Dictionnaire du Cinéma 2001Éd. 2001
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WILLIAMS (Earle Rafael)

acteur américain (Sacramento, Ca., 1880 - Los Angeles, Ca., 1927).

Acteur de théâtre, il se tourne vers le cinéma en 1908 et devient rapidement une vedette de la société de production Vitagraph, pour laquelle il apparaît dans plusieurs films : Antony and Cleopatra (1908), The Wager (1911), Saving an Audience (1912), The Tiger Lily (1913). Interprète marquant du cinéma muet, il joue dans des registres variés pour de très nombreux films, souvent dirigés par Ralph Ince : The Delayed Letter (1913), Two Women (1915), Awakening (id.), The Goddess (serial de 1915). Il est également apparu dans : The Life of Moses (J. S. Blackton, 1909, fondateur de la Vitagraph), Uncle Tom's Cabin (id., 1910), The Eternal Struggle (R. Barker, 1923), Skyrocket (M. Neilan, 1926).

WILLIAMS (Elmo)

cinéaste, producteur et distributeur américain (Oklahoma City, Okla., 1913).

Monteur en Grande-Bretagne dès 1933, il retourne aux États-Unis en 1939 et travaille pour la RKO, sur de nombreux films durant les années 40 et le début des années 50 (il obtiendra l'Oscar en 1953 pour le montage du Train sifflera trois fois de Zinnemann). En 1952, il réalise sa première œuvre, un western musclé, The Tall Texan, puis un excellent film semi-documentaire, The Cowboy (1954), qui relate la vie dans le Far West. Après Apache Warrior (1957), il collabore à plusieurs œuvres : Hell Ship Mutiny (CO Lee Sholem, id.), le Grand Risque (R. Fleischer, 1961) et, surtout, le Jour le plus long (D. Zanuck, 1962), pour lequel il est coproducteur et directeur des scènes d'action. En 1971, il prend la tête de la production générale de la Fox.

WILLIAMS (George Emlyn Williams, dit Emlyn)

acteur, scénariste et cinéaste britannique (Mostyn, pays de Galles, 1905 - Londres 1987).

Réalisateur de The Last Days of Dolwyn/Dolwyn (1948), il commence sa carrière comme acteur (The Frightened Lady, Hayes T. Hunter, 1932), puis comme dialoguiste (l'Homme qui en savait trop, A. Hitchcock, 1934) et scénariste (Evergreen, V. Saville, id. ; la Citadelle, K. Vidor, 1938). Il interprète l'amant distingué dans Sous le regard des étoiles (C. Reed, 1939), le vétérinaire perspicace dans Jezebel (Another Man's Poison, I. Rapper, 1952), Émile Zola dans l'Affaire Dreyfus (J. Ferrer, 1958). Sa pièce Night Must Fall a été portée à l'écran par Karel Reisz (la Force des ténèbres, 1964).

WILLIAMS (Esther)

actrice américaine (Inglewood, Ca., 1921).

Championne de natation à quinze ans, engagée dans des exhibitions de music-hall, découverte par la MGM en 1942, vedette deux ans plus tard, elle poursuivra sans éclipse sa carrière spécialisée dans des films « sur mesure », où son « charme mentholé » (R. Benayoun) et son érotisme discret dissimulent mal une volonté de fer et un professionnalisme à toute épreuve. Fort agréable comédienne de terre ferme, en outre, chez Sidney et Walters, elle a très bien tenu le rôle dramatique de l'Enquête de l'inspecteur Graham d'Harry Keller en 1956. Elle n'a pas eu, depuis sa retraite (1962), de succession dans les ballets nautiques vertigineux qu'elle agrémentait aussi de son sourire.

Principaux films :

le Bal des sirènes (G. Sidney, 1944) ; Ziegfeld Follies (V. Minnelli, 1946) ; Dans une île avec vous (On an Island With You, R. Thorpe, 1948) ; la Fille de Neptune (E. Buzzell, 1949) ; Carnaval au Texas (Ch. Walters, 1951) ; Des jupons à l'horizon (Skirts Ahoy !, Sidney Lanfield, 1952) ; la Première Sirène (Million Dollar Mermaid, M. LeRoy, id.) ; Désir d'amour (Easy to Love, Walters, 1953) ; Traversons la Manche (Dangerous When Wet, id., id.) ; la Chérie de Jupiter (Jupiter's Darling, Sidney, 1955) ; Orage au paradis (R. Wilson, 1958) ; The Big Show (J. B. Clark, 1961) ; La fuenta mágica (Fernando Lamas, id.).

WILLIAMS (John)

musicien américain (Flushing, N. Y., 1932).

Cet ancien pianiste de jazz devient au cours des années 70 le musicien par excellence du nouvel Hollywood, avec des trouvailles efficaces comme le thème du requin dans les Dents de la mer (S. Spielberg, 1975), celui de ET (id., 1982) ou de l'Empire du soleil (id., 1987), ou encore pour la tonitruante mais entraînante symphonie spatiale de la Guerre des étoiles (G. Lukas, 1977). Il ne faut cependant pas oublier les partitions plus discrètes et tout aussi remarquables qu'il commence à signer dès 1960. On retiendra particulièrement celles pour Images (R. Altman, 1972) et le Privé (id., 1973), le Fantôme de Cat Dancing (R. Sarafian, id.), Permission d'aimer (M. Rydell, id.) ou Missouri Breaks (A. Penn, 1976). On ne peut certes pas nier sa tendance à la grandiloquence (Always, Spielberg, 1989 ; Né un 4 juillet, O. Stone, id. ; Jurassic Park, Spielberg, 1993) ni son humour (les Aventuriers de l'Arche perdue, Spielberg, 1981, et leurs suites ; les Sorcières d'Eastwick, G. Miller, 1987), mais on est heureux de constater qu'il peut également travailler plus en demi-ton (Stanley et Iris, M. Ritt, 1990 ; la Liste de Schindler, Spielberg, 1994).

WILLIAMS (Kathlyn)

actrice américaine (Butte, Mont., 1888 - Hollywood, Ca., 1960).

Surnommée la « Selig Girl » de 1910 à 1917, elle tourne dans de nombreux films d'aventures, avec parfois Tom Mix comme partenaire. Elle est la reine d'un des premiers serials de l'écran : The Adventures of Kathleen (F. J. Grandon, 1913-1914), et de The Spoilers (C. Campbell, 1914), production ambitieuse d'après un récit de Rex Beach. Elle rejoint la Paramount en 1917, apparaît dans Conrad in Quest of His Youth (W. C. De Mille, 1920), The Spanish Dancer (H. Brenon, 1923), Our Dancing Daughters (H. Beaumont, 1928) et reste active jusqu'au milieu des années 30 (Rendez-vous at Midnight, W. C. Cabanne, 1935).

WILLIAMS (Richard)

producteur et cinéaste canadien (Toronto, Ontario, 1933).

Il s'installe à Londres en 1955 et fonde une maison de production spécialisée dans les génériques et les courts métrages d'animation. Auteur des génériques de Quoi de neuf Pussycat ? (C. Donner, 1965), le Forum en folie (R. Lester, 1966), les Filles du code secret (Sebastian, David Greene, 1968), le Crime de l'Orient-Express (S. Lumet, 1974), le Retour de la panthère rose (B. Edwards, 1975), il réalise aussi les séquences d'animation de la Charge de la brigade légère (T. Richardson, 1968) et obtient l'Oscar du meilleur dessin animé pour A Christmas Carol (1971, d'après Charles Dickens).