec Marcello Mastroianni, montre María Luisa Bemberg toujours en mouvement, puisqu'elle aborde les mystères de la passion avec, pour la première fois, une certaine dose d'humour.